En montagne à travers la Bible – Maxiglises Juillet et Août 2023

Après nos excursions à travers les mers de l’été dernier, cet année, nous vous emmenons à la montagne ! Du Mont Ararat au Mont Golgotha, en passant par le Mont Thabor, nous explorerons comment Dieu s’est manifesté auprès de son peuple, au sommet de montagnes au sein des Ancien et Nouveau Testaments. 

ETAPE 1 : AU SOMMET DU MONT ARARAT – PATIENCE ET PERSÉVÉRANCE

FEUILLE DE ROUTE ! Le mont Ararat est le sommet le plus élevé de Turquie, situé à son extrême est. C’est aujourd’hui un volcan recouvert de neiges éternelles, au sein d’une région où il pleut très peu ! L’une des traductions du terme Ararat est : “le fléau est renversé”. 

VERSETS CLÉS ! “Quelques instants je t’avais abandonnée, Mais avec une grande affection je t’accueillerai ; Dans un instant de colère, je t’avais un moment dérobé ma face, Mais avec un amour éternel j’aurai compassion de toi, Dit ton rédempteur, l’Éternel. Il en sera pour moi comme des eaux de Noé : J’avais juré que les eaux de Noé ne se répandraient plus sur la terre ; Je jure de même de ne plus m’irriter contre toi Et de ne plus te menacer. Quand les montagnes s’éloigneraient, Quand les collines chancelleraient, Mon amour ne s’éloignera point de toi, Et mon alliance de paix ne chancellera point, Dit l’Éternel, qui a compassion de toi.” Esaïe 54 : 7-10 

QUESTION BÊTE MAIS PAS SI BÊTE ! Attendez-vous vos prochaines vacances avec impatience ? 

MERCI ! Nous te rendons grâce Seigneur car Tu promets de ne jamais nous abandonner et d’être avec nous, tous les jours jusqu’à la fin du monde. 

BIBLE ! Avant de commencer la lecture, nous vous recommandons de donner les éléments de contexte (cf la partie Réflexion !). Puis, lisez ensemble Genèse 7 : 10-12 et 24 puis continuer sur Genèse 8 : 1-17. Ces questions peuvent aider à (re)lancer la discussion. 

  1. Prenez le temps de reconstituer la chronologie des événements relatés dans ce texte, du 1er jour du déluge au jour où Noé et sa famille sont sortis de l’arche (on pourra même dessiner une frise chronologique sur une feuille). Qu’est-ce que cela vous inspire ?
  2. Que pensez-vous de l’attitude de Noé face à ce confinement prolongé au sein de l’arche et à ces vérifications répétées de la situation à l’extérieur de l’arche ?
  3. Vous arrive-t-il de vivre des périodes d’attente qui vous semblent interminables ? Qu’est-ce qui vous redonne de l’espoir dans ces moments-là ?
  4. Pouvez-vous témoigner d’une expérience où vous vous sentiez oubliés par Dieu mais, après coup, vous avez pu réaliser que Dieu était avec vous pendant tout ce temps et travaillait pour que tout concourt à votre bien ?

PRIONS ! Seigneur, nous te prions pour ces saisons d’attente qui peuvent parfois nous frustrer. Nous te demandons pardon d’avoir parfois cru que Tu nous avais oublié. Viens fortifier notre foi et renouveler notre espérance alors que nous nous attendons à Toi. 

REFLEXION ! Le contexte : la corruption et la violence ayant cours parmi tous les êtres vivants, Dieu décide de mettre fin à l’existence de tous. Seuls Noé et sa famille seront sauvés, ainsi qu’un couple d’animaux de chaque espèce vivante (plus précisément, sept couples de chaque espèce d’animaux dits “purs” et un couple de chaque espèce d’animaux dits “impurs”). Dieu commande à Noé de construire une arche pour les préserver du déluge qui viendra détruire tout ce qui est sur la terre.  

Ce décret divin peut soulever de nombreux questionnements et leurs réponses pourraient faire l’objet de tout un cycle de miniglise (au moins !). Avant de nous attarder plutôt sur un autre aspect du texte proposé, nous souhaitons partager quelques éléments d’interprétation : le déluge consiste pour Dieu, le Créateur, à ramener la terre dans son état de chaos d’avant création, au moment où l’eau recouvrait la terre. En cela, Il ne fait qu’accélérer les conséquences du péché humain, lui-même générateur de chaos et de destruction (*). 

L’aspect que nous voulons développer est la temporalité de cet évènement. Le texte relate de manière détaillée dans le temps chaque étape vécue par Noé et son entourage, pendant le déluge. Il s’avère qu’ils sont restés confinés dans l’arche pendant presqu’un an. 

Plus haut dans le récit, en Génèse 7 : 4, l’Eternel annonce qu’Il va faire venir la pluie sur la terre pendant 40 jours et 40 nuits. À aucun moment, Noé n’est mis au courant que son exil au sein d’un bateau va durer presqu’une année entière. Imaginez-vous être confiné au sein d’un espace restreint, avec un petit groupe de personnes et des animaux, sans aucune possibilité de sortir même dans un rayon d’1 km… pendant un an !  

