Visite du temple
Tous les samedis, une petite équipe fait visiter le temple l’après-midi de 15h30 à 17h30 (plutôt 18h, parce qu’il y a toujours des retardataires, souvent avec une question de foi !), quand il n’y a pas d’autres événements au Temple. Nous vous en avons déjà parler, à cela s’ajoutent les journées du patrimoine, la semaine du Marais chrétien, les visites d’associations et de groupes avec un conférencier.
Les visites changent. Rose-Marie, Iris, Alice, Nathalie, Cécile, Daniel et moi pouvons témoigner, les visiteurs du samedi sont étonnants.
Des touristes ? oui, mais pas que. Des hommes et des femmes qui visiblement, ont envie de parler du Seigneur, ou plutôt qu’on leur en parle.
Nathalie LB en témoigne : « I-A est une charmante femme, retraitée du quartier. L’église n’était pas pour elle disait-elle. Elle est pourtant entrée dans le temple à l’occasion du café éphémère 2015. Depuis, même si elle ne vient pas encore aux cultes, elle n’hésite plus à passer nous voir lors de nos ouvertures du samedi. Nous nous asseyons ensemble un instant, elle nous dit ses doutes, ses interrogations. Nous lui disons l’amour de Dieu, la Bonne Nouvelle. Parfois, I-A ne peut retenir ses larmes. Elle aime nos partages. Je les aime aussi. Parfois, je me dis que les 2 battants grand ouverts de la porte du temple, ce sont les bras grand ouverts de notre Seigneur. Entrez ! »
Et nous avons testé l’ouverture des portes lors de deux samedis particuliers : les 24 et 31 décembre, peu de monde, mais que des belles rencontres. Cécile était là : « Lors des visites, nous essayons de donner des informations tant aussi bien historique, architecturale que sur la paroisse ou le protestantisme. J’aime pouvoir servir Dieu de cette manière même si cela n’a rien à voir avec ma profession. L’aide de Dieu m’est nécessaire et je prie Dieu avant chaque visite pour accomplir mon service avec bonté, maitrise de soi, confiance, paix, patience (Galates). La visite qui m’a le plus touché se sont les visites que nous avons fait le jour de Noël ou une partie des visiteurs sont resté pour le culte de la veillée de Noël. Un très beau cadeau du Seigneur. »
Bien sûr les gens viennent voir le beau bâtiment de François Mansart. Mais, nous le sentons, il y a plus.
Nous avons des habitants du quartier qui aiment voir le Temple ouvert et le visiter. Ils viennent, et reviennent ! La maison du Seigneur doit être un salon très agréable pour que nous recevions tant nos voisins.
Nous avons des esthètes et des historiens qui nous en racontent sur le baroque, Mansart, l’histoire, l’architecture… mais finalement ils ne résistent pas à nous poser la question : « alors, c’est un temple actif ? qu’est-ce que vous faites ici ? et ce coin enfant ? et un culte en japonais ? et ça vit ici ? » Oui, il y a de la vie ! et les voilà passionnés par les pierres vivantes. Même cet historien qui écrit une promenade révolutionnaire dans Paris. Il a adoré notre bonnet phrygien sculpté au-dessus d’une ancienne entrée du bâtiment. Il venait pour ça, et le voilà qui repart frappé d’avoir trouvé des volontaires témoignant de leur foi avec qui il en parle 30 minutes. Pour un ultra pressé, vous avouerez, c’est important 30 minutes avec le Seigneur…
Nous avons des croyants mais qui ne sont pas de la même foi. C’est une discussion quelquefois ardue qui s’engage. Ardue, parce que les questions volent dans tous les sens, ils veulent comprendre les différences. Ou ils ne connaissent pas bien : « les protestants, ils sont chrétiens ? », « vraiment, vous croyez aussi au salut ? vous croyez que nous sommes pardonnés ? ». Nous ne sommes parfois pas trop de 2 à parler pendant qu’un troisième poursuit l’accueil. Ces croyants sont insatiables. La plupart sont catholiques, et tout devient plus simple quand on leur parle de ce qui nous rassemble. Sachez-le, notre dépliant “Catholiques-Protestants” est un best-seller ! Beaucoup sont tout de même en questionnement, ils se demandent si ce ne serait pas plus simple d’être pratiquants protestants plutôt que de rester catholiques peu investis. Parce que le dialogue direct avec Dieu, ça les intéresse. Il y a aussi la mixité de foi : Samedi dernier, à 17h40, on a eu un couple « mixte » (elle est réformée, il est catholique, ils arrivent de l’Est) qui cherchait une paroisse pour reprendre un dialogue avec Dieu, un lieu ouvert où ils pourraient venir tous les 2. Ils vont d’abord essayer le culte de 19h30. Le Saint-Esprit nous soutient, merci pour les formations reçu, ça fait la différence.
Et puis, il y a tous ces chercheurs de sens et de foi. Des gens venant de milieux athées, athées eux-mêmes, ou des agnostiques sans attachement. Ils osent. Et nous mesurons tous combien nous sommes alors des témoins de la foi. Juste à leur dire que nous sommes des enfants du Seigneur, ils voient que c’est possible. Oui, pendant 2 heures, nous expérimentons d’être disciples du Seigneur.
Nathalie R.