Les effets de la Pentecôte – Mai 2024

Introduction du mois : En ce mois de mai, à travers les Actes des Apôtres, nous allons explorer les effets de la Pentecôte dans la communauté des premiers croyants au Ier siècle. Après la Résurrection, vient l’Ascension et la Pentecôte…. A la suite du Christ et des apôtres, nous sommes appelés à former un seul corps autour de Jésus-Christ, à vivre ensemble en communauté et à faire Église. Nous réfléchirons sur trois aspects de la vie en Église et ce que cela signifie pour nous aujourd’hui, dans notre communauté du Temple du Marais.

Ce mois-ci, nous nous référerons à deux passages des Actes : Actes 2.42-47 et Actes 4.32-37. Ils nous informent sur la manière dont naît et vit l’Église primitive, et la manière dont elle sait résoudre les difficultés grâce au Saint-Esprit. Ces deux passages se situent juste après la Pentecôte, la venue du Saint-Esprit sur les disciples, et après le discours de Pierre devant une assemblée de Juifs pieux de Jérusalem, qui est comme le programme de l’Église naissante.

Semaine 1 : Une communauté unie dans la louange et la reconnaissance

Verset-clé : « Ils louaient Dieu et avaient la faveur de tout le peuple. Et le Seigneur ajoutait chaque jour à la communauté ceux qu’il sauvait » (Actes 2.47) ;

Question bête mais pas si bête : racontez un moment de louange particulièrement fort ou différent que vous avez vécu dernièrement…

Merci : Louons le Seigneur avec le psaume 100 ; qu’en cet instant, Seigneur Jésus-Christ tu nous conduise par ton Esprit dans ce partage autour de la louange et de la reconnaissance afin qu’ensemble nous fassions communauté.

Bible : Lire Actes 2.42-47 (le thème de la louange et de la reconnaissance)

  • Question 1 : Quelle est l’attitude de cœur des premiers croyants et leur vie en communauté ?
  • Question 2 : Pour vous, qu’est-ce que la louange et comment la vivez-vous ?
  • Question 3 : A propos de la louange, quel sens donnez-vous au verset 47 ?
  • Question 4 : Êtes-vous toujours dans la louange et la reconnaissance vis-à-vis de Dieu, et vis-à-vis des uns et des autres ?

PRIONS : Dieu, par ton Fils Jésus-Christ, tu nous appelles à être unis, à faire communauté avec nos frères et sœurs. Au travers de la louange et de la reconnaissance, rends nous fidèle à Toi, aide-nous à manifester humilité, pardon et amour, et inspire-nous par ton Saint-Esprit à former cette unité et à vivre la communion, dignes de ton Amour. Que notre vie de foi soit vécue avec Ta puissance. Amen.

 

LA RÉFLEXION !

Éléments de contexte

Le livre des Actes des Apôtres est la « suite » de l’évangile selon Luc. C’est le premier exemple d’une histoire du mouvement chrétien naissant, le récit de la vie des premières communautés chrétiennes formées à la suite de l’événement de la Résurrection de Jésus. Ces communautés vivent l’Évangile, c’est-à-dire prêchent, célèbrent et enseignent cette Bonne Nouvelle aux Juifs puis aux païens. Pâques est l’événement central, le point de départ de la foi vécue et transmise.

Le livre des Actes commence par raconter l’Ascension (chap. 1.1-11) : Christ est physiquement remonté au ciel tout comme il était descendu sur terre pour nous. Il est maintenant l’avocat auprès de son Père, il nous prépare une place et nous envoie le Saint-Esprit. A partir de l’Ascension de Jésus la présence du Christ parmi les disciples et croyants change de nature : on ne le verra plus avec les yeux du corps mais avec ceux du cœur. A la Pentecôte (chap. 2.1-13) se réalise cette promesse que Jésus est et reste présent par son Esprit ; c’est ce qui anime les disciples et premiers croyants, c’est ce qui doit nous animer aussi. Le Saint-Esprit tient une place et un rôle particulier dans ce Livre.

