Être disciple – Octobre 2024

Les miniglises reprennent pour une saison, une année, et ensemble il est intéressant de prendre le temps de découvrir ou d’approfondir ce que cela signifie qu’être disciple du Christ. Comme un ouvrage que l’on remet régulièrement sur le métier, pour redécouvrir l’appel, le chemin et la richesse qu’il y a à suivre le Christ dans notre route vers le Père.

SEMAINE 1 : A SA SUITE

 

QUESTION BÊTE ! Il y a un paradoxe au fait qu’être disciple (qui est un état, statique) c’est suivre (qui implique un mouvement). Non ?

 

MERCI ! Louons Dieu avec le Psaume 27 : “Le Seigneur est ma lumière, c’est lui qui me sauve, je n’ai rien à craindre de personne. Le Seigneur est le protecteur de ma vie, je n’ai rien à redouter !” (v.1)

 

BIBLE ! Lisons Marc 1, 14-20 l’appel des premiers disciples dans l’évangile selon Marc. C’est l’appel des disciples mais aussi les premières paroles de Jésus dans cet évangile.
Questions

  • Quel parallèle peut-on faire entre d’un côté le v. 14 et de l’autre les  vv. 18 et 20 ?
  • Que penser des paroles de Jésus dans ce texte ?
  • A votre avis, pourquoi les disciples ne disent-il rien ?

 

PRIONS ! Quel que soit notre passé, tu nous appelles à la lumière, tu sais où est notre avenir, quel est notre chemin et en quoi notre vocation est de te suivre. Dans le secret de notre cœur comme dans la force de notre parole nous voulons affirmer que nous n’avons rien à craindre en te suivant. 

 

LA RÉFLEXION ! Dans ce texte il semble que Jésus prêche mais qu’au fond personne ne réponde à ses premières paroles, à son appel. Cela n’arrive que quand il va lui-même appeler individuellement et personnellement chacun des hommes au bord de la mer de Galilée. 

De plus, il est étonnant de remarquer que les disciples ne rentrent pas du tout en résonance avec l’ordre du Christ dans ses premières paroles : “repentez-vous et croyez à l’Evangile”. D’ailleurs ils ne disent rien. La seule chose qu’ils font est de suivre presque machinalement Jésus. Tout laisse à penser que le passé des disciples,  qu’il soit lumineux ou ténébreux, n’importe pas pour Jésus. Cela dit les 4 nouveaux disciples vivent un changement radical, car ils quittent leur travail et même leur famille, pour suivre Jésus. 

Et enfin on remarque que la parole de Jésus est puissante et que c’est d’elle seule que provient l’obéissance : “aussitôt ils le suivirent.” Le Christ, Parole de Dieu fait chair a une très grande autorité. 

 

SEMAINE 2 : AUPRÈS DE LUI

 

QUESTION BÊTE ! Suivre Jésus, est-ce lourd à porter ?

 

MERCI ! Louons Dieu avec le Psaume 121 : “Pendant le jour, le soleil ne te frappera pas, ni la lune pendant la nuit. Le Seigneur préservera ta vie, il te gardera de tout mal !” (v.6 et 7)

 

BIBLE ! Lisez Matthieu 11, 28-30 qui utilise l’image du joug, l’outil en bois (alors) utilisé pour faire avancer ensemble deux animaux (des bœufs) et leur permettre de tirer une charge importante.

Questions

  • Comment le texte passe du v. 28 au v. 30 en ce qui concerne le joug ?
  • Que veut dire la douceur et l’humilité de cœur de Jésus au v. 29 ?

 

PRIONS ! Nous voulons être auprès de Dieu et nous comptons le Christ pour nous y conduire, car c’est lui qui nous y conduit, c’est lui qui était là dès le commencement et jusqu’à la fin, dès avant le sein de notre mère et jusqu’à la fin et même après selon sa promesse. Il est le secours en toute circonstance. 

 

LA RÉFLEXION ! Des auditeurs, dont les disciples écoutent Jésus et il va les instruire, leur apprendre des choses. Le mot disciple vient d’un verbe qui signifie ‘enseigner’, ce que Jésus fait souvent, et les disciples sont ceux qui écoutent et sont censés mettre en pratique.

