En chemin avec Ruth – Janvier 2022

 

Quelle meilleure introduction pouvions-nous trouver à l’année 2022 que cette courte mais néanmoins riche histoire de Ruth ? 

Quatre chapitres seulement qui nous feront passer de l’expérience de l’exode, du deuil et de la précarité à celle d’une restauration humaine, sociale et spirituelle.

Ruth c’est l’histoire d’une fidélité qui dépasse les codes et les règles établies, à la fois celle de Dieu bien sûr mais aussi celle d’une femme païenne qui entre par la petite porte dans la généalogie du Christ. 

De quoi vous mettre en appétit, non ?

Alors rejoignez vite une Miniglise, et entrez dans cette nouvelle année avec le livre de Ruth.

SEMAINE 1 : UNE FIDÉLITÉ HORS-LA-LOI

QUESTION BÊTE ! Quel genre de manque pourrait bien vous faire tout quitter pour aller ailleurs ? 

MERCI ! Louons Dieu avec le Psaume 34, en relevant tous les verbes qui qualifient l’action de Dieu…

BIBLE ! Lisons Ruth chapitre 1

  • Lisez tout d’abord les 5 premiers versets du chapitre, puis le verset 22 : qu’est-ce que cela vous évoque ?
  • Relevez les termes qui caractérisent Naomi dans ces versets ? Comment la voyez-vous ? Que comprenez-vous de sa foi ? 
  • Quels sont les indices qui, malgré les drames et les épreuves, nous rappellent la fidélité de Dieu dans ce chapitre ?

PRIONS ! Notre prière peut se porter d’une part sur les personnes qui traversent une épreuve et doutent de la fidélité de Dieu, et d’autre part sur celles qui ne connaissent pas Dieu mais témoignent de son amour malgré tout. Chacun est invité à prier pour une ou deux personnes de manière ciblée.

LA RÉFLEXION ! 

Dès les premiers versets du Livre, le cadre est posé : celui de la famine, du manque de nourriture, qui pousse Elimelek à quitter son village de Bethléem et à émigrer au pays de Moab, avec sa femme et leurs deux fils ; puis celui du deuil qui frappe Noémie avec la mort de son époux et de ses deux fils. Pas très joyeux tout ça ! Pourtant les noms des personnages et des lieux évoquent tout autre chose : Élimélek signifie « mon Dieu est roi », c’est une proclamation et une louange. Quant à Naomi, son prénom signifie « ma douce, ma gracieuse ». Ce couple évoque à la fois l’alliance avec Dieu et l’alliance amoureuse, le juste regard sur Dieu et le regard émerveillé sur l’autre. Par ailleurs, ils viennent du village de Bethléem qui signifie « la maison (Beith) du pain (Lélem) ». Encore une évocation d’abondance…

Ces noms évoquent donc une vie bien positionnée au départ, alors que leur histoire va être traversée de circonstances difficiles. Peut-être est-ce une manière de nous rappeler que même une vie et une foi parfaites ne peuvent nous prémunir des épreuves. Il y a des malheurs qui nous arrivent et qui ne sont de la faute de personne : il y a dans la nature une part de hasard qui fait que la maladie, la catastrophe et la mort frappent telle famille ou tel pays et en épargnent d’autres… 

Et pour finir, il est aussi question des fils de Naomie et Elimelek, Mahlon et Kilion, ce qui signifie « celui qui est malade » et « celui qui languit ». Mais le texte précise qu’ils sont d’Ephrata (littéralement « le lieu de la fécondité ») en Juda (littéralement la « louange à l’Éternel »). L’un et l’autre vont mourir prématurément, laissant Naomie seule “privée de ses deux enfants et de son mari”(v.5). On dirait que le malheur vient ainsi défier la logique et la justice. 

Alors se pose la question : Comment croire encore ? Comment rester fidèle quand l’alliance semble elle-même ébranlée ? Et pourtant, c’est bien de foi – c’est à dire de confiance et de fidélité – dont il va être question tout au long de ce livre. 

