Est-ce que j’y crois ? – Janvier-Février 2021
Est-ce que j’y crois ? Parcours dans le credo – Miniglises janvier-février 2021
Chaque dimanche, au cours du culte, nous confessons notre foi chrétienne en nous levant et en disant ensemble un texte qui a valeur de “symbole”. Étymologiquement, le symbole c’est ce qui réunit, ce qui rassemble des parties distinctes. Et c’est précisément le rôle de la confession de foi : nous réunir, nous qui sommes si différents les uns des autres, dans une foi et une espérance communes.
L’un des textes que nous disons le plus souvent, et qui est aussi l’un des plus anciens est le “symbole des apôtres”. Dans un langage que certains trouvent peut-être un peu austère, ce texte résume en quelques lignes l’essentiel de la foi en Dieu qui est à la fois créateur et Père, sauveur et Seigneur en la personne du Christ, mais également Saint Esprit qui suscite l’Église et par qui nous recevons la rémission de nos péchés et la vie éternelle.
Redire ces vérités chaque dimanche lors du culte a une fonction essentielle qui est de nous rappeler ce qui nous unit en tant que chrétiens. Mais cela nous oblige aussi régulièrement à nous interroger, nous questionner : est-ce que j’y crois vraiment ? Comment je comprends cette affirmation ? Qu’est-ce qui résiste en moi ? Cela peut aussi nous donner l’occasion de nous positionner contre les mensonges de l’ennemi qui tentent parfois subtilement de faire vaciller notre foi : j’y crois, oui, envers et contre tout !
Durant les deux prochains mois, nous vous proposons de revisiter, semaine après semaine, les différentes affirmations du Symbole des Apôtres dans les Miniglises. Cela promet de belles discussions et, souhaitons-le, une occasion de grandir encore ensemble dans notre foi commune. Et si vous n’êtes pas encore membre d’une Miniglise, c’est peut-être l’occasion de rejoindre celle qui vous attend quelque part, en ligne ou pas loin de chez vous…
Table des matières
SEMAINE 1 : JE CROIS EN DIEU LE PÈRE
QUESTION BÊTE ! Vous préféreriez explorer l’espace ou bien l’océan ?
MERCI ! Louons Dieu avec le Psaume 136 : “Il est l’artiste qui a fait les cieux, car son amour dure toujours.” (v.5 – NFC)
CREDO ! Je crois en Dieu, le Père tout-puissant,créateur du ciel et de la terre.
Et en Jésus-Christ, son Fils unique, notre Seigneur, qui a été conçu du Saint-Esprit, est né de la Vierge Marie, a souffert sous Ponce Pilate, a été crucifié, est mort et a été enseveli, est descendu aux enfers, le troisième jour est ressuscité des morts, est monté aux cieux, est assis à la droite de Dieu le Père tout-puissant, d’où il viendra juger les vivants et les morts.
Je crois en l’Esprit Saint,à la sainte Église universelle,à la communion des saints,à la rémission des péchés,à la résurrection de la chair,à la vie éternelle. Amen.
BIBLE ! Matthieu 6, 25-34
- “Dieu Père”, “Dieu tout-puissant”, “Dieu créateur” : laquelle de ces affirmations du credo est la plus difficile pour vous, que peut-elle contenir de négatif ou de difficile à croire ?
- En quoi ces 3 affirmations se trouvent-elles de manière positive dans notre passage biblique ? Pensez-vous à d’autres passages bibliques qui pourraient avoir été à la source de ces affirmations ?
- Quel bénéfice la foi en Dieu Père, créateur, tout-puissant nous apporte-t-elle ?
- Comment voyez-vous l’amour paternel de Dieu se manifester dans votre vie ?
PRIERE ! Père, que ton amour et les vérités bibliques viennent nous guérir de nos traumatismes et peurs liées aux manières dont le péché a pu déformer et rendre négatives les notions de paternité, de toute puissance divine et de notre statut de créatures. Donne-nous l’obéissance, l’écoute et la confiance d’enfants devant un père parfait. Par Jésus et l’Esprit-Saint donne-nous avant tout l’intimité et l’amour nécessaires pour pouvoir crier avec joie et reconnaissance “Abba, Père !”
LA RÉFLEXION ! Cette première semaine, nous partageons autour de ce que le credo dit de la première personne de la trinité : le Père. Quand nous parlons du Père, gardons déjà en tête que nous ne pourrions pas le connaître si le Fils ne l’avait révélé, et que nous ne pourrions pas venir au Fils si l’Esprit Saint ne nous y avait conduit.
La tradition chrétienne, selon le symbole des apôtres, retient donc de sa lecture de la Bible que Dieu est un Père, qu’il est tout-puissant et qu’il est le créateur de la terre et du ciel. Autant d’affirmations potentiellement difficiles !
Un Père d’abord… Quel Père ? Un papa gâteau ou un papa tyran ? Et puis pourquoi le masculin ? Nos expériences malheureuses de la domination de l’homme ou d’un mauvais père peuvent nous empêcher de comprendre qui est le “Dieu Père” dont la Bible parle.
Un Dieu tout-puissant… Là aussi, les malheurs du monde et de nos vies peuvent nous empêcher de voir dans ces mots une bonne nouvelle ou même une chose possible ! Un Dieu tout-puissant peut-il être un Dieu bon si le monde connaît tant d’injustices, si nos vies sont tellement éprouvées ?