Cette période est jalonnée de temps d’attente et de prises d’initiatives. Pendant qu’il est au sein de l’arche, à aucun moment, il n’est dit que Noé reçoit une instruction de Dieu. Pourtant, le texte nous indique que Dieu s’est souvenu de Noé et a agi en sa faveur en faisant souffler un vent, afin d’apaiser les eaux sur la terre. Noé recherche le signe que lui et sa famille peuvent s’aventurer en dehors de l’arche sans danger. Il essaye plusieurs techniques : envoyer un corbeau, qui sort et revient à plusieurs reprises, signe que l’eau n’a pas suffisamment baissé pour que la terre soit habitable. Puis, Noé lâche une colombe et il lui faudra renouveler l’opération à deux reprises, entrecoupées de 7 jours, pour que l’animal revienne avec le signe d’espoir tant attendu : une tige d’olivier. 

Cette image de la colombe tenant en son bec un rameau d’olivier est encore aujourd’hui une image universelle, signifiant espoir et retour à la paix. 

Ce texte nous paraît être une invitation à dépendre des instructions de Dieu, tout en nous mettant en marche, en cherchant un signe de Lui, dans les moments d’épreuves, comme dans les moments paisibles. 

Les temps d’attente peuvent parfois nous paraître terriblement longs, au point de nous demander si Dieu ne nous a pas abandonné et oublié. Les versets clés, tirés d’Esaïe, peuvent laisser penser que cela peut se produire. En réalité, ces versets sont autant un récit historique de ce qu’a vécu le peuple d’Israël avant la Nouvelle Alliance, qu’une description prophétique de ce que va vivre Jésus à la croix. À cette même croix, Jésus a pris sur lui tous nos péchés, toute notre corruption et notre violence, comme abandonné par le Père afin que nous soyons nous-même acceptés, aimés et réconfortés par Notre Dieu, en tout temps. 

(*) Cette thèse est développée plus en détails dans le livre Le Christ vert, d’Etienne Grenet.

ETAPE 2 : AU MONT SINAÏ UN BUISSON QUI PARLE

 

FEUILLE DE ROUTE ! Géographiquement, on nomme Sinaï une presqu’île de 61 000 kilomètres carrés, située en Égypte, à l’extrémité septentrionale de la mer Rouge, ainsi qu’une montagne qui s’y trouve, le mont Sinaï. Culminant à 2.285 mètres d’altitude au coeur d’un paysage accidenté et aride, le mont Sinaï surplombe le monastère Sainte-Catherine du Sinaï, (érigé au 6ème siècle), l’un des plus vieux monastères du monde encore en activité.

Dans le Pentateuque, le nom Sinaï désigne, en plus de la montagne, le désert où le peuple d’Israël a erré durant quarante ans après la sortie d’Egypte. On considère généralement que les monts Sinaï et Horeb sont deux appellations différentes pour un seul lieu (même si les recherches ne permettent pas une absolue certitude en la matière).

 

VERSET CLE ! “Lorsque le Seigneur le vit faire ce détour, il l’appela du milieu du buisson : « Moïse, Moïse ! – Me voici ! » répondit-il” ( Exode 3:4)

 

QUESTION BÊTE (MAIS PAS SI BÊTE) ! On entend souvent dire que la  curiosité est un vilain défaut… Dans votre vie, avez-vous connu des expériences qui prouvent le contraire ?

 

MERCI ! Rendons grâce à Dieu avec les versets 3 et 4 de Psaumes 24 : “Qui sera admis à gravir la montagne du Seigneur, à se tenir dans le lieu qui lui appartient ? Ceux qui ont gardé les mains nettes et le cœur pur, qui ne sont pas attirés vers le mensonge, qui n’ont pas fait de faux serments”

 

BIBLE ! Avant de commencer la lecture, nous vous recommandons de donner aux participants les éléments de contexte (cf. début de la partie Réflexion !).

Puis, lisez  Exode 3:1-15. Les questions ci-dessous, que vous pouvez reformuler et compléter par d’autres, vous aideront à (re)lancer la discussion.

Un feu qui brûle sans consumer et qui manifeste la présence de Dieu, cela vous évoque-t-il un autre épisode biblique ? Quelle différence et/ou similitude y a-t-il entre les deux épisodes ?

L’irruption inattendue de Dieu dans le quotidien des vies, cela vous rappelle-t-il d’autres épisodes bibliques ? Cela vous rappelle-t-il des moments dans la vie de vos proches… ou dans la vôtre ?

Au regard de votre relation avec Dieu, l’idée qu’il puisse connaître chacun de nous par son nom, cela vous paraît-il normal ou bien carrément saugrenu ?

Comment ressentez-vous le fait que l’adoption par Dieu vous confère une généalogie et une famille en dehors des liens biologiques ?

Un Dieu qui vous offre sa grâce avant de vous dicter sa loi, est-ce important dans votre chemin de foi ?

Comme à Moïse, cela vous arrive-t-il aussi d’esquiver les demandes de Dieu dans votre vie ?

L’éternité de Dieu face à votre humanité mortelle, cela vous effraye-t-il ou bien cela vous rassure-t-il ?

