La Confiance – Février 2023

En ce mois de février, nous vous proposons un temps de réflexion et de prière sur le thème suivant: la  confiance. C’est un vaste sujet, n’est ce pas ?

Pour éviter de nous éparpiller et mieux canaliser notre attention, nous allons nous aider de cette phrase  de l’apôtre Paul: “Maintenant, trois choses sont toujours là : la foi, l’espérance et l’amour.” (1Cor13:13).  La foi, l’espérance et l’amour, c’est avec ces trois mots clés que nous allons aborder la thématique de la  confiance. Ils pourraient presque décrire à eux-seuls ce qu’est la confiance.

Au fil des semaines, vous allez vous apercevoir que quand nous manquons de confiance dans un  domaine, c’est que quelque part nous doutons de Dieu…

Nous prions pour que vos échanges soient riches et fructueux, et que ce temps vous permette de restaurer votre confiance.

SEMAINE 1: LA CONFIANCE ET LA FOI 

VERSET CLE !  “Il est plein d’orgueil, celui dont l’âme nest pas droite, mais le juste vivra par sa foi ” Habakuk(2:4)    

QUESTION BÊTE MAIS PAS SI BÊTE !  Quels liens faites-vous entre la foi, la fidélité et la confiance ?  

MERCI ! Pour la richesse de ta parole, pour la diversité des manières par lesquelles tu nous parles.  

BIBLE !  Lire Habakuk 1:1-11, 2:1-4, 3:16-19  

1) Que provoque en vous le sentiment d’injustice ?

2) Avez-vous vécu “les silences de Dieu ? Comment avez-vous réagi ?

3) Comment comprenez-vous que “le juste vivra par sa foi” ?

PRIONS ! Seigneur, nous te prions de nous rappeler sans cesse les promesses que tu as pour nous. Pardonne-nous  d’avoir si souvent douté de toi.

LA REFLEXION !  Nous sommes environ en l’an 600 av JC, sous le règne de Joakim, roi de Juda. L’ennemi dont nous  parle le prophète est Babylone, la puissance montante au Moyen-Orient.

Comme le livre de Job et beaucoup de Psaumes, Habakuk vient exprimer sa détresse au- près de  Dieu : ” SEIGNEUR, je vais t’appeler au secours pendant combien de temps ? Tu n’écoutes pas ! Je crie contre la  violence, mais tu ne sauves pas ! Pourquoi est-ce que tu me fais voir le mal ? Pourquoi regardes-tu notre misère sans réagir  ? » (1:2-3). Il lui demande des comptes, c’est audacieux. Le prophète semble désemparé face au silence  de Dieu, mais il ne perd pas la foi pour autant : “Moi, je veux rester à mon poste de garde, je resterai debout sur le  mur de défense. J’attendrai pour savoir ce que Dieu me dira et comment il répondra à mes plaintes.” (2:1). Habakuk  attend assurément la réponse de son Dieu.

Par la suite, on remarque que Dieu ne répond pas directement aux questions de son prophète, il  ne lui dit pas pourquoi à certains moments il semble devenu sourd à ses prières. Il l’invite simplement à  la patience et à la confiance: “Les choses que je te fais voir arriveront, mais seule- ment au moment fixé. Elles vont  bientôt se réaliser, ce n’est pas un mensonge. Attends avec confiance, même si c’est long. Oui, c’est sûr, elles arriveront sans  retard.”(2:3). Dieu vient réaffirmer qu’il ne nous abandonnera pas, quoi qu’il arrive.

Le message de ce livre est clair : même dans les épreuves les plus douloureuses, même quand le  Seigneur semble sourd à nos supplications, gardons confiance et espérance en notre Dieu ! Toute autre  attitude serait destructrice. Sa justice s’accomplira en son temps, le reste ne nous appartient pas.  Acceptons donc de ne pas toujours tout comprendre.

“Le juste vivra par sa foi/ sa fidélité” (2:4), autrement dit: la confiance nous fait vivre.

Le livre d’Habakuk est criant d’actualité : depuis le commencement, les mêmes horreurs de la guerre ne cessent de se répéter encore et toujours. Mais alors face à autant d’atrocités, comment  pouvons-nous réagir ?

