Un peu d’histoire sur le temple et ses pierres

tejOui, nous l’oublions souvent, parce que pour nous, les pierres vivantes sont bien plus importantes que les pierres… Et pourtant, toutes contribuent à l’édification du royaume ! Alors venez bâtir avec nous ! Faites visiter le temple !

Des pierres de qualité

Notre temple est un monument historique, classé depuis 1887. Il a été construit en 1632 sur les plans de François Mansart qui, n’ayant pas un très grand terrain, a choisi de se rattraper sur l’élévation ! La qualité architecturale et la réussite de Mansart sont indéniables. Eglise de quartier et du couvent des visitandines, il a eu une première vie catholique, bien riche en personnalités et en histoire : Mme de Sévigné, Nicolas Fouquet, St Vincent de Paul… à la révolution, le bâtiment survit sans doute parce qu’il fut déjà déclaré comme « Monument des arts », et qu’un club révolutionnaire s’y installe. En 1802, il entame une nouvelle vie : le consul Bonaparte affecte le bâtiment au culte réformé. C’est le premier lieu protestant à Paris où les cultes et la vie communautaire vont pouvoir de nouveau être vécu au grand jour, en toute liberté. Et là aussi, c’est un lieu rempli d’histoire : les obsèques de Benjamin Constant, le sermon d’Athanase Coquerel « liberté, égalité, fraternité » en 1848, la barricade de 1871 qui nécessité de grands travaux, le ministère d’Elisée Lacheret qui participa à la loi de 1905 de séparation des Eglises et de l’Etat, la crypte comme abri pendant les bombardements (pendant les 2 guerres), la visite de Wilhemine, des juifs cachés dans l’orgue, les déchirures de la guerre d’Algérie…Que d’aventures à conter aux visiteurs !
Eh oui, nous ouvrons le temple tous les samedis après-midi (sauf s’il y a des cérémonies ou des groupes de travail) de 15h30 à 17h30. Et Beaucoup de touristes viennent découvrir les beautés et l’histoire du lieu. C’est une grâce que ces rencontres… Nous sommes en alternance 3 bénévoles et si vous avez envie de raconter des histoires et de faire visiter, n’hésitez pas !

Des pierres vivantes…

Mais, il faut que vous le sachiez, même si nous n’avons pas besoin des pierres statiques pour célébrer le Seigneur, les pierres nous aident. C’est un véritable ministère de faire visiter le temple. Le temple est un lieu spirituel, et les visiteurs ont quasiment toujours une petite question sur ce point… voire certains ne rentrent que pour cela ! Ceux-ci sont les plus rares, mais ce sont des moments forts et il n’y a pas un samedi sans une telle rencontre. Et pour les touristes, souvent la question clé « quelle différence avec le catholicisme » est le point de départ d’un véritable échange spirituel. Une visite est donc un moment de rencontre, de découverte, et souvent de sensibilisation à notre foi, voire d’évangélisation. Alors les pierres parlent, vivent. Et nous voilà particulièrement conscients que nous appartenons tous à une même humanité, et que, Chrétiens, nous pouvons agir pour que d’autres deviennent eux aussi un membre du corps de l’Eglise ! Rejoignez notre équipe pour partager avec d’autres la beauté de ces pierres de qualité, mais aussi présenter les pierres vivantes !
Le Seigneur nous donne ce lieu (étonnamment protecteur) pour témoigner qu’il existe !

Venez donc de temps à autre faire visiter le temple !

Nathalie pour l’équipe des visites du Temple
culture@dumarais.fr

La liste des chants des cultes du soir 1/03/15

1. Si je me tais (La voix du Bon Berger)

2. A l’Agneau immolé (Tous les anges louent sa sainteté)

3. J’ai tant besoin de Toi, Jésus, plus de Toi

4. Même si le monde autour de moi s’écroule

– Chant de repentance –

5. Dieu de lumière, nous voulons Te louer

– Chant de pardon –

6. Torrents d’amour

7. Que l’Esprit de vérité

 

– Chant final –

8. Alléluia, le Seigneur règne

Libération : formation

Vous le savez peut-être, notre communauté a à cœur de prier pour les personnes qui en font la demande. Les RDV sont assurés par une équipe de priants formés à l’accompagnement et supervisés par les pasteurs, sous l’autorité du Conseil presbytéral.