 

PRIONS ! Seigneur, du milieu d’un buisson qui brûlait sans se consumer, tu t’es manifesté à Moïse, et, de ce moment-là, Moïse sut toujours que tu étais à ses côtés. Tu es présent auprès de nous également à tout instant, mais nous n’en sommes pas toujours conscients, trop absorbés que nous sommes par les vicissitudes dérisoires du monde. Aide-nous, Seigneur, à ressentir et à accueillir ta présence dans les différents lieux et les différents temps de notre vie.

 

RÉFLEXION !

Eléments de contexte

Il y a plusieurs occurrences du mont Sinaï/Horeb dans le texte biblique :

  • Exode 17:5 et suiv. : Moïse frappe le rocher pour en faire jaillir une source ;
  • Exode 19 et suiv. : Alliance (rappelée dans Deutéronome 5), 10 commandements (rappel dans Deutéronome 5), instructions à Moïse, épisode du veau d’or (rappelé dans Deutéronome 9), renouvellement de l’Alliance…
  • 1Rois 19:8 et suiv. : la rencontre d’Elie avec Dieu ;
  • Esaïe 10:26 : Dieu frappe les Madianites.

Pour cette maxiglise, le parti a été pris de méditer sur la première occurence de cette montagne, dans le 3ème chapitre du livre de l’Exode.

Pour mémoire, Moïse a fui l’Egypte pour échapper à la mort et s’est réfugié au pays de Madian. Il y a épousé Séphora, est devenu berger et s’occupait de faire paître le troupeau de son beau père Jéthro, prêtre de Madian.

 

Eléments de réflexion

Tout commence par un accès irrépressible de curiosité… et par un détour dont les conséquences vont s’avérer être déterminantes dans le déroulement du projet de Dieu pour son peuple.

Un feu dans un buisson… Le feu est un beau symbole de la présence de Dieu : il éclaire, il réchauffe, il purifie. Dieu est source de lumière, de chaleur et de transformation en bien.

Il y a une ambivalence du feu, car il peut aussi brûler et détruire ! A plusieurs reprises, dans le Premier Testament, le feu de Dieu détruit les injustes ou ses ennemis.

Dans l’épisode que nous méditons aujourd’hui, il n’est question que du côté positif du feu de Dieu : le buisson brûle sans se consumer.

Un feu qui brûle sans consumer, évidemment, ce n’est pas sans nous rappeler le récit de la première Pentecôte à Jérusalem (Actes 2:1-4) :

« Le jour de la Pentecôte, ils étaient tous ensemble dans le même lieu. Tout à coup il vint du ciel un bruit comme celui d’un vent impétueux, et il remplit toute la maison où ils étaient assis. Des langues, semblables à des langues de feu, leur apparurent, séparées les unes des autres, et se posèrent sur chacun d’eux. Et ils furent tous remplis du Saint Esprit, et se mirent à parler en d’autres langues, selon que l’Esprit leur donnait de s’exprimer ».

Au demeurant, la bonne nouvelle de la première Pentecôte, c’est que la présence de Dieu n’est plus manifestée dorénavant à un seul homme, mais qu’elle vient rejoindre individuellement et indistinctement chaque croyant.

Revenons à Moïse, qui n’est pas au bout de ses surprises : du coeur du buisson qui brûle sans se consumer, une voix s’adresse à lui et l’appelle par son nom…. De ce jour, Moïse sait que Dieu connaît intimement son enfant et qu’il a une relation personnelle avec lui.

Pour nous, qui ne sommes pas au bénéfice d’un buisson ardent et parlant, il nous faut apprendre à tendre l’oreille pour discerner quand Dieu veut nous parler et pour écouter ce qu’il veut nous dire.

Moïse s’approche du buisson car il veut comprendre. Dieu l’en empêche. En effet, on ne peut pas tout comprendre de Dieu, on ne peut en faire le tour, il restera toujours une part de mystère. Et puis est-ce vraiment indispensable de tout comprendre ? L’essentiel est de comprendre que Dieu est là pour nous et pour le monde.

« Je suis le Dieu de ton père, le Dieu d’Abraham, le Dieu d’Isaac et le Dieu de Jacob », dit Dieu à Moïse . Autre motif de surprise pour Moïse, qui n’a pas connu ses parents biologiques et qui n’eut qu’une mère adoptive, la fille de Pharaon. Il vit ici une adoption toute différente, l’adoption du croyant par Dieu.

« J’ai vu comment on maltraite mon peuple en Égypte… » : à peine Moïse s’est-il découvert une généalogie qui le rattache au peuple de Dieu qu’il se trouve investi d’une mission : libérer Israël, son peuple. Au passage, notons que le projet de Dieu est d’abord de libérer (le don de la loi viendra ensuite) : cela nous rappelle que, dans notre relation à Dieu, la grâce nous est offerte en premier, sans condition.

« Qui suis-je pour aller trouver le pharaon et faire sortir les Israélites d’Égypte ? » : Moïse pinaille, il cherche des échappatoires. Un peu plus tard dans le récit, il invoquera même son bégaiement comme un empêchement à être le messager de Dieu ! Par sa réaction, Moïse s’inscrit dans la longue lignée des témoins de Dieu qui ne se trouvent pas dignes, pas assez forts…, pour accomplir les desseins de Dieu. Ne figurons-nous pas nous aussi dans cette lignée ?