Enfin le Dieu créateur nous renvoie, nous et l’ensemble de l’univers, à notre statut de créatures dépendantes, fruits de la volonté intelligente de cet être supérieur, dont les dessins ne nous seront jamais totalement saisissables par la pensée et l’analyse, quelle que soit la qualité de la science que nous parviendrons à développer. Pouvons-nous seulement accepter cette ignorance irréductible sans être obscurantiste ?
Même si bien d’autres textes paraîtraient plus évidents pour parler du Dieu créateur, du Dieu tout-puissant et du Dieu Père, la manière dont Jésus parle de lui en Matthieu 6 nous permet de saisir immédiatement, au-delà de la manière dont toutes ces notions ont été salies par notre expérience du monde pécheur, la chance que c’est pour nous d’avoir un Dieu Père tout puissant et créateur.
Il pourvoit aux besoins de ses enfants et sa présence est protectrice. Son soin nous permet d’envisager le lendemain sans inquiétude, son amour paternel est sécurisant.
Il est ce créateur qui reste proche de manière bienveillante pour toutes ses créatures, y compris les animaux et les végétaux : Il en connait le fonctionnement et les besoins, il se soucie de leur épanouissement.
Il est ce Dieu puissant qui intervient à sa guise dans le monde, pour nourrir, habiller, diriger.
Son amour paternel, sa toute-puissance et son rôle de créateur sont pour nous et le monde source d’espoir et de repos.
Enfin, si nous restons révoltés devant le mal et l’injustice de ce monde, nous savons que le Dieu bon ne peut en être l’origine, ils sont causés par la distance qui s’est installée entre le monde et lui. Mais par Jésus, qui nous réconcilie avec lui, nous comptons sur sa grâce et sa puissance pour changer miraculeusement les situations insupportables ou bien nous donner miraculeusement la force de les supporter quand c’est son projet.
Alors oui, que l’Esprit nous remplisse à nouveau et nous donne de crier avec force et joie ce même “Abba Père” plein d’amour que celui que Jésus a pu prononcer dans ses prières.
SEMAINE 2 : JE CROIS EN DIEU LE FILS (1/3 : INCARNATION)
QUESTION BÊTE ! Vous préféreriez vivre dans un appartement en ville ou bien dans une grande maison à la campagne ?
MERCI ! Louons Dieu avec le Psaume 45 : “Et moi, je rappellerai ton nom de génération en génération. Alors tous les peuples te diront merci, toujours et pour toujours.”
CREDO ! Je crois en Dieu, le Père tout-puissant, créateur du ciel et de la terre.
Et en Jésus-Christ, son Fils unique, notre Seigneur, qui a été conçu du Saint-Esprit, est né de la Vierge Marie, a souffert sous Ponce Pilate, a été crucifié, est mort et a été enseveli, est descendu aux enfers, le troisième jour est ressuscité des morts, est monté aux cieux, est assis à la droite de Dieu le Père tout-puissant, d’où il viendra juger les vivants et les morts.
Je crois en l’Esprit Saint,à la sainte Église universelle,à la communion des saints,à la rémission des péchés, à la résurrection de la chair,à la vie éternelle. Amen.
BIBLE ! Matthieu 1, 1-25 + Jean 1, 14
- D’après vous, pourquoi l’Evangile de Matthieu s’ouvre sur la généalogie de Jésus ? Qu’est-ce qui vous frappe dans cette liste de noms ?
- Dans le credo Jésus est présenté comme “Christ” (=”Messie”), “Fils unique”, “Seigneur” : Comment je comprends et reçois ces titres ? Qu’ont-ils chacun de particulier ? Quels textes bibliques évoquent-ils pour vous ?
- “Conçu du Saint Esprit, né de la vierge Marie” : Qu’est-ce qui me conforte/déplace dans cette affirmation du credo ?
- En quoi est-ce important que Jésus ait été “pleinement homme” ?
PRIERE ! Nous te rendons grâces, Père, d’avoir tenu ta promesse en envoyant Jésus, ton Fils, dans notre monde. Permets-nous de l’accueillir aujourd’hui encore dans nos vies, d’apprendre à mieux le connaître et à être ses disciples. Là où notre intelligence résiste, que ton Esprit nous aide à accueillir le mystère de son incarnation comme une bonne nouvelle, le signe de ton amour pour l’humanité.
LA REFLEXION ! Après le Père, nous découvrons le Fils. Celui-ci porte un nom (“Jésus” ou “Yeshoua”) qui lui confère une identité parmi les humains. Et comme tous les noms bibliques, ce nom est porteur de sens, il signifie : “Dieu sauve”, tout un projet donc…
Ce nom est associé à un terme qui n’est pas anodin non plus : “Christ”. Cela signifie “messie” en grec, ou “oint”, c’est-à-dire celui qui est “mis à part” par Dieu. L’onction était un acte très particulier accompli pour instituer un roi, un prophète ou un prêtre, un geste pour signifier que cette personne était choisie et installée par Dieu dans sa charge. Elle fait notamment référence à l’onction de David par Samuel (1 Sam 16,10-13). Et ce n’est donc pas un hasard si la généalogie de Jésus dans l’évangile de Matthieu remonte explicitement à David (puis Abraham). Il s’agit par là d’inscrire Jésus dans une histoire précise et une généalogie humaine. Et il s’agit aussi de l’inscrire dans un projet : Jésus est le messie que les prophètes ont annoncé dans les temps difficiles de l’exil, le Sauveur et le libérateur d’Israël.