Il ne s’agit pas d’un suivi régulier établi, afin de permettre une indépendance de l’accompagné dans sa prière personnelle.

Nombre d’entre nous en ont déjà bénéficié, quelques-uns font partie de cette équipe d’accompagnants. Les accompagnants sont formés et plusieurs ont déjà participé à la première session Libération 1.

Si vous avez déjà participé à la formation libération 1, nous vous invitions à vous inscrire à libération 2 pour perfectionner votre pratique de l’accompagnement spirituel, du 7 au 9 mai 2015.

Si vous êtes anglophone, que vous souhaitez vous former et découvrir les rudiments de l’accompagnement spirituel, inscrivez-vous à liberation training qui aura lieu du 24 au 26 avril 2015.

Enfin, dernière étape du perfectionnement, si vous souhaitez former d’autres personnes à l’accompagnement spirituel, venez vous former en vous inscrivant à libération 3 du 29 juin au 3 juillet 2015.

Et si vous avez juste besoin que l’on prie avec vous et pour vous, vous pouvez tout simplement envoyer un message à rdv@dumarais.fr en précisant votre requête de prière, vos disponibilités, votre paroisse.

Visas pour la foi, quels échos de cette semaine « découverte de la foi » ?

Au terme d’un bon voyage, rempli de surprises et de découvertes, tout au long des 5 soirées, la semaine « Visas pour la foi », arrive à bon port avec ses voyageurs, ses hôtes norvégiens et son personnel de bord.

Quelques réactions à chaud des voyageurs à la question « Qu’est-ce que ça vous a fait ? » :

A. « Surprise, intéressée, instruite »

G. « Cela nous encourage à nous positionner au niveau de l’identité »

H. Chrétien depuis quelques années, « c’est un retour aux fondamentaux, ce n’est pas que pour des débutants »

W. Chrétien depuis peu « de la nourriture spirituelle »

A. « C’est surprenant, il est bon d’être ensemble, on peut s’y retrouver sans être dans la foi chrétienne, même un néophyte retire de belles choses »

T. « Pendant la soirée 3, j’ai pu aller plus loin dans la découverte des textes, même si je suis chrétienne depuis longtemps. Je me suis rendue compte que le pardon n’était pas « normal » dans la justice pénale, ce qui fait une grande différence avec la justice de Dieu. »

D. « Rencontrer les frères et sœurs autrement, c’était super, cela permet de vivre la réalité de l’église autrement »

I. « Je recommande ces soirées parce que l’on ne sait jamais comment Le Seigneur va nous parler. J’ai reçu autre chose que ce que je m’attendais à recevoir. »

N. (musulmane) : « Les personnes autour nous expliquent les choses, cela permet de comprendre. Les discussions, prières et chants m’ont permis d’apprendre encore un peu plus. J’ai eu l’impression de pénétrer dans une bulle de bienveillance et de bonté. Mon âme s’en est sentie rassasiée et mon cœur apaisée. Je recommande ces rencontres pour la richesse de ses échanges et la profondeur des sujets abordés. »

corpsLe petit mot des pasteurs, notre équipage de bord : « nous savons que vous avez parfois pu être frustrés de ne pas avoir assez de temps, d’avoir reçu des outils, mais peu de temps pour les développer. A ceux qui découvrent la foi, nous vous invitons à creuser en profondeur, à persévérer, poser des questions aux personnes de la communauté. A ceux qui sont plus anciens dans la foi chrétienne, que ces soirées soient un tremplin pour rejoindre d’autres sur un chemin moins avancé. »

A bientôt, avec ou sans passeport, mais toujours avec une identité renouvelée !