Dernière tentative d’évitement ou bien question sincère ? Moïse demande à Dieu de lui révéler Son nom.

“Ehéyé asher Ehéyé” (“אהיה אשר אהיה”), répond Dieu, que l’on traduit couramment : “Je serai qui Je serai”.

Mais la conjugaison en hébreu n’indique pas de temporalité ; c’est pourquoi l’on trouve aussi d’autres traductions : “je suis qui je suis”, “je suis qui je serai » **

En fait, Dieu est atemporel, Dieu est “l’Être invariable” (traduction du rabbinat), Dieu est l’Eternel.

Céder à la curiosité pour élucider un phénomène inexplicable et finalement rencontrer l’Eternel, cela “valait le détour”, non ?

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** Au passage, rappelons-nous que le verbe “être” en hébreu a donné l’un des noms de Dieu, que l’on appelle le “tétragramme” (יהוה), les quatre lettres que l’ont transcrit en français par les consonnes YHWH et que l’on prononce Yahweh ou Yahvé.

 

ETAPE 3 : AU SOMMET DU MONT THABOR – LA CONFIANCE EN DIEU ET L’OBEISSANCE

 

FEUILLE DE ROUTE ! Le Mont Thabor, également connu sous le nom de mont Tabor, est une montagne solitaire qui s’élève à 588 mètres d’altitude au cœur de la Galilée, en Israël. Il ressemble plus à une haute colline qu’à une véritable montagne. À l’époque des Juges (XIIe siècle av. J.-C.), elle sera le lieu stratégique de ralliement des forces des Israélites contre les Cananéens. Certaines études supposent également que le Mont Tabor est le lieu où s’est déroulée la transfiguration du Christ.

Au fil du temps, différents sanctuaires ont été érigés sur ce site unique. Au IVe siècle, un premier sanctuaire a été construit, où se trouve aujourd’hui le couvent grec orthodoxe. Plus tard, au VIe siècle, une église de style syriaque a été édifiée à l’emplacement actuel de la basilique, qui date de 1919. Chaque siècle a laissé son empreinte sur ce petit plateau au sommet du mont Thabor, avec l’ajout de basiliques et de monastères, tandis que ses pentes restent recouvertes de chênes et de végétation sauvage. Depuis ses hauteurs, on peut contempler toute la vallée d’Esdrelon et, au loin, la dépression du Jourdain.

 

VERSETS CLÉS ! « 5Ne t’appuie pas sur ton intelligence, mais de tout ton cœur, mets ta confiance dans le Seigneur. 6Reconnais-le dans tout ce que tu fais, et lui, il guidera tes pas. » Proverbes 3 : 5 – 6

QUESTION BÊTE MAIS PAS SI BÊTE ! Y a-t-il des endroits où vous vous sentez particulièrement en confiance ? Si oui, quels sont-ils et pourquoi ?

MERCI ! Nous te rendons grâce Seigneur car Tu veilles sur nous en tout temps, Tu es fidèle.

BIBLE ! Avant de commencer la lecture, prenez un moment pour rappeler les éléments de contexte (cf la partie Réflexion !). Puis, lisez ensemble Juges 4 : 1- 16 .

Ces questions peuvent aider à (re)lancer la discussion.

La réflexion sur la désobéissance

  1. Quelles sont les situations dans lesquelles vous avez connu les conséquences de la désobéissance à Dieu ?
  2. Comment pouvez-vous éviter les pièges de la désobéissance et choisir l’obéissance à Dieu ?

La réflexion sur la confiance en Dieu

  1. Comment pouvez-vous cultiver une confiance plus profonde en Dieu dans les circonstances adverses de votre vie ?
  2. Quelles sont les promesses de Dieu sur lesquelles vous pouvez vous appuyer pour renforcer votre confiance en Lui ?

La réflexion sur l’obéissance

  1. Dans quels domaines de votre vie avez-vous du mal à obéir à l’appel de Dieu ?
  2. Comment pouvez-vous renforcer votre disposition à obéir, en faisant confiance à la sagesse et à la direction de Dieu ?

 

PRIONS ! Seigneur, nous nous humilions devant toi et reconnaissons notre besoin constant de ta présence et de ta grâce. Nous te remercions pour ce rappel de te faire confiance et de t’obéir. Pardonne-nous pour les moments où notre confiance a vacillé et où nous avons cherché à nous guider par nos propres forces. Donne-nous l’humilité nécessaire pour obéir à ta volonté, même si cela implique de faire un pas de foi dans l’inconnu. Puissions-nous trouver en toi la délivrance, la victoire et la direction qui nous sont indispensables.

 

REFLEXION ! Le récit biblique de Juges 4:1-16 offre une riche occasion d’étudier et de réfléchir sur les thèmes de la confiance et de l’obéissance à Dieu. Cette histoire met en évidence l’importance de placer notre confiance en Dieu et de lui obéir, même lorsque les circonstances semblent incertaines ou défavorables.

  • Les conséquences de la désobéissance :

Au début, nous apprenons que les Israélites ont de nouveau fait ce qui était mal aux yeux de Dieu.

En conséquence, ils ont été livrés entre les mains de Jabin, le roi de Canaan.