Ce livre ouvre ainsi le temps de l’Église, celui de la vie communautaire. Il raconte le récit et le témoignage de la vie de ces communautés chrétiennes placées sous le regard de Dieu et du Saint-Esprit, et de ce qu’il accomplit. On peut lire ce Livre de plusieurs façons, mais retenons qu’il y a un mouvement géographique et une progression « spirituelle » : d’abord, la naissance de cette communauté chrétienne en milieu juif à Jérusalem avec l’apôtre Pierre, puis une ouverture vers les païens et un essaimage de communautés en milieu non juif comme à Antioche, Corinthe ou Philippes avec l’apôtre Paul dont on raconte les voyages missionnaires et sa fin tragique à Rome. La Parole de Dieu part d’un centre et va jusqu’aux extrémités, la Parole se diffuse, le témoignage est porté au loin.

Éléments de réflexion

A propos du passage biblique (Actes 2.42-47) : Ces premiers chrétiens vivent ensemble, unis, réunis, en communion (koinônia). Ce mot recouvre deux dimensions : l’une à la fois verticale (Dieu avec ses créatures, hommes et femmes) et l’autre horizontale (les hommes et les femmes ensemble). L’effusion de l’Esprit à la Pentecôte crée cette communion ; les chrétiens sont unis les uns aux autres par leur foi au Christ et par son Esprit. C’est pourquoi, ils mettent tout en commun et ils partagent tout. Verset 44 : « tous les croyants étaient ensemble et avaient tout en commun ». Ils vivent en communauté et s’édifient grâce à l’enseignement et à la prière, grâce à la louange. Au-delà, ils partagent tout : le repas (la Cène) et même l’argent (ils vendaient leurs biens et leurs possessions). Il y a donc une vraie amitié partagée, une union, une communion. L’attitude du cœur est à la louange et à la reconnaissance (v.46 : « allégresse et simplicité de cœur ») et aussi à la crainte de Dieu (dans le sens d’obéissance, de la fidélité). Il y a une reconnaissance et une édification mutuelles. Chacun mûrit dans sa foi personnelle et ensemble ils grandissent dans leur foi communautaire.

La louange c’est le fait de rendre estime, hommage et témoignage à Dieu, par des chants, au travers des instruments de musique. C’est un moment d’adoration et de glorification de Dieu, une louange à la création, une louange universelle et perpétuelle. C’est une façon d’entrer en contact avec Dieu, d’exprimer sa reconnaissance, de rendre grâce, de rechercher la paix en toutes choses, et ainsi d’être en communion les uns avec les autres, comme lors d’un culte par exemple. C’est ce que nous vivons également dans notre communauté, en mettant la louange au centre de la vie ecclésiale. C’est aussi une force, une puissance, une liberté. Autre référence à la puissance et à l’efficacité de la louange se trouve dans Actes 16.25 : « Vers le milieu de la nuit, Paul et Silas priaient et chantaient les louanges de Dieu ; les prisonniers les entendaient ».

Verset-clé (v.47) : « ils louaient Dieu et avaient la faveur de tout le peuple. Et le Seigneur ajoutait chaque jour à la communauté ceux qu’il sauvait » (version NBS). La louange a une place centrale dans cette vie communautaire, autant que la prière et les enseignements. Elle monte vers Dieu puis redescend et il en découle une faveur sur tout le peuple. Il y avait une forte approbation humaine qui rejaillissait sur les croyants, et qui a pour conséquence que d’autres gens se joignent au cercle des croyants. La communauté grandit grâce au Saint-Esprit ; après le discours de Pierre, le nombre de disciples augmente de 3000 personnes. Ce verset 47 peut faire penser à un autre : « C’est ainsi que votre lumière doit briller devant les hommes, afin qu’ils voient le bien que vous faites et qu’ils louent votre Père qui est dans les cieux » (Matthieu 5.16).

Semaine 2 : Une communauté qui s’édifie dans l’enseignement et la Parole du Christ

Verset-clé : « Ils étaient assidus à l’enseignement des apôtres, à la communion fraternelle, au partage du pain et aux prières ». (Actes 2.42)

Question bête mais pas si bête : Racontez un moment communautaire qui vous a fait grandir ou mûrir dans votre foi.

Merci : Qu’en ce moment, Seigneur Jésus, tu nous accordes ton Saint-Esprit pour déchiffrer les Écritures et qu’elles deviennent Parole de Dieu pour nous, un enseignement clair pour aujourd’hui, dans notre monde (Psaume 119 versets 89-96 et 105-112).