Mais la fidélité va emprunter différents chemins, et prendre différents visages. 

Le premier visage de la fidélité que nous rencontrons ici, c’est celui du personnage de Ruth. D’ailleurs son nom à elle, signifie “amitié, compagne”. Du début à la fin de l’histoire, elle va incarner cette amitié qui défie toutes les lois. 

N’oublions pas que Ruth n’est pas juive. Elle est moabite, et donc de religion païenne. En épousant un juif, elle a sans doute épousé aussi sa religion (parfois c’était le contraire, les hommes finissait par adorer les idoles de leurs épouses). Mais n’ayant pas eu d’enfants, et étant originaire de Moab, tout la poussait plutôt à rester à Moab, auprès de sa famille, comme sa belle-sœur Orpa. Pourtant, Ruth choisit de rester fidèle à Naomi, à son peuple et à son Dieu. Les paroles qu’elle prononce à Naomi pour la convaincre de l’accompagner sont des paroles qui évoquent de manière très forte l’alliance d’Israël et aussi celle du mariage (v.16-17), alors que, légalement, elle ne devait rien ni à Naomi ni à son peuple. Ruth vient ainsi incarner une figure de la fidélité qui, par amour, dépasse la loi : cela ne vous fait pas penser à Jésus ?

 

SEMAINE 2 : UNE FIDÉLITÉ AU-DELÁ DE LA LOI

QUESTION BÊTE : Toi, tu es plutôt froment ou plutôt blé ?

MERCI ! Louons Dieu avec le Psaume 126

BIBLE ! Lire Ruth 2 et discuter autour du thème de la semaine. Vous pouvez choisir quelques questions parmi celles-ci pour entretenir la discussion

  • Que connaissez-vous des lois du lévirat et du droit de glane dans l’ancien Israël ?
  • Pourquoi selon vous Booz va-t-il au-delà de la loi dans l’aide qu’il apporte à Ruth ?
  • Comment décririez-vous l’attitude de Ruth dans ce passage ?
  • Comme ce passage pourrait-il résonner dans votre vie aujourd’hui ?

PRIONS ! Que nous soyons riches ou pauvres, nous sommes tous au bénéfice de la générosité d’un autre à notre égard, au bénéfice de la grâce de Dieu. Prions pour ceux qui sont dans la position de Booz comme pour ceux qui sont dans la position de Ruth afin que chacune et chacun soient des témoins de cette grâce !

LA RÉFLEXION !

Chapitre 2 du livre de Ruth : Le glanage dans les champs de Booz. Mot clef « glaner » (לקט).

La dominante féminine qui était jusqu’à présent celle du récit se trouve modifiée, puisque, dans ce chapitre, un personnage masculin d’envergure est très présent : Booz. C’est un proche parent d’Élimélek, le défunt mari de Naomi. Les mots hébreux traduits par « homme riche et considéré » signifient littéralement « un homme de très grande valeur ». L’auteur rappelle à nouveau l’origine moabite de Ruth, peut-être pour mettre en pleine lumière le traitement de faveur qu’elle reçoit de Booz. Ruth connaissait le droit qu’avaient les pauvres en Israël de ramasser les épis dans un champ après le passage des moissonneurs (voir Lé 19,9-10 ; 23,22). Le fait que Booz apparaît plus tôt dans le récit montre à l’évidence que Ruth n’est pas allée dans le champ de Booz par hasard. Elle a agi par obéissance à la loi de Dieu, guidée par la grâce vers l’endroit préparé par Dieu.

Le discours à caractère spirituel de Booz et de ses ouvriers ne manque ni de chaleur, ni de vigueur. Après qu’il ait accueilli les moissonneurs avec la bénédiction : Que le Seigneur soit avec vous ! Ils lui répondent de la même manière : Que le Seigneur te bénisse ! Booz parle le langage de la foi. 