Réfléchissez sur les conséquences de la désobéissance à Dieu et comment cela peut affecter notre vie spirituelle et notre relation avec Lui.

  • La confiance en Dieu face à l’adversité :

Malgré l’oppression d’Israël, Déborah, une prophétesse et juge, a maintenu sa confiance en Dieu et en sa promesse de délivrance.

Elle a encouragé Barak à rassembler une armée et à se préparer au combat contre Sisera, le chef de l’armée ennemie.

Réfléchissez sur l’importance de la confiance en Dieu dans les moments difficiles et sur la manière dont elle peut influencer nos actions et nos décisions.

  • L’obéissance à l’appel de Dieu :

Barak a exprimé une certaine réticence à suivre l’instruction de Déborah, demandant qu’elle l’accompagne sur le champ de bataille.

Cependant, il a finalement obéi à l’appel de Dieu et a rassemblé une armée pour affronter l’ennemi.

Réfléchissez sur l’importance de l’obéissance à l’appel de Dieu, même lorsque cela semble difficile ou incertain.

Conclusion :

L’histoire de Juges 4:1-16 nous rappelle l’importance de la confiance et de l’obéissance à Dieu dans nos vies. En plaçant notre confiance en Lui et en lui obéissant, nous pouvons trouver la délivrance, la victoire et la direction dont nous avons besoin. Que ce texte nous encourage à cultiver une confiance profonde en Dieu et à être prêts à obéir à sa volonté, même lorsque cela demande un pas de foi.

ETAPE 4 : LE MONT DES BEATITUDES – TROUVER LE BONHEUR

 

FEUILLE DE ROUTE ! Le mont des Béatitudes est une colline située au Nord d’Israël, dans l’ancienne province de Galilée.

Dans l’évangile de Matthieu, peu après le début de son ministère, Jésus monte sur un promontoire pour enseigner les foules. Le thème qui revient souvent dans ce sermon sur la montagne est « vous avez entendu qu’il a été dit … mais moi je vous dis ». Jésus se pose en nouveau Moïse, il complète la loi reçue au Sinaï. Il la complète et montre comment il est impossible de lui obéir et de plaire à Dieu par son obéissance. Tout le discours est une destruction systématique de notre désir de propre justice : nous ne sommes pas au niveau.

Mais ce discours commence par ce qu’il est convenu d’appeler les béatitudes. Jésus renverse notre  système de valeur.

VERSET CLE ! « Ne pensez pas que je sois venu supprimer la loi de Moïse et l’enseignement des prophètes. Je ne  suis pas venu pour les supprimer mais pour leur donner tout leur sens. » Mt 5.17

QUESTION BRISE-GLACE ! Quelle est votre vision du bonheur ?

MERCI ! Jésus, merci de nous révéler le Père et son cœur pour l’humanité, merci de modifier nos échelles de valeur, merci de nous proposer une autre culture que la compétition, la violence, l’orgueil ambiant.

BIBLE !  Lire ensemble Matthieu 5.1-11

1 Quand Jésus vit les foules, il monta sur une montagne et s’assit. Ses disciples vinrent auprès de lui,  2 il prit la parole et leur donna cet enseignement : 

3 « Heureux ceux qui sont humbles de cœur, car le royaume des cieux est à eux ! 4 Heureux ceux qui pleurent, car ils seront consolés ! 

5 Heureux ceux qui sont doux, car ils recevront la terre en héritage ! 

6 Heureux ceux qui ont faim et soif d’un monde juste, car ils seront comblés ! 7 Heureux ceux qui sont pleins de bonté pour les autres, car on sera plein de bonté pour eux ! 8 Heureux ceux qui ont le cœur pur, car ils verront Dieu ! 

9 Heureux les artisans de paix, car ils seront appelés enfants de Dieu ! 

10 Heureux ceux qu’on persécute à cause de leur combat pour la justice, car le royaume des cieux est  à eux ! 

11 Heureux êtes-vous quand on vous insulte, quand on vous persécute et quand on dit faussement  toute sorte de mal contre vous à cause de moi. 12 Réjouissez-vous, criez votre joie, car une grande  récompense vous attend dans les cieux. C’est ainsi, en effet, qu’on a persécuté les prophètes qui vous  ont précédés. »

Ces questions peuvent vous aider à relancer la discussion :

  1. En quoi cette définition du bonheur vous choque-t-elle ?
  2. En quoi elle s’oppose à notre culture ambiante ?
  3. En quoi elle s’oppose aussi à notre pharisianisme, notre aptitude à se croire meilleurs que les autres parce que bons chrétiens ?
  4. Lequel de ces « heureux » vous touche le plus ?
  5. Comment comprenez-vous que Jésus donne cette liste de bonheurs juste avant de donner des règles morales ?

PRIONS ! Notre Père, transforme nos intelligences, que nous sachions renverser, avec ton aide, les forteresses de pensées, dans nos vies, qui nous empêchent de vivre selon ta loi. Donne nous d’être toujours plus humbles devant toi, honnêtes avec nos émotions, doux, affamés de ta justice, bons, purs et paisibles. Donne-nous de savoir nous réjouir de tout ce qui fait la vie avec toi, y compris les embûches.