Quand on relit les quelques versets consacrés à la naissance de Jésus dans l’Evangile de Luc, on est ainsi frappé de voir le soin que prend Luc à rappeler les éléments temporels et géographiques : Jésus naît dans un lieu très précis (Bethléem, qui était la vie de David – conformément aux prophéties messianiques), et à une époque qui est datable puisqu’il s’agit du moment “où Quirinius était gouverneur de Syrie”. Toutes ces précisions sont là pour nous rappeler que cette histoire n’est pas une légende, mais bien un fait historique. L’existence de Jésus est d’ailleurs attestée par un historien juif, et reconnue par tous.
Toutefois, Jésus n’est pas seulement le messie parce qu’il descend de David. Son deuxième titre, c’est celui de “Fils unique”, qui nous rappelle qu’il vient directement de Dieu. Certes nous sommes tous fils et filles du Roi des Rois, mais nous le sommes par adoption. Lui, il est le fils unique, c’est-à-dire qu’il a été engendré (et pas seulement choisi) par Dieu.
D’ailleurs, la suite du Credo l’explicite en précisant qu’il a été “conçu du Saint Esprit” et qu’il est “né de la vierge Marie”. Placées ensemble, ces deux affirmations posent le principe de l’incarnation : en Jésus, Dieu est devenu homme, il a accepté d’être limité dans un corps humain ! Pour nous cela peut paraître évident pour nous, mais au regard de la pensée gréco-latine qui était dominante au moment où Jésus est né, cette idée était totalement impensable. Notamment parce que le spirituel était considéré comme noble et le charnel comme vil. Quel Dieu aurait l’idée de s’abaisser aussi bas en devenant homme et donc mortel ?
L’évangile de Jean qui est le plus tardif ne raconte pas la naissance “historique” de Jésus, mais il évoque d’une autre manière l’incarnation dans son prologue (Jn 1,1-18) lorsqu’il affirme que “la parole est devenue chair”. Il montre ainsi que Jésus existait dès l’origine du monde, dans la parole créatrice, et que cette parole, parce qu’elle n’était pas entendue, est devenue chair à un moment de l’histoire. Elle est devenue visible, accessible, tangible en la personne de Jésus.
Alors oui, Jésus a été conçu par l’Esprit de Dieu, mais il est bien devenu un homme, et il est né comme tous les hommes en passant par la gestation du corps d’une femme.
Oui mais… Pourquoi fallait-il que Marie soit vierge ? Il n’est pas rare que certains trébuchent sur cette affirmation, en la trouvant excessive ou naïve. Le rationalisme des Lumières, et les interprétations “dé-mythologisantes” au XXème, ont cherché par tous les moyens à disqualifier cette affirmation. Pourtant elle est essentielle. Il ne sert à rien d’essayer de spéculer pour comprendre par quels procédés cette “conception” s’est opérée : elle est un fait, qui résiste à notre raison. Pour que Jésus soit pleinement homme, il fallait que Jésus naisse comme un homme, et soit porté par une femme. Pour qu’il soit pleinement Dieu, il fallait que sa naissance ne procède pas de la seule volonté des hommes, mais de celle de Dieu, par le Saint Esprit. Ce qui fait de lui le fils “unique”.
Et c’est aussi pour cela qu’il est “notre Seigneur” : il est à la fois comme nous par son existence humaine, par la chair ; mais au-dessus de nous parce qu’il est Dieu, et parce qu’il assume pleinement l’autorité qu’il reçoit du Père en tant que Fils unique.
C’est le seul moment dans tout le credo où l’on dit “notre” et ce n’est pas un hasard. La foi est exprimée en Je car elle est d’abord un positionnement individuel. Mais Jésus est le Seigneur de tous, et c’est lui qui suscite la communauté de foi qu’est l’Eglise. Il est “notre” Seigneur à nous tous qui sommes devenus ses frères et ses sœurs…
SEMAINE 3 : JE CROIS EN DIEU LE FILS (2/3 : MORT ET RÉSURRECTION)
QUESTION BÊTE ! Si ta vie pouvait avoir un bouton pause ou un bouton retour en arrière, tu choisirais lequel ?
MERCI ! Louons Dieu avec le Psaume 116 : “Tu m’as sauvé de la mort, tu as essuyé mes larmes, tu m’as empêché de tomber. C’est pourquoi je marcherai sous le regard du SEIGNEUR, sur la terre des vivants.” (versets 8 et 9 – PDV)
CREDO ! Je crois en Dieu, le Père tout-puissant,créateur du ciel et de la terre.
Et en Jésus-Christ, son Fils unique, notre Seigneur, qui a été conçu du Saint-Esprit, est né de la Vierge Marie, a souffert sous Ponce Pilate, a été crucifié, est mort et a été enseveli, est descendu aux enfers, le troisième jour est ressuscité des morts, est monté aux cieux, est assis à la droite de Dieu le Père tout-puissant, d’où il viendra juger les vivants et les morts.