Pour ceux qui ont raté le voyage, et souhaitent quelques « photos souvenirs », vous pouvez faire un tour sur cet article : un condensé de la soirée 3.

Soirée 3 des Visas pour la foi

Vous vouliez collecter toutes les questions qui étaient posées dans les ateliers de la troisième soirée des Visas pour la foi (mercredi 25 février 2015). Les voici, en plus de la synopse du texte, tout en bas de cette page, téléchargeable en PDF :

Historico-critique (Seb)
La méthode historico-critique est une étude savante du texte. Elle vise à le remettre dans son contexte pour mieux en saisir la pertinence et ne pas prendre le texte “tel qu’il vient” dans une lecture trop littéraliste. Elle permet l’étude des personnages, des lieux, du fait religieux à l’époque, etc.
Questions :
1. Quel est les contexte de la Décapole ? Quel était le statut de la maladie psychique ou de la possession à l’époque ? Comment cela se traduit-il dans le texte ?
2. Chez Matthieu, il y a deux hommes, chez Marc et Luc un seul. Qu’est-ce que cela change ? Cela signifie-t-il qu’un des textes fait une erreur du point de vue de l’historicité du texte ?
3. La théorie des Sources fait de Marc l’Evangile racine pour Luc et Matthieu. En quoi est-ce que cette théorie est remise en cause par ces trois versions du texte ?
4. Où sont situés ces trois passages dans les trois évangiles ? Quel est le sens surajouté par le fait que tel ou tel événement précède ou suive ce récit ?
5. Comment s’interpénètrent les plans individuel (physique, psychique, spirituel), social, économique, politique, religieux dans cette histoire pour cet homme et toute la région de la Décapole ?

Structuralisme (Vera)
Le structuralisme étudie l’architecture du texte (tandis que la narratologie s’intéresse à la dynamique du texte). Il permet l’étude des personnages, des temps, des lieux, et la façon dont le récit est structuré pour renforcer le sens, le projet de l’auteur. Cette étude est intéressante dans le cadre d’un récit synoptique comme c’est le cas pour la libération de l’esprit de Légion à Gadara.
Questions :
1. Habituellement Marc est l’Evangile-source pour Matthieu et Luc. Pourquoi Matthieu structure-t-il différemment son propos ?
2. Chez Matthieu, quelle est l’identité de Jésus qui est découverte par la parole des démons ?
3. Quelles différences majeures de structure faites-vous entre les deux récits très similaires de Marc et Luc ?
4. Chez Marc et Luc, quels sont les principaux temps du récit ? Les espaces différents ?
5. Qu’est-ce qu’il vous semble « manquer » dans le récit de Matthieu ? Quel sens produit ce manque ?

Allégorie (Hanitra)
La lecture allégorique ou la lecture typologique sont des lectures qui donnent une part importante à l’interprétation, en cherchant la façon dont le texte pourrait nous parler d’autre chose que ce dont il parle vraiment. Ce n’est pas forcément une lecture mystique pour autant. Par la lecture allégorique, on cherchera volontiers à voir, comme on le fait pour une parabole, ce que ces différents personnages peuvent évoquer dans le temps présent s’ils n’étaient que la figure d’autre chose. Pour une lecture typologique, il s’agit de trouver des figures permanentes et transversales dans le récit (comme quand nous voyons Christ figuré par le Premier Testament par exemple).
Questions :
1. Que représente le possédé (ou les possédés) dans ce récit ? Que figure-t-il ? En face, que figure Jésus ? et les démons ? et les derniers personnages, les cochons ?
2. Que figurent les différents lieux ?
3. Comment s’articulent les rapports de la mort et la vie dans ce récit ?
4. Quel est le rapport entre Dieu et le Fils de Dieu (le Père et Jésus) dans ce qui est évoqué dans le texte ?
5. Quelles sont les différences induites par le fait qu’il y ait deux personnages et un récit condensé chez Matthieu ?