REFLEXION ! Dieu sait que la loi est bonne pour nous, nous avons besoin de connaitre sa volonté, éloignés que nous sommes des standards divins, incapables de reconnaitre notre droite et notre gauche, mais il sait aussi quel mauvais usage nous pouvons faire de cette loi.

La volonté de Dieu révélée dans les Ecritures, et en particulier dans le sermon sur la montagne, peut  nous aider à écouter Dieu – ce qui est manifestement opposé à ce qui est écrit est manifestement opposé à la volonté de Dieu pour nous – mais elle peut aussi nous amener à cesser d’écouter Dieu, à  cesser de chercher sa volonté au quotidien – et, finalement, elle risque de devenir une simple morale  qui nous permet de décider, sans Dieu, ce qui est bon et ce qui est mauvais, bref rechoisir l’indépendance vis-à-vis de Dieu comme Adam et Eve (et l’arbre de la connaissance du bien et du mal).

Jésus sait bien tout cela. Il est entouré de pharisiens qui utilisent la belle loi de Dieu pour mépriser et attaquer leurs prochains ou pour se sentir justes. Alors il commence ce sermon avec un rappel sur l’attitude avec laquelle il faut l’accueillir.

Connaitre la volonté de Dieu – ou croire la connaitre – peut nous rendre orgueilleux, alors il nous encourage à l’humilité spirituelle (nous devons nous reconnaitre pauvres en esprit). Contre cette même fierté, Jésus encourage ceux qui pleurent, sur leur péché, le péché des autres ou avec les autres.

Parfois, connaitre la volonté de Dieu – ou croire la connaitre – nous rend durs avec ceux qui ne sont  pas assez bien pour nous ou ceux qui souffrent déjà, alors Jésus nous appelle à la douceur et à la  compassion.

Parfois, connaitre la volonté de Dieu – ou croire la connaitre – nous rend sûrs de nous et nous donne  envie de foncer… et Jésus nous rappelle qu’il faut rester affamé de sa justice – c’est-à-dire toujours à la  recherche de sa volonté – et purs dans tout notre être intérieur (le « cœur » du verset 9) et que, tant  que ça ne dépend que de nous (Rm 12.18), nous soyons en paix avec tous les humains. Mieux, il nous encourage à être des faiseurs de paix.

Et puis parfois, on pourrait être tenté de se servir de la volonté de Dieu pour dominer sur les autres,  pour se montrer supérieur, alors Jésus nous met en garde : connaitre sa volonté et la suivre nous expose à la persécution, aux insultes et au mensonge. Suivre Dieu, ce n’est pas toujours agréable.

Dans tout cela, Jésus nous met en garde contre notre tentation d’utiliser la connaissance de sa volonté  à mauvais escient… mais il nous affirme aussi, que bien utilisée, cette volonté peut nous rendre heureux au-delà des circonstances. Elle nous rend heureux et nous permet d’entrer dans le Royaume dès maintenant, d’être consolés par Dieu lui-même, de recevoir la justice et la bonté, sur cette Terre et dans celle qui vient, d’être visiblement les enfants de Dieu et de le voir à l’œuvre en attendant de le voir « face à face ». Alors, oui, recevons sa volonté avec des cœurs justes. Alors, oui, soyons heureux.

 

ETAPE 5 : AU MONT DE LA TRANSFIGURATION – LA NUÉE LUMINEUSE

 

FEUILLE DE ROUTE ! L’épisode de la transfiguration de Jésus est mentionné dans les évangiles synoptiques (Matthieu, Marc, Luc). Le texte biblique ne donne aucune précision sur sa localisation (Matthieu et Marc parlent d’une “haute montagne”, Luc évoque une “montagne”).

C’est la tradition chrétienne qui, dès les premiers siècles, notamment à la suite d’Origène, a situé au Thabor la transfiguration de Jésus.

Fait remarquable, la transfiguration au Thabor a particulièrement inspiré la toponymie en Bohème, lors du mouvement de Jan Hus, au tout début du 15ème siècle. Les prêcheurs hussites organisaient des rassemblements sur des collines qui ont souvent été appelées “Tábor”. Et en 1420, cinq ans après que Hus eut été brûlé vif, ses partisans fondèrent la ville de Tábor (aujourd’hui peuplée de 34 000 habitants, Tábor est une des villes les plus pittoresques de Bohème).

A propos du Mont Thabor, on peut aussi relire la FEUILLE DE ROUTE ! de la 3ème étape de notre randonnée de cet été 2023, “En montagne à travers la Bible”, consacrée au récit de la victoire remportée au Mont Thabor par les Israélites, sous la conduite de la prophétesse Déborah, sur l’armée de Sisra.

VERSET CLE ! “Il parlait encore, lorsqu’une nuée lumineuse vint les couvrir, et de la nuée une voix se fit entendre : « Celui-ci est mon fils bien-aimé, en qui je mets toute ma joie. Écoutez-le ! »” (Matthieu 17:5)

QUESTION BÊTE (MAIS PAS SI BÊTE) ! Cela vous est-il déjà arrivé qu’un moment (balade, soirée…) qui s’annonçait comme ordinaire se révèle finalement être important, voire décisif, dans votre vie ? Racontez-nous !