Je crois en l’Esprit Saint,à la sainte Église universelle,à la communion des saints,à la rémission des péchés,à la résurrection de la chair,à la vie éternelle. Amen.
BIBLE ! 1 Corinthiens 15, 1-11
- Relisons le credo et en particulier la phrase soulignée : Que communique cette énumération d’événements ? Que dit chacun de ces événements ?
- Comment Paul résume-t-il l’Evangile (“Bonne Nouvelle”) ? A quoi on voit qu’il est important pour lui que ses lecteurs y croient ?
- Quels aspects de la vie de Jésus Paul et les apôtres ont-ils laissé de côté quand ils ont dû résumer à l’extrême la foi chrétienne ? Pourquoi ce choix ?
- Qu’est-ce qui pourrait m’empêcher de croire pleinement à l’historicité de la mort et de la résurrection de Jésus, comment dépasser ces résistances ?
- Est-ce que j’y crois ? Quel bien ça me fait ?
PRIERE ! Seigneur, par ton Esprit-Saint, donne-nous de contempler pleinement la grandeur de ton œuvre sur la croix et l’immensité de ta générosité envers nous. Que cette vue, que cette foi nous remplisse d’une grande joie et nous libère de la crainte et de la timidité ! Tout est accompli ! Ton amour et ton pardon nous ont libérés, nous sommes victorieux et notre avenir est garanti, dans ta gloire, par la croix. Le futur est source de réjouissance pour nous, pour aujourd’hui.
LA REFLEXION ! Saviez-vous que des écrits chrétiens circulaient avant la rédaction du nouveau testament ? Recueils de paroles de Jésus, cantiques, confessions de foi… On en retrouve la trace dans la Bible elle-même qui parfois semble citer des textes existants et connus. Notre passage d’aujourd’hui en offre un exemple : Les versets 3 et 4 ont tout l’air d’être eux-mêmes une confession de foi connue de Paul et des chrétiens de Corinthe, une référence commune, une formulation qui se transmet : “Je vous ai donné avant toutes choses l’enseignement que j’ai reçu moi-même”… deux points ouvrez les guillemets :
“le Christ est mort pour nos péchés, comme les Livres Saints l’avaient annoncé. On l’a mis au tombeau, et le troisième jour, Dieu l’a réveillé de la mort, comme les Livres Saints l’avaient annoncé.”
On peut s’étonner que cette confession de foi transmise par Paul, comme les épîtres dans leur ensemble, comme le credo, parlent si peu de la vie de Jésus en dehors de son incarnation et de sa mort et de sa résurrection. Le message est simple : si nous devions retenir une seule chose de la Bonne Nouvelle, c’est celle-ci. Même si toute la Bible est extrêmement précieuse pour notre foi, notre vie, notre compréhension de Dieu… Notre salut réside dans ce seul événement : Christ est mort pour nos péchés et ressuscité selon la promesse de Dieu.
Évidemment, comme tout texte aussi travaillé, dans le credo chaque mot est riche de sens. D’abord, la structure de la phrase elle-même montre que le Christ s’est abaissé. Il s’est fait petit pour notre salut : “Seigneur”, “Conçu du Saint Esprit et né de la vierge Marie” montrait déjà le parcours du ciel vers la terre, du divin vers l’humain. Ce que le credo dit de son ministère est la suite de cet abaissement : il “a souffert sous Ponce Pilate”, “a été crucifié”, “est mort” et a “été enseveli”, “est descendu aux enfers”… quand on pensait qu’il ne pouvait pas aller plus bas, il a continué à descendre ! Jusqu’aux enfers !… avant d’être glorifié plus haut que tout ce qu’on peut imaginer aussi, on en parlera la semaine prochaine. Ce parcours de Jésus montre que son ministère est un ministère de sauvetage : il vient chercher les perdus pour les relever, les morts pour les ramener à la vie, la vie éternelle. Il modèle aussi le parcours du chrétien sur terre : d’un abaissement, abandon d’une élévation humaine qui permet une élévation, par la grâce, la justice offerte par Jésus et la construction d’un homme nouveau par son Esprit.
La souffrance sous Ponce Pilate citée par le credo évoque le jugement de Jésus : innocent, il a été jugé coupable pour que nous, coupables devant Dieu, par lui, nous puissions être jugés innocents par lui. La crucifixion est signe de malédiction (Dt 21,22-33) et le fait que Jésus soit mort de cette manière nous rappelle le fait qu’il prend sur lui notre malédiction.
La mention de son ensevelissement et de la durée de celui-ci est le signe qu’il est vraiment mort, c’est certain. Pourquoi est-ce si important ? Parce que le péché de l’humanité ne pouvait pas être payé autrement que par la mort d’un homme (Genèse 2,17 et Romains 6,23). Le fait qu’en Jésus, Dieu fait homme, Dieu ait pris sur lui-même la sanction de notre péché nous assure que par lui, cette sanction et la colère de Dieu nous seront épargnées.