La présence de Ruth parmi ses glaneurs attire l’attention de Booz. Lorsqu’il demande qui elle est, le responsable l’identifie comme étant la Moabite revenue de Moab avec Naomi. Il dit qu’elle a travaillé constamment dès son arrivée le matin. Il fait observer qu’elle n’a pas ménagé sa peine. En offrant à Ruth de continuer à glaner dans son champ, Booz l’autorise à glaner pendant toute la durée de la moisson des orges (mars-avril) et du froment (juin-juillet). Or normalement, les glaneurs n’entrent dans le champ qu’après le départ des moissonneurs. Par ailleurs, Booz assure à Ruth qu’elle sera à l’abri de toute remarque ou de tout incident fâcheux de la part des hommes au travail. Quand elle aura soif, elle n’aura pas besoin de puiser de l’eau. Elle pourra boire l’eau réservée aux serviteurs. Cette bienveillance et cette sollicitude montrent que Booz s’occupe de Ruth au-delà de ce que prévoit la loi : il ne se contente pas de parler de sa foi en Dieu, il conforme sa vie à ses paroles. Le comportement exemplaire qu’a toujours eu Ruth vis-à-vis de Naomi est porteur de grande bénédiction car Booz, connaissant ce comportement, va aller au-delà de ce que prévoit la loi d’Israël en faveur des étrangers et des pauvres.

De son côté, la réaction de Ruth révèle une grande humilité : elle tombe sur sa face et se prosterne contre terre, un geste courant dans l’ancien Proche-Orient et souvent consigné dans la Bible. Surprise de cette marque de faveur venant d’un personnage important, elle sait qu’elle est l’objet d’une grâce et s’en montre reconnaissante. Booz prie que Dieu récompense Ruth pour sa sollicitude envers sa belle-mère. Il insiste même pour que sa récompense soit entière de la part…du Dieu en qui elle a su se confier. Il dit qu’elle est venue se réfugier sous les ailes de Dieu (Ps 17,8 ; 36,8 ; 57,2 ; Mt 23,37)…elle s’est donc convertie !  On peut noter d’ailleurs que les paroles de Booz sur le départ de Ruth loin de ses parents et de son pays natal pour vivre avec un peuple inconnu sont comparables aux paroles de Dieu lors de l’appel d’Abraham (Ge 12,1).

Quand Ruth rapporte le sac de grains d’orge, fruit de son travail, Naomi voit qu’il s’agit d’une grande quantité. Ruth continue à prendre soin de Naomi la veuve (voir Ac 6,1). Ruth lui apprend qu’elle a travaillé dans le champ de Booz. Naomi prononce alors deux bénédictions en faveur de Booz car le chagrin qui avait plongé Naomi dans la dépression a fait place à l’aube d’un nouveau jour. Dieu qui avait permis cette souffrance est maintenant la source de sa joie. Il fait toutes choses nouvelles et Naomi comprend ce qui se passe vraiment : le nom d’Élimelek, son mari défunt, peut continuer d’exister à travers sa fidèle belle-fille, Ruth. Booz est en effet un proche parent, mais plus encore un « parent rédempteur ». Son rôle est d’intervenir à titre de levir, terme latin équivalent à beau-frère. Booz est donc en droit de racheter en appliquant la loi du lévirat, qui requiert d’un frère du mari mort, qu’il épouse sa veuve et lui donne un fils pour perpétuer son nom (De 25,5-10). Même si Booz n’est pas le frère de Machlon, le mari de Ruth, il peut en sa qualité de proche parent de la famille jouer le rôle de levir si telle est sa volonté. 

Ruth glane avec les servantes de Booz pendant les quelques semaines de la moisson des orges et du blé, tout en continuant à vivre avec Naomi. Le récit ne perd cependant rien de sa force, quand bien même la fin de la moisson approche. Qu’adviendra-t-il des deux veuves après la moisson ?

 

SEMAINE 3 : RUTH CHAPITRES 3 ET 4 – STRATEGIES HUMAINES ET FIDELITE DE DIEU

QUESTION BÊTE : à choisir selon l’ambiance de votre miniglise ;-)

  1. Pour vous, l’amour est dans les champs ou sous la couverture ? 
  2. Ce soir, vous vous sentez plutôt Booz, Ruth ou Noémie ?