MERCI ! Louons Dieu avec Deutéronome 29:28 : « Les choses cachées appartiennent au Seigneur, notre Dieu ; les choses révélées nous appartiennent, à nous et à nos fils, pour toujours, afin que nous mettions en pratique toutes les paroles de cette loi. ».

BIBLE ! Nous vous recommandons de donner d’abord les Eléments de contexte (au début de la partie RÉFLEXION !). Puis, lisez  Matthieu 17:1-9. Les questions ci-dessous, que vous pouvez reformuler et compléter par d’autres, vous aideront à (re)lancer la discussion :

  1. Comment interprétez-vous le fait que ce soient spécifiquement Moïse et Elie qui apparaissent aux côtés de Jésus devant ses disciples ?
  2. Quelles sont les “montagnes” que nous devons gravir pour expérimenter une transformation spirituelle ?
  3. Comment la lumière éblouissante de la transfiguration agit-elle dans nos vies ?
  4. Sommes-nous toujours transparents à la présence de Dieu ?
  5. Comment pouvons-nous vivre la réalité de la transfiguration dans nos vies, autrement dit, comment pouvons-nous être témoins de la gloire de Dieu aujourd’hui ?

PRIONS ! Seigneur, comme les disciples il y a deux mille ans, nous sommes d’abord incrédules. Comme les disciples il y a deux mille ans, nous sommes ensuite éblouis et terrifiés. Et, comme les disciples il y a deux mille ans, nous finissons par voir clair, lorsque ta lumière vient à bout des ténèbres dans nos vies et vient éclairer pour nous le chemin d’espérance. Grâce et gloire te soit rendues, Seigneur !

RÉFLEXION ! 

Eléments de contexte

L’épisode de la transfiguration de Jésus est relaté au début du chapitre 17 de l’Evangile de Matthieu.

Immédiatement avant, à la fin du chapitre 16, on trouve :

  • la première annonce par Jésus de sa passion et de sa résurrection (v. 21), à laquelle répond l’incrédulité de Pierre,
  • puis l’évocation par Jésus de ce qu’implique le fait de le suivre : « Si quelqu’un veut venir à ma suite, qu’il se renie lui-même, qu’il se charge de sa croix et qu’il me suive » (v. 24 et suiv).

Autrement dit, la transfiguration est une étape dans la montée vers Jérusalem et vers la croix de Golgotha.

Eléments de réflexion

Jésus emmène ses trois disciples sur une montagne : rien d’étonnant, car c’est sur les montagnes qu’il se passe des choses importantes dans le Premier comme dans le Nouveau Testament… Ce n’est pas sans raison que nous randonnons cet été dans les montagnes de la Bible !!

Sur cette montagne, les disciples vivent une expérience singulière à travers quatre manifestations :

1) Jésus est transfiguré, métamorphosé (dans le texte grec, c’est le mot “metamorphosis” qui est employé). Jésus est tellement habité par la présence de Dieu que son visage rayonne de sa lumière. Le rayonnement du visage de Jésus, c’est la transparence à la présence de Dieu.

2) Les disciples voient Moïse et Elie en conversation avec Jésus. Moïse et Elie ont aussi rencontré Dieu sur une montagne (Moïse dans Exode 24:12 et suiv ; Elie dans 1Rois 19:11 et suiv). Moïse et Élie représentent le Premier Testament, la première alliance, la loi et les prophètes, que Jésus est « venu non pour abolir, mais pour accomplir » (Matthieu 5:17). La présence de Moïse et d’Elie aux côtés de Jésus prépare un passage de témoins !

3) La survenance de la nuée. Dans la Bible, la nuée est la manifestation de la présence de Dieu. Ici, la nuée est à la fois ombre et lumière, elle cache d’abord, puis elle révèle.

4) La voix qui sort de la nuée. Il est intéressant dobserver :

* la similitude des délais avec l’épisode de Moïse au Mont Sinaï dans Exode 24 Six jours après que Moïse et Josué montèrent sur la montagne, Dieu appela Moïse de l’intérieur de la nuée. Six jours après la première annonce de la passion et de la résurrection, vient l’épisode de la transfiguration, et une voix sort de la nuée.

* la similitude avec la parole prononcée lors du baptême de Jésus : « Celui-ci est mon Fils bien-aimé ; c’est en lui que j’ai pris plaisir » (Matthieu 3:17). Après le baptême, vient la confirmation, en quelque sorte !

Mais, par rapport au baptême, la voix dit quelque chose de plus : « Ecoutez-le ! ». La voix s’adresse aux disciples pour leur donner à entendre ce qui leur est si difficile à entendre, à savoir que celui qui vient d’annoncer sa passion et sa résurrection est bien le Christ de Dieu.

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La transfiguration de Jésus vient souligner les défis et obstacles que nous devons surmonter pour nous rapprocher de Dieu et vivre une transformation spirituelle dans nos vies. La lumière de la transfiguration est celle qui aveugle, mais aussi paradoxalement celle qui nous permet d’affronter les défis du doute, du découragement, et nous permettre de gravir des “montagnes”.

La transfiguration nous encourage à avoir confiance en Jésus et à renforcer notre foi en tant que disciples, car il est bel et bien là, par sa nature divine, avec nous, tous les jours jusqu’à la fin du monde.