L’affirmation selon laquelle Jésus est descendu aux enfers est certainement l’affirmation la plus difficile à comprendre de ce credo. Sa meilleure source biblique est la détresse de Jésus décrite en Matthieu 27,46 et ce cri déchirant : « Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ? » La descente aux enfers de Jésus n’est pas un voyage au sens géographique. Elle s’est passée sur la croix, quand il a porté la colère de Dieu pour le péché de l’humanité et que Dieu s’est détourné de son propre fils. Parce qu’il a pris cette souffrance sur lui, nous avons l’assurance, quelles que soient nos craintes et nos souffrances, que Jésus nous a libéré des de l’angoisse et de la souffrance de l’enfer.
Et enfin, il est ressuscité des morts, nous assurant que pour nous aussi, après la mort, une vie nouvelle nous est promise, dans la gloire de Dieu. La foi en la mort et en la résurrection du Christ nous donnent l’assurance, aujourd’hui que le péché, ne déterminera pas nos vies, il n’en n’a plus le pouvoir. Par la foi et le baptême, par la conviction suscitée en nous par l’Esprit Saint, nous avons l’assurance que Jésus nous a offert une nouvelle vie, marquée, déterminée par la liberté et l’amour.
SEMAINE 4 : JE CROIS EN DIEU LE FILS (3/3 : REGNE ET RETOUR)
QUESTION BÊTE ! Tu préfèrerais assister à la création ou à la fin de la planète Terre ?
MERCI ! Louons Dieu avec le Psaume 110 “Le SEIGNEUR déclare à mon maître : « Viens t’asseoir à ma droite, je vais mettre tes ennemis sous tes pieds. »” (v. 1 – PDV)
CREDO ! Je crois en Dieu, le Père tout-puissant,créateur du ciel et de la terre.
Et en Jésus-Christ, son Fils unique, notre Seigneur, qui a été conçu du Saint-Esprit, est né de la Vierge Marie, a souffert sous Ponce Pilate, a été crucifié, est mort et a été enseveli, est descendu aux enfers, le troisième jour est ressuscité des morts, est monté aux cieux, est assis à la droite de Dieu le Père tout-puissant, d’où il viendra juger les vivants et les morts.
Je crois en l’Esprit Saint,à la sainte Église universelle,à la communion des saints,à la rémission des péchés,à la résurrection de la chair,à la vie éternelle. Amen.
BIBLE ! Actes 1, 3-10 – Ephésiens 1, 19-23 – 1 Thessaloniciens 5, 1-11
- Quand vous entendez cette affirmation du credo (lire la phrase soulignée), vous voyez comment elle se connecte à votre vie, ou ça ressemble un peu trop à star wars ? Pourquoi ?
- En quoi, pour les disciples qui l’ont vécue, l’ascension a pu être douloureuse ? En quoi elle a été finalement une bonne nouvelle ?
- Finalement il est où Dieu ? Si on essaie d’être précis… ça change quoi pour nous ?
- Comment appréhendez-vous le retour de Jésus ?
PRIERE ! Seigneur que ton élévation et ta glorification nous remplissent de joie et de force ! Remplis-nous de ton Esprit comme tu as remplis les apôtres et donne-nous d’être pleinement les membres de ton corps : notre vie étant cachée au ciel avec toi, dans le lieu du règne et de la victoire, attendant avec confiance ton retour et la manifestation pleine de ton Royaume et oeuvrant sur terre en témoins de ta gloire, par la puissance de ton Esprit.
LA REFLEXION ! Le récit de l’ascension de Jésus est moins lu, moins connu que celui de sa mort et de sa résurrection. Pourtant, après son humiliation (décrite dans la phrase du credo étudiée la semaine passée), sa glorification est pour nous une magnifique source d’espérance !
La dimension très “céleste” de cet aspect de notre foi peut donner l’impression que c’est plus abstrait et moins important pour notre quotidien. Pourtant, la foi dans son ascension, le fait qu’il siège à la droite de Dieu, le don de son Esprit et la perspective de son retour changent tout pour nous, concrètement !
Le fait que Jésus soit monté au ciel est pour nous une triple chance :
D’abord, auprès du Père, il est constamment notre avocat, notre intercesseur, notre médiateur bienveillant. Nous avons toujours un allié au ciel… et il n’est pas n’importe qui !
Ensuite, son humanité étant auprès du Père, on a aussi la garantie que nous, humains unis à lui, nous le rejoindrons le moment venu : nous le suivons dans la mort, nous le suivrons aussi jusqu’au ciel ! La glorification de Jésus n’est pas moins vraie et moins concrète que sa mort sur la croix.
Et enfin, si son corps est monté au ciel, suscitant un certain désarroi chez ses disciples, en retour, son Esprit les a rejoint et leur a été offert en abondance, remplissant et inspirant leurs vies, où qu’ils soient. C’est pour nous la promesse de la présence pleine et abondante de Christ au cœur de nos existences, même 2000 ans plus tard et 3000 km plus loin, pour l’ensemble des chrétiens répartis dans le monde, aussi nombreux soyons-nous !
Jésus est monté au ciel et il est assis à la droite de Dieu. L’épître aux Ephésiens nous décrit le sens de cette affirmation pour nos vies : c’est par Lui qui le Père gouverne toute chose, il siège victorieux sur les puissances et les dominations, les esprits qui cherchent à nous détruire… et il nous fait monter sur ce trône avec lui, partageant avec nous son autorité spirituelle sur cette terre, nous plaçant dès à présent sur le siège de la victoire face à nos épreuves actuelles. Il nous rend victorieux avec lui.