Aux lecteurs engagés, remarquez que l’exemple d’Habakuk nous incite aussi à être la voix des sans voix,  à crier justice quand presque tous autour de nous ont choisi de se soumettre au silence.  À vous de jouer…

SEMAINE 2: LA CONFIANCE ET L’ESPERANCE

VERSET CLE ! “Mon cœur attend plus sûrement le Seigneur qu’un veilleur n’attend le matin” Psaume 130:6

QUESTION BÊTE MAIS PAS SI BÊTE ! À quand remonte la dernière fois que vous avez manqué de patience ?

MERCI ! Seigneur, merci de toujours nous écouter d’une oreille attentive. Tu es merveilleux !

BIBLE ! Lire le Psaume 130

1) Comment décrivez-vous le comportement du narrateur dans la première partie du texte (versets 1-4) ?

2) Comment ce verset résonne-t-il en vous : “Mon cœur attend plus sûrement le Seigneur qu’un veilleur n’attend le matin” Psaume (130:6) ?

3) Selon vous, que provoque l’espérance dans le cœur du psalmiste ?

4) Que provoque l’espérance en vous ?

PRIONS ! Père, Offre-nous la sagesse de toujours espérer en toi. Enlève en nous cette incrédulité qui nous empêche de nous attendre à ton salut. Retire ce brouillard qui nous empêche de voir clair, qu’il soit en nous ou extérieur à nous. Donne-nous un regard nouveau !

LA REFLEXION ! Comme le psalmiste, nous avons tous expérimenté des temps où la souffrance vient nous couper le souffle : “Du fond du malheur, je fais appel à toi, Seigneur” (130:1). Ces moments où les mots ne suffisent plus à nommer notre détresse. Le malheur nous piétine d’un pas sûr et infatigable, la tristesse ne cesse de harceler nos âmes, le temps nous semble long : nous sommes au fond du gouffre !

Ce psaume nous apparaît alors comme une aide : Même au fond de l’abîme, l’espérance demeure : “J’attends le Seigneur, je l’attends de tout mon cœur” (130:5). Le verbe utilisé en hébreu est qavah qui signifie attendre, espérer, s’attendre à, regarder à…

Les amis, nous ne sommes pas seuls. Dieu, dans sa plus grande miséricorde, nous accompagne, il pardonne et nous aide à avancer pas à pas, espérer et s’attendre à lui est pour nous moteur et promesse de vie.

Le psalmiste a une élégante manière d’illustrer la confiance qu’il porte en son Dieu : “Mon cœur attend plus sûrement le Seigneur qu’un veilleur n’attend le matin, oui, plus qu’un veilleur n’attend le matin” (130:6). En effet, le veilleur est toujours assuré que l’aube viendra. Contrairement à l’espérance humaine qui comporte une part d’incertitude, l’espérance en Dieu a été décrite comme une attente heureuse et confiante. Elle s’attache à ce qui est invisible, futur, et qui arrivera en son temps. Soyons nous aussi assurés que le Père de gloire éclairera nos ténèbres. Le malheur n’est pas éternel, seul Dieu l’est !

L’auteur du texte est serein, il sait que, tôt ou tard, Dieu se manifestera : “je l’attends de tout mon cœur, j’ai confiance en sa parole” (130:5). Sa confiance en l’Eternel l’encourage à exhorter ses camarades : “Peuple d’Israël, attends le Seigneur avec espoir, car il est bon, il peut te délivrer de mille manières.” (130:7). Le texte nous rappelle encore une fois que l’Eternel peut et veut nous sortir de nos servitudes. Seul Dieu sauve !

Les amis, vous qui avez le souffle coupé par la souffrance, attendez-vous à Dieu, il viendra assurément. Ses promesses s’accomplirons très certainement, en leurs temps. Dieu n’est pas un homme, il ne peut mentir. Soyez encouragés à crier votre détresse auprès du Père, c’est en cela que vous trouverez les prémices de l’espérance…

SEMAINE 3 :  LA CONFIANCE ET L’AMOUR

VERSET CLE !  “L’amour parfait chasse la peur” 1Jean 4:18 

BRISE-GLACE !  Quelle est la chose la plus folle que vous ayez jamais faite par amour (au sens large) ?  

