Prédication du 11 janvier 2015 au matin

Après une semaine d’attentats.

Les disciples se laissent gagner par la colère parce qu’ils n’ont pas été reçus par les samaritains, alors que Jésus vient de leur dire qu’ils allaient désormais regagner Jérusalem. Leur réaction est de dire qu’ils sont prêts à convoquer le feu du ciel pour tomber sur ces gens qui ne les ont pas accueillis. Quelle disproportion ! Une colère immense s’est installée en eux. Ils auraient pu être juste déçus, ou agacés, mais ils veulent la destruction de ces personnes ! Ce n’est pas simplement une colère, c’est une invocation à une puissance supérieure. Et le feu du ciel a un prénom dans le Proche Orient ancien : Baal, le Dieu de l’orage, le dieu de la foudre, du feu du ciel. Ils sont prêts à convoquer Baal pour traiter un sentiment de rejet. Ces sentiments ne devraient pas être en eux, mais ils ne s’arrêtent pas là, ils sont prêts à appeler un esprit mauvais pour faire leur propre justice contre ceux qui les ont agacés. Aucun d’entre nous n’est à l’abri d’être gagné par des sentiments qui n’ont rien à faire normalement dans un disciple de Jésus-Christ : la peur, la colère, l’amertume, la vengeance, le désir de mort, n’ont rien à faire dans un disciple de Jésus-Christ. Et pourtant toutes ces choses-là ont bien été dans les disciples de Jésus-Christ. Ils ne sont pas exempts de ces sentiments. Alors veillons sur notre âme pour que la spirale qui mène à Baal, à la fureur du feu, soit interrompue au plus vite. Si je me complais dans ces sentiments, je convoquerais l’Ennemi de Christ pour que justice soit faite… ? « Vous ne savez pas selon quel esprit vous faites cela ! » Le Fils de l’homme n’est pas venu pour la destruction mais pour le salut. Jésus est prêt à leur pardonner. Il est prêt à pardonner tous ceux qui ont des sentiments mauvais. Ceux des terroristes sont à peine pire que les nôtres ! Aujourd’hui, choisissons clairement et radicalement de qui sommes-nous les disciples.

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