Les Actes des apôtres précisent qu’il reviendra comme il est parti, on lit partout dans la Bible qu’il jugera le monde et établira son Royaume. Quelle assurance dans le fait que celui qui jugera le monde est aussi notre avocat ! Quelle force aussi dans la conviction profonde que tout mal sera effectivement vaincu et détruit et que notre avenir est dans la joie et la gloire du ciel descendu sur terre ! L’ennemi a beau crier fort, nous savons qu’il n’aura pas le dernier mot et que notre combat avec Dieu n’est pas vain du tout !
SEMAINE 5 : JE CROIS EN DIEU LE SAINT ESPRIT
QUESTION BETE ! Quelle est la chose la plus bête que vous ayez faite par amour ?
MERCI ! Louons Dieu avec le Psaume 143 ! “C’est toi qui es mon Dieu, apprends-moi à faire ce qui te plaît. Que ton esprit me guide avec bonté sur une terre sans obstacle !” (v.10 – PDV)
CREDO ! Je crois en Dieu, le Père tout-puissant, créateur du ciel et de la terre.
Et en Jésus-Christ, son Fils unique, notre Seigneur, qui a été conçu du Saint-Esprit, est né de la Vierge Marie, a souffert sous Ponce Pilate, a été crucifié, est mort et a été enseveli, est descendu aux enfers, le troisième jour est ressuscité des morts, est monté aux cieux, est assis à la droite de Dieu le Père tout-puissant, d’où il viendra juger les vivants et les morts.
Je crois en l’Esprit Saint, à la sainte Église universelle, à la communion des saints, à la rémission des péchés, à la résurrection de la chair, à la vie éternelle. Amen.
BIBLE ! Jean 1, 32-34 ; Jean 3, 1-6 ; Jean 14,15-20 ; Jean 20, 19-23
- Pourquoi est-il souvent plus difficile de parler du Saint Esprit que des autres personnes de la trinité ?
- Après lecture des textes bibliques, que croyez-vous du Saint-Esprit ?
- Pourquoi sommes-nous si dépendants du Saint-Esprit ?
PRIERE ! Seigneur Jésus, par ta grâce manifestée à la croix, nous te le demandons : baptise-nous dans l’Esprit-Saint ! Alors nous croirons vraiment et serons parfaitement unis à toi, alors nous serons enfants de Dieu avec toi, cohéritiers du Royaume de notre Père, alors nous serons les outils de ta mission, accomplissant parfaitement ta volonté et aimant le monde en ton nom. Esprit-Saint, viens remplir nos vies de ta puissance et fais de nous ton Eglise, tes adorateurs, tes témoins !
LA RÉFLEXION ! Après le Père et le Fils, nous entamons en ce début de mois le paragraphe du credo dédié au Saint Esprit. Il commence par la formule la plus simple qu’on puisse imaginer “je crois au Saint Esprit” et continue en mentionnant l’Église et le salut. En effet, c’est tout ce paragraphe qui concerne le Saint-Esprit : c’est lui qui nous intègre dans la famille de Dieu, faisant de nous ses enfants et qui nous donne le salut, acquis à la croix par Jésus. L’Eglise et le salut, ce que fait l’Esprit Saint pour nous, c’est le programme des rencontres à venir.
Mais qui est-il ? Souvent, le Saint-Esprit est la personne de la trinité qu’on a le plus de mal à définir. En effet, la Bible, comme le credo, parle bien plus de son action que de sa personne ! Qu’affirmons-nous quand nous disons croire au Saint-Esprit ?
Le Saint-Esprit est distinct du Père et du Fils, il existe indépendamment d’eux et témoigne d’eux révèlant qui ils sont (Jean 1). Mais il est donné, envoyé par eux et profondément uni au Père et au Fils (Jean 14). C’est lui qui nous fait naître de nouveau, nous donnant de devenir enfants de Dieu et de connaître le Royaume (Jean 3). C’est aussi lui qui fait de nous des disciples capables de vivre la mission que le Christ nous confie. (Jean 20).
Il n’est pas seulement une force ou une puissance, mais il est pleinement Dieu : Dans les Actes, après avoir été baptisés dans l’Esprit comme Jean l’a promis en Jean 1, comme Jésus l’a promis en Jean 14 et en Actes 1, les apôtres développent une relation intense avec le Saint-Esprit : ils lui parlent et l’entendent, Le Saint-Esprit se met en colère et il agit directement dans la vie des disciples et à travers leur vie, il suscite la foi et leur donne le pouvoir de guérir, produit des signes du Royaume à travers eux, leur permet de libérer et de témoigner malgré la persécution. Il occupe aussi une grande place dans les épîtres, qui décrivent la manière dont il dirige et façonne la vie des croyants à l’image de Jésus, le fruit de son action dans nos vies et ses dons sont les socles de notre nouvelle vie, dans la justice que Jésus nous a donnée par la croix.
“Je crois que je ne puis, par ma raison et mes propres forces, croire en Jésus-Christ, mon Seigneur, ni aller à lui. Mais c’est le Saint-Esprit qui m’a appelé par l’Évangile, éclairé de ses dons, sanctifié et maintenu dans la vraie foi” Extrait du Petit Catéchisme de Luther
Catéchisme de Heidelberg : “Que crois-tu du Saint Esprit ?