MERCI ! Louons Dieu avec le Psaume 25.

BIBLE ! Pour cette dernière rencontre du mois, vous pouvez lire les deux derniers chapitres de Ruth en entier ou bien, si ça fait trop, le découpage suivant : Ruth 3,1-13 et Ruth 4,13-22. 

– Que pensez-vous de la stratégie proposée par Noémie au chapitre 3 ? Qu’est-ce qui vous choque ? Qu’est-ce qui vous touche ?

–  D’après vous, Ruth a t’elle vraiment fait les choses exactement comme Noémie les lui avaient préconisées ? Qu’est-ce qu’elle apporte ou fait autrement ? 

– En quoi Booz, par son action envers Ruth et Noémie (chapitre 4), est-il une sorte de préfiguration du Christ ? 

PRIONS ! Proposition de méditation sur Jérémie 29,11-13 : « Car moi, le Seigneur, je sais bien quels projets je forme pour vous ; et je vous l’affirme : ce ne sont pas des projets de malheur mais des projets de bonheur. Je veux vous donner un avenir à espérer. Si vous faites la démarche de m’appeler et de me prier, je vous écouterai ; si vous vous tournez vers moi, vous me trouverez. Moi le Seigneur, je vous le déclare : si vous me recherchez de tout votre cœur, je me laisserai trouver par vous. »

LA RÉFLEXION !

Chapitre 3

Si, au chapitre 2, la question du pain (la subsistance) a été réglée grâce à Booz, Noémie et Ruth demeurent malgré tout dans une certaine précarité puisqu’elles n’ont toujours pas de maison (famille, descendance). Et c’est bien cette préoccupation qui va faire avancer l’histoire… Dès les premières lignes du chapitre 3, on comprend quelle est l’idée que Noémie poursuit depuis le chapitre précédent : arranger une union entre Ruth et Booz ! Ici, sous prétexte de chercher « une solution pour que Ruth soit heureuse », elle va dévoiler son plan avec  des instructions très précises : « Lave-toi, parfume-toi, recouvre-toi d’un manteau… ». Les deux premiers verbes évoquent clairement une stratégie de séduction qui vise à allumer le désir masculin (cf livre de Judith!). La préconisation de « se recouvrir d’un manteau » nous laisse entrevoir que, sous ce manteau, elle sera nue… En outre, Ruth doit agir sans se faire remarquer car Noémie sait bien que, le cas échéant, Booz ne la laissera pas s’approcher pour ne pas compromettre son honneur. Enfin, dans le texte hébreu, le verbe « connaître » est employé deux fois : v.3 (littéralement) « ne sois pas connue par l’homme… » puis au v.4 (littéralement): « et tu connaîtras le lieu où il couchera ». Or on sait bien (cf Gn 4:1 « Adam connut Ève et elle enfanta Caïn ») que ce verbe évoque l’accouplement. 

La stratégie de Noémie, c’est donc que Ruth prenne Booz par surprise de sorte qu’il ne puisse résister à la tentation d’avoir une relation sexuelle avec elle. On se demande bien pourquoi elle n’est pas allée directement voir Booz pour lui demander de prendre Ruth en mariage. Peut-être a t’elle eu peur que la différence d’âge entre eux, ou le fait que Ruth soit une étrangère, ne compromette ce mariage ? Mais ce que cela révèle au fond, c’est que l’objectif de Noémie n’est pas tant de trouver un mari à Ruth que de susciter à tout prix par elle une descendance, comme dans l’histoire des filles de Lot (Gn 19,30-38) ou celle de Tamar (Gn 38). Il lui faut un enfant !!