Bible : Lire Actes 2.42-47 (le thème de de l’enseignement et de la prière)

  • Question 1 : Comment ces chrétiens s’édifient-ils et sont-ils en communion ?
  • Question 2 : Qu’est-ce qui s’accomplit au travers du Saint-Esprit dans cette communauté ?
  • Question 3 : Comment qualifiez-vous cette vie de l’Esprit et cette vie d’Église ?
  • Question 4 : Qu’entendez-vous par « communion fraternelle » ? comment la vivez-vous au Temple du Marais ?

PRIONS : Dieu, par ton Fils Jésus-Christ, tu nous appelles à faire communauté avec nos frères et sœurs, à manifester Ton Amour. Qu’au travers de ta Parole, nous sachions trouver sagesse et discerner pour mener à bien nos vies en nous édifiant les uns les autres, en nous encourageant par la prière et le soutien mutuel. Que notre communion soit sincère et véritable, visible au-dehors. Que ton Saint-Esprit nous fortifie et nous conduise dans les voies de l’obéissance et de la joie. Amen.

LA RÉFLEXION !

Cette première communauté de chrétiens s’édifie autour de cinq « activités » : l’enseignement de la Parole de Dieu, la communion fraternelle, le partage du pain, la prière et la louange. Il y a une « assiduité » de la part des croyants (le mot « assiduité » est répété deux fois dans le passage, v.42 et 46).

Il faut souligner qu’entre cette première communauté chrétienne et nos communautés du 21e siècle, il y a une immense différence dans l’enseignement de la Parole de Dieu, simplement parce qu’il y a une immense différence dans la transmission de la Parole de Dieu.

Si nous voulons nous faire une idée de cette différence, prenons notre Bible en mains et imaginons qu’elle s’arrête au dernier verset du livre de Malachie et que les 27 livres suivants n’existent pas. Pour la première communauté de chrétiens, la Bible écrite, c’est seulement la Bible hébraïque – qui peut être lue dans le texte hébreu ou bien dans la traduction grecque qui en a été faite aux 3e et 2e siècles avant Jésus-Christ, appelée la Septante.

Ce que nous connaissons comme le Nouveau Testament n’existe pas encore… L’Évangile de Jésus-Christ n’est connu que de façon orale, par les témoignages des apôtres et disciples qui avaient rencontré Jésus et vécu auprès de lui.

Ce n’est qu’autour des années 60 – 70, lorsque les témoins directs commenceront à disparaître, que l’on commencera de consigner l’Évangile par écrit.

Pour nous, comment vivre ces « activités » aujourd’hui, à titre personnel avec le Seigneur et ensemble dans notre communauté ?

Comment lire et écouter la Parole de Dieu ? Avec zèle et joie, en se préparant et en priant afin de pouvoir la recevoir avec foi, la garder dans nos cœurs et la mettre en pratique dans nos vies. A travers sa Parole, Dieu nous édifie, nous enseigne : « Toute l’Écriture est inspirée de Dieu et utile pour enseigner, pour convaincre, pour corriger, pour instruire dans la justice, afin que l’homme de Dieu soit formé et équipé pour toute œuvre bonne » (2Timothée 2.16-17).

Qu’est-ce que la prière ? C’est parler à Dieu par l’intermédiaire de son Fils Jésus-Christ que l’on reconnait comme Seigneur et Sauveur. C’est une discussion personnelle, intime qui peut avoir plusieurs niveaux ou degrés d’intention : louange, repentance, demande de pardon, intercession, bénédiction, requêtes diverses, appel au secours… en fonction des moments de la journée ou des saisons de sa vie. Durant sa vie, Jésus enseigne à ses disciples à reconnaître leurs besoins constants auprès du Père, comme pour le pain quotidien, pour le pardon et pour la lutte contre le mal. C’est tout le sens de la prière, d’abord reçue par les disciples, puis reprise par les générations successives de chrétiens : « Voici donc comment vous devez prier : Notre Père céleste ! Que la sainteté de ton nom soit respectée » (Matthieu 6.9).

Qu’est-ce qu’on peut entendre par « partage du pain » (versets 42 et 46) ? Cela peut se rapporter à deux choses : soit c’est le « Repas du Seigneur » aussi appelée Sainte Cène (ou Eucharistie), soit c’est un repas à proprement parler accompagné de la Cène. Le partage du pain est une façon de faire communion, de faire corps. Dans les deux cas, c’est à la fois une nourriture physique et spirituelle.

