“Tu étais là” témoignage de baptême d’une philosophe
Camila a reçu le baptême chrétien au Temple du Marais le dimanche 15 janvier 2023. Philosophe, Chilienne, elle mentionne dans son témoignage l’effondrement de sa famille, pourtant chrétienne, sa recherche de sens à travers le mouvement punk, anarchiste et la philosophie… et enfin la découverte de la fidélité et de la grâce de Dieu. Voici son témoignage, “pour toutes les autres brebis en recherche de leur chemin.” Jean 10, 10.
Témoignage de Camila
Qui étais-je ? Une fille née dans une famille chrétienne qui s’est effondrée, une adolescente désobéissante : une punk anarchiste qui n’affirmait « Ni Dieu, ni maître ». Une jeune femme qui aimait son idée de la liberté et qui, à la suite des Sex Pistols, disait : « Je l’ai fait à ma façon ». Une professeure de philosophie et doctorante déçue de ne trouver ni la vérité ni la liberté dont elle rêvait.
Ou plutôt, selon la parabole du bon berger1, une brebis blessée, abandonnée, perdue et pleine de croyances qu’elle prenait pour des vérités. Une brebis que le bon berger est venu rechercher2.
Au Chili, quand mes parents se sont séparés, tu étais là3.
Quand je t’ai nié et écarté de ma vie, tu étais là.
Quand j’ai tenté de mettre ma vie en danger, tu étais là.
Quand je travaillais du lundi au dimanche et étudiais du lundi au vendredi, tu étais là.
Quand j’ai été maltraitée et blessée, tu étais là.
Quand je suis venue en France et que je me sentais angoissée et perdue, tu étais là.
Quand mes relations amoureuses ont échoué, tu étais là.
Quand mes idoles académiques sont tombées, tu étais là.
Quand tu m’as trouvé, j’ai compris que tu as toujours été là et que tu seras toujours là. Seulement toi, le seul Fidèle et Éternel.
Qui suis-je ? Je suis une femme au cœur pécheur qui ne méritait que la condamnation éternelle. Je suis une femme que Dieu a choisie, non pas en raison de mes propres mérites, car je n’avais aucun, et pour laquelle il a envoyé son propre fils à la mort.
Je suis une femme qui reconnaît que tout ce qui est bon en moi ne l’est que par la grâce et pour la gloire de Dieu. Je suis une femme qui, dans la vie et dans la mort, appartient en corps et en âme à son fidèle Sauveur Jésus-Christ. Je suis une brebis et Dieu est mon bon berger4.
N’oublions pas que le bon berger a d’autres brebis qui ne sont pas encore là, mais qu’il les amènera aussi, que ces brebis entendront sa voix, et qu’il y aura un seul troupeau et un seul berger. Prions pour ces brebis perdues, pour que la grâce irrésistible de notre Dieu les fasse revenir et pour que notre église les accueille avec l’amour qui dépasse toute compréhension5: l’amour de notre Dieu.
15, janvier, 2023
Temple du Marais
1 Luc, 15, 4-6 : « Si l’un de vous a 100 brebis et qu’il en perde une, ne laisse-t-il pas les 99 autres dans le désert pour aller à la recherche de celle qui est perdue jusqu’à ce qu’il la retrouve ? Lorsqu’il l’a retrouvée, il la met avec joie sur ses épaules et, de retour à la maison, il appelle ses amis et ses voisins et leur dit : ‘Réjouissez vous avec moi, car j’ai retrouvé ma brebis qui était perdue.’ »
2 Romains 9, 15-16 : « Car il dit à Moïse : Je ferai miséricorde à qui je fais miséricorde, et j’aurai compassion de qui j’ai compassion. Ainsi donc, cela ne dépend ni de celui qui veut, ni de celui qui court, mais de Dieu qui fait miséricorde. » ; Éphésiens 2, 8-10 : « Car c’est par la grâce que vous êtes sauvés, par le moyen de la foi.
Et cela ne vient pas de vous, c’est le don de Dieu. Ce n’est point par les œuvres, afin que personne ne se glorifie. Car nous sommes son ouvrage, ayant été créés en Jésus Christ pour de bonnes œuvres, que Dieu a préparées d’avance, afin que nous les pratiquions. »
3 Psaume 139, 7-10 : « Où pourrais-je aller loin de ton Esprit ? Où pourrais-je fuir hors de ta présence ? Si je monte au ciel tu es là, et si je descends au séjour des morts, t’y voilà ! Si j’emprunte les ailes de l’aube et que j’aille demeurer aux confins des mers, là aussi ta main me dirigera, ton bras droit me tiendra. »
4 Jean 10,14-16 : « Moi, je suis le bon berger. Je connais mes brebis et elles me connaissent, tout comme le Père me connaît et comme je connais le Père. Je donne ma vie pour mes brebis.
J’ai encore d’autres brebis, qui ne sont pas de cet enclos ; celles-là aussi, il faut que je les amène ; elles écouteront ma voix et il y aura un seul troupeau, un seul berger. »
5 Éphésiens 3,19 : « Oui, vous serez à même de connaître cet amour qui surpasse tout ce qu’on peut en connaître, et vous serez ainsi remplis de toute la plénitude de Dieu. »