Ruth va encore faire preuve d’une obéissance et d’une fidélité étonnantes (« je ferai tout ce que tu m’as dit »). Elle agit donc conformément aux recommandations de sa belle-mère. Mais… l’histoire ne nous dit pas ce qui se passe sous la couverture !!! En revanche, ce qui est déterminant c’est que Ruth va ajouter de la parole à tout ce stratagème : « Veuille me prendre sous ta protection, car tu as à mon égard la responsabilité du proche parent qui a droit de rachat » dit-elle à Booz au v.9. C’est encore son courage et la fidélité dont Ruth fait preuve qui vont toucher le cœur de Booz qui lui offre le meilleur, à savoir la promesse du rachat (= une alliance !) en bonne et due forme. Petit clin d’œil à Noémie à la fin du chapitre 3 quand Ruth lui dit que Booz n’a pas voulu qu’elle revienne vers sa belle-mère « à vide ». On se souvient que cette question du vide était très présente au premier chapitre avec Noémie. Les 6 mesures d’orge symbolisent ici une promesse divine : le vide de Noemie va se remplir à nouveau !

Chapitre 4

Fidèle à sa parole, Booz va prendre les choses en main. La stratégie qu’il dévoile étape par étape a été soigneusement élaborée : il explique d’abord au proche parent et à dix anciens que Naomi (et Ruth) avait un champ à vendre qui appartenait à son mari défunt. Toutefois, la terre devra, si possible, rester dans le patrimoine familial (voir Jé 32,6-12). Si le plus proche parent de Ruth ne le rachète pas, Booz est prêt à le faire mais il ne le dit pas tout de suite. L’homme est dans un premier temps d’accord pour racheter la parcelle de terrain. Mais quand Booz explique ensuite qu’en rachetant cette terre, il doit aussi « acquérir » Ruth la Moabite, le plus proche parent se rétracte et renonce à son droit de rachat (il veut bien le champ mais pas la moabite !).  

Booz réclame et obtient alors le droit de rachat qui concerne à la fois la propriété d’Elimelek et Ruth, la seule veuve encore capable de mettre au monde un fils qui perpétuera le nom patronymique. Booz ne montre aucune réticence à identifier Ruth en tant que Moabite car il la tient pour une personne de valeur. Il aura un fils pour perpétuer le nom d’Elimelek et celui de son fils Machlon. Dans les versets 9 et 10, tous les membres de la famille sont à nouveau cités, à l’exception notable d’Orpa. En se déclarant responsable de Ruth, Booz se charge aussi de Noémie.  

Les anciens bénissent Booz avec l’espoir que l’Eternel rendra Ruth féconde et prient pour qu’il ait une position hayil (valeur, vertu, capacité) en Ephrata. Ils prient aussi pour que Booz ait une progéniture nombreuse et honorable. Leurs prières attestent que les enfants sont un don de Dieu (la postérité que l’Éternel te donnera ; Ps 127,3). Le récit atteint ici son apogée qui, malgré sa brièveté, n’en n’est pas moins riche de sens. Quelques mots suffisent pour mentionner le mariage, la conception comme don de Dieu, et l’héritier si longtemps désiré. La fin de l’histoire contraste vivement avec les versets d’introduction. Un profond chagrin a cédé la place à une joie rayonnante ; le sentiment de vide à la plénitude.

Noémie occupe à nouveau le devant de la scène. Les femmes de Bethléem qui avaient vu une Noémie déprimée à son retour, louent maintenant Dieu à son sujet, et prédisent que Booz prendra soin d’elle en lui accordant une nouvelle vie et la sécurité dans sa vieillesse. La femme amère est maintenant une femme bénie.

La vie triomphe : la filiation des générations stoppée au début par la mort des maris, reprend à la fin avec la naissance d’Obed. Et le temps va mettre en lumière le dessein providentiel de Dieu : cet enfant deviendra le grand-père du Roi David et Ruth deviendra ainsi l’une des quatre femmes nommées dans la généalogie du Christ (Mt 1,5).

L’histoire est exemplaire : aucun malheur n’est fatal, il y a un avenir pour qui se bat contre le sort et place l’autre avant soi-même. Dieu est celui qui met tout en œuvre pour racheter nos histoires !

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