La Cène (ou l’Eucharistie) est un sacrement dans les Églises chrétiennes. C’est un mémorial, une façon de se souvenir avec reconnaissance de Christ et de sa mort. C’est aussi une célébration de la présence de Dieu au milieu de nous ; elle nous introduit dans une communion à la fois avec Dieu et les uns avec les autres ; elle nourrit et satisfait nos âmes. Enfin, c’est une façon d’anticiper le jour où nous mangerons et boirons avec le Christ dans le royaume de son Père, lors du banquet final des noces de l’Agneau. C’est le symbole et le sceau posé sur cette alliance : Dieu, à travers Jésus-Christ, est notre Dieu et nous sommes son peuple. Il s’agit donc à la fois d’un temps de souvenir, de célébration de la présence, et d’une expérience de communion.

Au travers du Saint-Esprit, s’accomplissent des miracles, des prodiges et des signes qui ont pour but de rendre témoignage et de faire grandir la communauté et de renforcer les liens entre les croyants. La vie de l’Esprit donne force, simplicité de cœur et joie à la communauté. L’enseignement, la Sainte-Cène et la prière occupent, depuis les origines, une grande place dans la vie de l’Église.

Qu’en est-il de la communion fraternelle ? Tous ceux qui en ont fait l’expérience ont gardé le souvenir inoubliable d’un miracle : on s’est rencontré en tant qu’inconnus, on a parlé du Seigneur et on s’est découvert « frères et sœurs en Christ » : immédiatement on s’est senti « en famille ». Tout chrétien ayant reconnu Jésus-Christ comme Seigneur et Sauveur est un enfant de Dieu, animé du même Esprit, héritier d’une espérance commune. Nous pouvons alors prier, louer Dieu et travailler « en commun ». Ce cercle des « enfants de Dieu » s’entend par-delà toutes les barrières confessionnelles, nationales et raciales, et par-delà toutes les dénominations religieuses.

Cette communion constituait un des éléments essentiels de la vie de l’Église primitive, et c’est toujours de la communion fraternelle que l’Église et le monde d’aujourd’hui ont besoin. Cette communion fraternelle se vit au quotidien, dans la communauté (temps de culte et de prières, miniglises, rencontres et activités diverses, temps de partage et d’échanges).

Semaine 3 : Une communauté centrée sur le partage et libre par rapport à l’argent

Verset-clé : « La multitude de ceux qui étaient devenus croyants était un seul cœur et une seule âme. Personne ne disait que ses biens lui appartenaient en propre, mais tout était commun entre eux ». (Actes 4.32)

Question bête mais pas si bête : Par rapport à l’argent, êtes-vous plutôt cigale ou fourmi ? Dépensier ou économe ?

Merci : Qu’en cet instant, Seigneur Jésus-Christ tu nous accompagnes et vivifies par ton Esprit. Merci de nous aider à réfléchir sur la façon dont nous utilisons l’argent dans notre quotidien et dans la communauté, en nous inspirant de l’exemple des apôtres (Psaume 133).

Bible : lisons Actes 4.32-35

  • Question 1 : Quel est un des préalables au partage des biens dans la communauté ?
  • Question 2 : Comment qualifieriez-vous ce partage ? Quelle est l’attitude de ces croyants ?
  • Question 3 : Seriez-vous prêt à suivre l’exemple de ces premiers chrétiens et de tout mettre en commun, au service de l’Église ?
  • Question 4 : Pour vous, qu’est-ce que l’Église ? Que signifie « faire Église » ou « vivre ensemble l’Église » ?

PRIONS : Dieu, par ton Fils Jésus-Christ, tu nous appelles à faire et vivre la communauté avec nos frères et sœurs. A la suite des apôtres et des premiers chrétiens, tu nous as réunis au sein de la grande famille de Dieu. Aide-nous à témoigner de ton Amour en paroles et en action, à partager nos biens pour répondre aux besoins de chacun, et pour cela à être complètement libres par rapport à l’argent, sachant que tu pourvoies à tout. Que ton Esprit nous conduise et nous rende davantage conformes à ton image jusqu’à ton retour et qu’ensemble nous fassions Église. Amen.

LA RÉFLEXION !

Cette première communauté chrétienne vivait en communion, les membres formaient « un seul cœur et une seule âme ». Ils étaient parfaitement unis de cœur et d’âme. L’unité suggère ici le caractère de ce qui forme un seul être ou une seule entité, et la communion est une unité de type particulier, un accord parfait (comme lorsqu’un couple est marié et ne forme qu’un et partage tout). Cette unité et précisément cette communion est un des préalables au partage de ses biens. Rien n’appartenait en propre aux individus, mais tout était de propriété commune. C’est une organisation extrêmement éloignée de celle qui prévaut dans une société comme la nôtre où l’accent est mis sur la propriété individuelle.