Réponse : premièrement qu’il est Dieu éternel avec le Père et le Fils ;
deuxièmement, qu’il m’a été donné à moi aussi,
Qu’il me rend participant, par une vraie foi, du Christ et de tous ses bienfaits,
Qu’il me soutient ; il demeurera éternellement avec moi.”
SEMAINE 6 : JE CROIS EN LA COMMUNION DES SAINTS ET L’ÉGLISE UNIVERSELLE
QUESTION BETE ! Si tu étais une patate, de quelle manière aimerais-tu être cuisiné ?
MERCI ! Louons Dieu avec le Psaume 133 : “Quel bonheur, quelle douceur pour des frères d’être ensemble !” (v. 1 – PDV)
CREDO ! Je crois en Dieu, le Père tout-puissant, créateur du ciel et de la terre.
Et en Jésus-Christ, son Fils unique, notre Seigneur, qui a été conçu du Saint-Esprit, est né de la Vierge Marie, a souffert sous Ponce Pilate, a été crucifié, est mort et a été enseveli, est descendu aux enfers, le troisième jour est ressuscité des morts, est monté aux cieux, est assis à la droite de Dieu le Père tout-puissant, d’où il viendra juger les vivants et les morts.
Je crois en l’Esprit Saint, à la sainte Église universelle, à la communion des saints, à la rémission des péchés, à la résurrection de la chair, à la vie éternelle. Amen.
BIBLE ! Ephésiens 1, 1-14 ; Ephésiens 4, 11-16
- Quel est le rôle de Dieu dans la vie de l’Eglise ? Pourquoi est-elle sainte ?
- Pourquoi une telle insistance sur l’unité (communion) entre les “saints” ?
- Que signifierait dans votre vie entrer un peu plus dans la vision biblique de la vie d’Église ?
PRIERE ! Merci pour l’Eglise, qui est le signe de ta grandeur et de ta générosité : malgré notre péché, tu nous as sauvés pour que nous trouvions en toi le salut et la joie parfaite. Donne-nous ensemble, par ton Esprit-Saint, de nous aimer fidèlement les uns les autres, malgré nos différences actuelles. Donne-nous de t’aimer sincèrement, et d’être dans ce monde un témoignage concret de ta grâce. Oui, nous voulons rechercher, recevoir et cultiver les dons de ton Esprit et nous consacrer pleinement à être ton corps.
LA REFLEXION ! Voici la phrase des saints ! Après avoir étudié l’Esprit Saint la semaine passée, nous parlons de l’Eglise sainte et de la communion des saints.
“Je crois en l’Esprit Saint, à la sainte Église universelle, à la communion des saints”
Cette phrase à ce point du développement du credo est intéressante : nous avons parlé du Dieu 3 fois saint, Père, Fils, Saint-Esprit… et arrivés à l’Esprit Saint, on continue immédiatement en mentionnant la communication de la sainteté de Dieu à l’Eglise et à ses membres. L’Esprit Saint est celui qui nous permet de vivre le salut décidé par le Père et acquis par le Fils. Par Christ la réconciliation avec Dieu est offerte, par l’Esprit Saint elle est vécue. Il nous unit à Dieu, qui partage sa sainteté, et nous unit ainsi les uns aux autres, c’est l’Eglise.
Qualifier l’Église de sainte et lui donner une place si importante dans la foi (entre le Saint Esprit et le salut, ce n’est pas rien !), peut heurter nos sensibilités individualistes, amoureuses du sur-mesure et allergiques aux contraintes et aux résistances. Cette affirmation nous trouble aussi à cause des mauvaises expériences que nous pouvons avoir de l’Eglise… en particulier quand ses autorités humaines ont pu prétendre s’accaparer sa sainteté et le rôle d’intermédiaires entre Dieu et le reste du monde.
L’Eglise dont il est question ici n’est pas l’Eglise catholique romaine, ni une autre en particulier. Il s’agit bien, au-delà des différentes Eglises locales, régionales ou mondiales, de l’Eglise du Christ, universelle, qui ne trouve pas son origine le jour de la Réforme, ni même le jour de la Pentecôte, mais dès le début de l’histoire humaine. En effet, c’est depuis la création du monde que Dieu, par le Christ, appelle et rassemble ceux qui lui appartiennent pour former une communauté, son corps. Son corps est saint, Dieu l’aime, il le soigne et le nourrit, il agit aussi à travers lui.
L’Eglise est donc une communauté qui traverse les frontières et les époques, dont on verra toute l’étendue au jour de la résurrection, quand elle sera rassemblée dans le Royaume de Dieu. Aujourd’hui, la communion des saints est à vivre avec les vivants (c’est amplement suffisant !) La communion, c’est l’unité, vécue dans l’adoration commune. Depuis toujours, l’unité du peuple de Dieu est un défi ! L’Eglise en effet n’est pas seulement un groupe informe, mais aussi une somme d’individus (les “saints”) tous uniques, aux profils et aspirations différents, rassemblés par Dieu, appelés à se mettre au service les uns des autres.