La lumière de la transfiguration vient éclairer les zones d’ombre qui peuvent entraver notre foi au quotidien :

« Jésus leur dit encore : C’est moi qui suis la lumière du monde ; celui qui me suit ne marchera jamais dans les ténèbres, mais il aura la lumière de la vie » (Jean 8:12).

ETAPE 6 : AU MONT GOLGOTHA

 

FEUILLE DE ROUTE ! On parle souvent du « Mont Golgotha », mais en réalité le Golgotha, nommé aussi « lieu du crâne », désigne vraisemblablement une colline située dans l’Antiquité à l’extérieur de Jérusalem, sur laquelle les Romains attachaient les condamnés à mort sur une croix. « Golgotha » vient de l’araméen gulgūltá signifiant littéralement « crâne-sommet ». 

D’après les évangiles, c’est au “lieu qu’on appelle le Crâne” que Jésus a été crucifié  (Mt 27,33/Mc 15,22/Luc 23,33/Jn 19,17). Mais la localisation de ce lieu-dit n’est pas très claire…

 

VERSET CLE ! Jean 3,13-15 « Personne n’est monté au ciel, sauf le Fils de l’homme, qui est descendu du ciel. Dans le désert, Moïse a placé le serpent de bronze en haut d’un poteau, devant tous. De la même façon, le Fils de l’homme doit être placé en haut, devant tous. Ainsi, tous ceux qui croient en lui auront la vie avec Dieu pour toujours.»

 

QUESTION BÊTE (MAIS PAS SI BÊTE) ! En montagne, vous préférez monter ou descendre ?

 

MERCI ! Merci, Seigneur, pour tout le chemin déjà parcouru durant l’été, et pour la manière dont tu t’es manifesté à nous sur ces différentes montagnes que nous avons visitées ! 

 

BIBLE ! Relisons ensemble Nombres 21,4-9 puis Matthieu 27,32-54 

 

  • Quel lien faites-vous entre ces deux récits ? Quels en sont les points communs ? Quel éclairage l’épisode des serpents d’airain donne t’il à ce qui se passe au moment de la crucifixion de Jésus ?
  • En quoi la crucifixion de Jésus est-elle un abaissement/une humiliation ?
  • En quoi témoigne t-elle aussi de la puissance de Dieu et d’une guérison possible ?

 

PRIONS ! Notre Père, quels que soient les chemins que nous prenons, tu finis toujours par nous conduire au pied de la croix, à Golgotha, là où Jésus a donné sa vie pour nous : que ton Saint Esprit nous donne de reconnaître dans la passion de Jésus tout l’amour que tu as pour nous, et la victoire sur nos péchés ! Amen

 

RÉFLEXION ! Dans la Bible, la montagne est considérée symboliquement comme un lieu saint : c’est le lieu de la manifestation de Dieu ou de la rencontre avec Dieu. Ce n’est donc pas un hasard si la tradition a associé la crucifixion de Jésus au Mont Golgotha (même si on n’est plus très sûr de sa localisation ni de sa hauteur). 

Au moment de sa crucifixion, Jésus accepte d’être totalement humilié, injustement traité, condamné pour des fautes qu’il n’a pas commises. Il s’abaisse totalement et librement. Il abandonne tout ce qu’il a (son honneur, sa puissance, son autorité, et même son intégrité) pour mourir comme un criminel, au milieu des brigands. Cet abaissement (=kénose) témoigne de la volonté de Dieu de rejoindre toute personne humaine dans l’expérience la plus tragique qui est celle de la mort, et de surcroît d’une mort solitaire, violente et injuste. En Christ, Dieu se tient au côté de tous ceux qui font face à la mort qui est la condition ultime de l’homme pécheur. 

Mais en même temps, Jésus est paradoxalement “élévé” puisqu’on le cloue sur une croix, de telle sorte que tout le monde le voit, même de loin… Dans l’Évangile de Jean, Jésus annonce à Nicodème qu’il faut que le Fils de l’homme (=Jésus) doit être “placé en haut” comme autrefois les serpents d’airain avec Moïse, de telle sorte que tous ceux qui le voient soient sauvés. 

C’est ainsi que les apôtres ont compris, après coup (c’est-à-dire après la résurrection) ce qu’il s’était passé au moment de la crucifixion de Jésus. Sa mort n’était pas un accident : elle était dans le plan de Dieu pour sauver l’humanité du péché. 

Après avoir cheminé de montagnes en montagnes avec Dieu, de révélation en révélation, c’est à Golgotha que nous découvrons la révélation ultime de qui est Dieu et de l’amour qu’il a pour l’humanité : en son fils Jésus Christ, il s’est laissé condamner et crucifier, il a pris tout les péchés des hommes et les a portés sur la croix, “afin que quiconque croit en lui ait la vie pour toujours avec Dieu”. 

Au matin de Pâques, le triomphe du Fils est éclatant : la mort et le péché ont été vaincus, une vie nouvelle peut commencer pour nous tous…

Désormais, celui qui veut voir Dieu, doit d’abord regarder le Christ sur la croix, car c’est là que Dieu se révèle ultimement dans toute la puissance de son amour.

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