Ce « partage » est équitable, respectueux et bienveillant. On évoque le fait de donner avec générosité, de faire preuve de bonté, ce qui est visible aux versets 34 et 35. On peut lire ce passage dans plusieurs traductions de Bible. Par exemple, dans la version Louis Segond : « Car tous ceux qui possédaient champs ou des maisons les vendaient, apportaient le prix de ce qu’ils avaient vendu, et le déposaient aux pieds des apôtres, et l’on distribuait à chacun selon ses besoins ». Dans une autre traduction (Nouvelle français courant) le verset 34 est rendu de cette façon : « Personne parmi eux ne manquait du nécessaire. En effet, tous ceux qui possédaient des terrains ou des maisons les vendaient, apportaient la somme produite par cette vente » Dans ces deux traductions, l’attitude des membres de la communauté peut paraître troublante : ceux-ci vendent leurs biens, donnent avec joie, liberté aux apôtres pour la communauté, ils sont dans une attitude de reconnaissance et de confiance. Ils n’ont pas peur de manquer de nourriture, de vêtements ou de biens pour vivre, « personne ne vivait dans le dénuement » (v34 Louis Segond). Et « personne ne manquait du nécessaire pour vivre » (v.34 NFC). Il y avait une redistribution équitable entre les membres, chacun avait le nécessaire pour vivre, et personne n’était dans la privation voire la pauvreté ou l’indigence. Pour ces premiers chrétiens, le plus important n’était pas de posséder des biens matériels ou d’être riche mais de rendre témoignage de la résurrection du Seigneur Jésus avec une grande puissance, celle du Saint-Esprit. Et Dieu le leur « rend » bien, car il est dit « une grande grâce était sur eux tous » (v.33/Louis Segond). Le mot « grâce » est traduit par « bénédictions » dans la version Nouvelle français courant « Dieu leur accordait à tous d’abondantes bénédictions » (v.33). Dans tous les cas, Dieu bénit les hommes et les femmes de cette première communauté de chrétiens, car ils mettent l’annonce de l’Évangile en premier et au centre de leurs préoccupations quotidiennes.

Ceci rappelle un autre verset (Philippiens 4.6) : « Ne vous inquiétez de rien, mais en toutes choses faites connaître vos besoins à Dieu par des prières et des supplications, dans une attitude de reconnaissance ». Dieu pourvoit à tout, sachons nous détacher de nos biens et mieux les employer dans la communauté, dans l’Église et hors de l’Église. Réfléchissons à la manière dont nous donnons et gérons nos biens, tant matériels que spirituels. Sommes-nous réellement libres par rapport à l’argent ?

Pour conclure le thème de ce mois sur les effets de la Pentecôte : qu’est-ce que l’Église, que signifie pour vous « faire Église » ou « vivre ensemble l’Église » ?

Pour la définir simplement, l’Église de Jésus-Christ est une communauté fraternelle de croyants dans laquelle la Parole de Dieu est prêchée et les sacrements de la Cène et du baptême célébrés. Plus largement, l’Église regroupe les enfants de Dieu adoptés à travers Jésus-Christ, elle est la famille de Dieu ; Jésus en est la tête, les croyants en forment le corps. Dieu choisit une communauté élue pour la vie éternelle et unie par la foi, une communauté qui l’aime, qui le suit, qui écoute son enseignement et qui l’adore. Dieu envoie cette communauté, autrement dit l’Église, dans le monde afin qu’elle y préfigure le Royaume de Christ par la qualité de sa vie communautaire et par l’amour qui unit ses membres.

Enfin, l’Église est objet de notre foi, individuelle et commune, comme énoncé dans le Symbole des Apôtres (Credo) par lequel nous confessons notre foi :

« Je crois en Dieu, le Père tout-puissant […] je crois la sainte Église universelle […] ». Ainsi, on place sa foi en un Dieu trinitaire et o confesse l’Église c’est-à-dire une communauté au sein de laquelle est prêchée la Parole de Dieu, cette même parole qui est adressée au monde, une parole de pardon et d’amour, et dans laquelle sont célébrés les sacrements, la Cène ou Eucharistie ainsi que le baptême.

Détails