MERCI ! Nous te remercions pour cet amour parfait que tu nous offre chaque jour.  

BIBLE !  Lire 1 Jean 4: 16-21  

1) Selon vous, quel rapport y-a-t-il entre l’amour parfait et la confiance sereine ? Pour aider le  groupe à la réflexion, je vous invite à partager ceci: “Il a été dit pour expliquer ce verset : «Un enfant,  certain de l’amour de ses parents, aura confiance en eux et ne sera pas dans une crainte servile. En revanche, s’il  doute de leur affection, il sera inquiet et se repliera sur lui-même »” (Sondez les Ecritures vol.14).  

2) Avez-vous remarquez que l’auteur nous parle de l’amour comme d’un devoir ?

3) Dans quels autres passages bibliques l’amour nous est-il introduit comme un devoir, un  commandement ?

PRIONS !  Père, que ton amour parfait conduise nos pas et déracine tout germe de peur qui sommeille dans nos âmes. Apprends-nous à aimer comme ton fils nous a aimé. Que cet amour nous  conduise vers une vie nouvelle et sanctifiée. Aide-nous à sortir de nos faux-semblants de bonté  et de bienveillance, purifie nos âmes afin que nos vies ressemblent à celle du Christ sur terre.

LA REFLEXION !  De nos jours, on a appris à voir la perfection comme quelque chose sans défaut,  irréprochable et impeccable. Ici il n’en est rien, le mot “parfait” n’est pas une notion d’ordre  moral. Il désigne quelque chose d’entièrement mature, arrivé à son plein aboutissement, mûr à  point.

On serait tenté de penser que nous devons expérimenter l’amour de Dieu avant de  croire. Mais le texte nous dit autre chose: Il nous propose plutôt de croire en cet amour et  ensuite de goûter aux bienfaits. De quel amour l’auteur nous parle-t-il ? agapê, éros ?  Non, rien de tout cela, il nous parle de l’AMOUR: Dieu lui-même. “Dieu est amour” (4:16)  Le messager nous exhorte à laisser cet amour prendre tout l’espace en nous, et comme Dieu est  Amour, c’est lui-même qui vient habiter pleinement et entièrement en nous et nous en lui.  Donc, nous ne sommes pas extérieurs à Dieu.

On pourrait être tenté de croire qu’une fois que nous sommes baptisés, Dieu serait  parfaitement en nous, et que donc la question ne se poserait plus. Il est juste de dire que Dieu  habite en nous une fois que nous avons été plongés dans les eaux du baptême, mais il reste trop  souvent des zones malmenés par le péché, où Dieu ne sommeille pas encore. C’est dans ces  parties de nos âmes que nous sommes encouragés à inviter l’Amour parfait.

Ensuite, l’auteur se penche sur la question de la crainte, qu’il oppose à l’Amour. Nous  savons pertinemment que la peur suscite chez l’Homme des suspicions, des calculs, des  mensonges, en somme du péché. L’Amour et la peur sont donc incompatibles, inconciliables !  “L’absence de crainte quant au futur, la paix et le repos profonds viennent du fait que Dieu nous a aimés le  premier, nous aimera pour l’éternité, et toujours le premier. Notre amour découle du sien. Nous n’avons pas à  nous forcer à aimer mais à rester comme immergés dans son amour. Tournons-nous constamment vers le cœur de  Dieu qui, comme une fontaine inépuisable, nous remplira d’amour pour Lui, pour nos frères, et pour tous ceux  que nous côtoyons. L’amour selon Dieu ne trouve pas sa source en ceux à qui il s’adresse, il vient de Dieu lui même.” (Sondez les Ecritures vol.14) 

Le Dieu invisible se révèle tangiblement en ses enfants quand ils s’aiment les uns les autres.

La bonne nouvelle de ce texte:

Une fois arrivé au stade de sa pleine croissance, l’amour vient chasser la peur en nous. Cette  dernière, dès le commencement, est le châtiment du péché : « Je t’ai entendu dans le jardin. J’ai eu peur parce que je suis nu. Alors, je me suis caché. » (Genèse 3:10).

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