L’Eglise est vivante, elle grandit et la vocation des chrétiens est de la construire, en exerçant les dons que l’Esprit leur donne, pour rendre ensemble gloire à Dieu… c’est là qu’est le sens de nos vies : dans l’amour partagé, avec nos frères et soeurs et avec Dieu, dans la communion des saints !
“On arrive à faire tant de choses avec des patates… imaginons ce que Dieu peut faire avec nous !”
SEMAINE 7 : JE CROIS EN LA RÉSURRECTION DE LA CHAIR ET LA VIE ÉTERNELLE
QUESTION BÊTE ! Où construiriez-vous la maison de vos rêves ?
MERCI ! Louons Dieu avec le Psaume 23 : “Même si je traverse la sombre vallée de la mort, je n’ai peur de rien, SEIGNEUR, car tu es avec moi.” (v. 4 – PDV)
CREDO ! Je crois en Dieu, le Père tout-puissant,créateur du ciel et de la terre.
Et en Jésus-Christ, son Fils unique, notre Seigneur, qui a été conçu du Saint-Esprit, est né de la Vierge Marie, a souffert sous Ponce Pilate, a été crucifié, est mort et a été enseveli, est descendu aux enfers, le troisième jour est ressuscité des morts, est monté aux cieux, est assis à la droite de Dieu le Père tout-puissant, d’où il viendra juger les vivants et les morts.
Je crois en l’Esprit Saint, à la sainte Église universelle, à la communion des saints, à la rémission des péchés, à la résurrection de la chair, à la vie éternelle. Amen.
BIBLE ! 1 Corinthiens 15, 11-28
- Qu’est-ce qui est le plus étrange dans cette affirmation du credo ?
- “Si nous avons mis notre espérance dans le Christ pour cette vie seulement, nous sommes les plus malheureux de tous !” dit Paul (v.19)… Quel impact a (ou n’a pas) la foi dans le salut sur votre vie ?
- En repensant à l’ensemble du credo (qu’on peut relire), à quoi ça vous sert de croire toutes ces choses ?
PRIERE ! Par groupes de trois, prions les uns pour les autres avec le credo sous les yeux. Mettons en lumière un lieu de résistance à la foi chrétienne chez chacun de nous. Ce lieu est un futur lieu de grande assurance et de grande joie ! Prions pour que l’Esprit Saint nous permette de rechercher la vérité avec passion sur ce point précis et qu’il nous bénisse en l’éclairant de sa lumière dans les mois à venir !
LA RÉFLEXION ! La dernière phrase du paragraphe sur le Fils nous parlait du jugement à venir, la dernière phrase du paragraphe sur le Saint Esprit nous apporte enfin de l’espérance face à ce jugement !
La résurrection de Jésus, sa montée au ciel, sa position de règne aux côtés de Dieu… concerne aussi l’Eglise, par l’Esprit Saint. Cet avenir de Jésus est aussi le mien, parce que l’Esprit Saint suscite en moi la foi et m’intègre au corps du Christ. La victoire éternelle du Christ est aussi la mienne, quelle espérance et quelle joie : par sa grâce, au-delà de la mort, ma vie se dirige vers la gloire quoi qu’il arrive !
“Je crois en la rémission des péchés, la résurrection de la chair et la vie éternelle”
Voici notre salut en 3 étapes, l’une entraînant l’autre. Parce que Jésus a totalement payé pour mes péchés sur la croix, Dieu ne veut plus se souvenir d’eux. Ils sont oubliés, pardonnés, dépassés. Par la croix, c’est une nouvelle chance qui nous est offerte : nous repartons de zéro avec l’assurance d’une grâce toujours renouvelée.
La résurrection promise de nos corps est l’assurance d’une vie pleine dans le Royaume de Dieu. C’est tout mon être qui sera restauré miraculeusement, rendu parfait comme le Christ est parfait. La suite du texte, 1 Corinthiens 15, 35-58 évoque merveilleusement le mystère de la résurrection de la chair : notre corps ressuscité sera aussi différent de notre corps actuel qu’une plante l’est de la graine !
C’est dès aujourd’hui que la joie de cette éternité victorieuse éclate et s’épanouit dans nos cœurs par l’Esprit Saint. Suscitant une louange à l’image de celle qui caractérisera l’éternité avec Dieu.
Ce parcours dans le credo a été l’occasion de nous émerveiller devant la bonté de Dieu et l’incroyable générosité de son amour. Que l’Esprit Saint suscite en nous une foi pleine d’assurance, faite de certitudes basées sur la Bible, mais aussi d’une relation confiante avec le Dieu 3 fois saint, qui est vivant et nous sauve.
Voici comment le catéchisme de Heidelberg conclut sa partie sur le credo, avec les questions 59 et 61 :
Et maintenant, à quoi cela te sert-il de croire toutes ces choses?
R. À être justifié en Christ devant Dieu et à être héritier de la vie éternelle
Pourquoi dis-tu que tu es justifié seulement par la foi?
R. Ce n’est pas que je plaise à Dieu par la valeur de ma foi, mais l’œuvre accomplie par le Christ, sa justice et sa sainteté sont ma justice devant Dieu et je ne puis les recevoir et me les approprier autrement que par la seule foi.
AMEN ?
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- Author: TKeller