Le joug sert à porter une charge à plusieurs (en général 2) pour qu’elle soit mon lourde pour chacun. Autrefois on attelait en général un animal ayant l’expérience du joug avec un jeune, qui avait besoin d’apprendre : car avancer ensemble sous le même joug impose de trouver un rythme commun pour que cela soit efficace. Sinon le joug ne partage pas la charge, mais il complique la tâche ! Quand Jésus invite à “prendre son joug” cela signifie à la fois qu’il va diviser par 2 notre charge, mais aussi nous apprendre à porter la part qui nous revient de façon à ne pas être épuisé. 

=> Nous découvrons un Dieu qui n’a pas peur de nos difficultés, mais nous rejoint pour les porter avec nous. C’est déjà une grâce !

=> Mais ce Dieu-là se manifeste dans l’humilité et la douceur du Christ : ce chemin qu’il nous montre, cette façon d’avancer dans la vie va alléger notre fardeau plutôt que l’alourdir. Peut-être en nous apprenant à le partager plus souvent avec d’autres ???

=> Et en tout cas, on peut retenir qu’avancer avec Christ ce n’est jamais alourdir la charge de l’autre en l’accablant d’un poids trop lourd pour lui !

 

SEMAINE 3 : DEMEURER EN LUI

 

QUESTION BÊTE ! Etre disciple c’est laisser le vent de l’Esprit souffler dans nos voiles ou prendre racine ?

 

MERCI ! Louons Dieu avec le Psaume 127 : “Cantique des degrés. De Salomon. Si l’Éternel ne bâtit la maison, ceux qui la bâtissent travaillent en vain ; si l’Éternel ne garde la ville, celui qui la garde veille en vain.” (v.1).

 

BIBLE ! Lisez Jean 15, 1-17 Après être appelé par lui, puis près de lui, maintenant Jésus appelle ses disciples à demeurer en lui.

Questions

  • À votre avis, pourquoi le texte insiste-t-il sur l’idée de fruit ?
  • Quel lien faites-vous entre aimer et porter du fruit ?

 

PRIONS ! Nous voulons compter, s’appuyer et même se reposer sur le Seigneur. Il est la fondation, les murs, le toit et tout ce qui fait que nous sommes en sécurité, comme enfant et comme disciple. 

 

LA RÉFLEXION ! Le lien entre la vigne (le cep) et les sarments est la sève qu’est l’amour de Dieu par Christ. Et elle circule dans les deux sens : aimer et se laisser aimer. 

Les raisins (fruits, dont le texte parle abondamment, 8 fois en 17 versets) ne poussent qu’à partir des sarments. Et Jésus insiste là-dessus, mais il ajoute aussi que les sarments ne peuvent rien sans la vigne (le cep). Il s’agit donc pour les disciples de demeurer en Christ et du Christ de demeurer en eux, afin que les fruits poussent. 

Il y a de l’ironie dans les paroles de Jésus ! Entre autres on peut aussi remarquer que dans tous les cas les sarments (que nous sommes) se font tailler : soit parce qu’ils épuisent le cep, soit parce qu’ils sont appelés à porter plus de fruits. 

Et se pourrait-il que les sarments se passent du cep relié à la terre, pour produire des raisins ? Évidemment non, mais si Jésus en parle, c’est sans doute que pour les disciples cela peut arriver.

De plus, le texte dit qu’il s’agit de porter du fruit et pas de faire du fruit. Une différence importante ! En portant du fruit, le disciple indique qu’il n’en est pas le seul à l’origine, loin de là, qu’il a besoin du cep, du Christ. 

La fin du texte montre bien la circulation de l’amour de Dieu qui vient jusqu’à nous à travers le Christ, et nous rappelle que c’est bien “Dieu qui fait” : il choisit, il appelle, il taille – et le fait par amour. Ainsi, prendre racine en lui, demeurer, c’est se soumettre chaque jour un peu plus à son appel, son amour, la vocation qu’il nous propose… même si cela nous emmène bien loin de notre point de départ ou de nos projets faits simplement à vues humaines !

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