Post-coloniale, lecture idéologique (Gilles)
Une lecture idéologique prend un prisme d’interprétation philosophique ou moral et contraint le texte à y entrer. Nous adoptons tous cette attitude avec nos choix pré-établis. Le faire consciemment nous permet de prendre du recul pour les temps où nous ne le faisons pas consciemment. Une lecture post-coloniale fait jouer la question des rapports de domination, de force et d’influence entre les personnes ou les peuples, les institutions et les puissance.
Questions :
1. Qui sont les forces en présence (trouvez-en au moins 7, mais il y en a 8) ?
2. Quels sont les jeux de pouvoirs dans l’homme possédé ?
3. Comment s’articule le pouvoir de Jésus dans les paroles, les actes, les négociations ? Notamment à la fin, lors de son départ.
4. Qu’est-ce qui définit la normalité. Quelle demeure l’influence de la Légion sur le peuple de la Décapole ?
5.  Avez-vous réalisé que l’homme délivré est le premier apôtre (envoyé par Jésus en mission) ? Que se passera-t-il sur place quelques chapitres plus tard ?

Narratologie (Caroline)
La narratologie étudie la dynamique du texte (là où le structuralisme étudie l’architecture du texte). Comment l’auteur rejoint l’auditeur en installant la fluidité ou les ruptures dans le fil du récit ?
Questions :
1. Quelles différences faites-vous dans la prise de parole de l’esprit mauvais, selon les trois versions. Quelle conséquence pour le récit et la représentation des personnages ? (Attention, réaction première + demande au sujet des cochons)
2. Comment fonctionnent les jeux d’autorité, permission, d’ordre dans le récit ?
3. Comment se déploie l’opposition des descriptions du démoniaque, avant et après sa délivrance ?
4. Quel jeu littéraire se met en place entre l’expulsion des démons de cet homme, et l’expulsion de Jésus par le pouvoir politique et économique de la Décapole ?
5. Comment analysez-vous la ressemblance entre la demande des démons à Jésus, puis, à la fin du récit, la demande de l’homme libéré à Jésus.

Lectio divina (Mialy)
La Lectio divina est une expression latine (lecture divine) qui fait référence à une méthode de prière développée dans la tradition monastique occidentale. Partant de la lecture d’un texte à caractère spirituel de la Bible [Lectio] elle se prolonge dans la réflexion sur ce même texte [Meditatio], se poursuit par un dialogue avec Dieu [Oratio] se terminant par une écoute silencieuse de Dieu [contemplatio].
Questions
0. Introduction — 1 min
1. Lectio – lecture de Luc — 3 min
2. Meditatio — 3 min
3. Oratio — 3 min
4. Contemplatio — 3 min
5. Conclusion — ta synthèse, en mode encouragement — 1 min

Psychanalytique (Sidney)
La lecture psychologique ou psychanalytique fait droit aux jeux relationnels qui se mettent en place dans les récits narratifs faisant intervenir des personnages avec leur psychè, en relation les uns avec les autres. Elle donne une part importante à l’interprétation, car les sujets ne sont plus là pour témoigner et donc elle prend le risque – conscient – de la projection. Il ne s’agit pas de « psychanalyser » Jésus de force et a posteriori. Il s’agit plutôt de sentir les interactions, ce qui se dit du désir dans le langage, etc.
Questions :
1. Quelle est la part d’une parole psychique dans le discours du démoniaque ? Quelle est la part du démon en soi ? Quelles variantes entre les trois versions ?
2. Dans la demande d’aller dans les cochons comment se positionnent les démons par rapport à Jésus ? Quelle type de figure de Jésus est créée par cette formulation. Quel est son statut ? Comment sa parole se positionne-t-elle ?
3. Quelle est la variation du profil psychique du malade, avant et après l’intervention de Jésus ? Et comment cela se manifeste-t-il ?
4. Pourquoi Matthieu parle-t-il de deux hommes et Marc et Luc d’un seul ?
5. En quoi pourrait-il s’agir d’une dissociation grave ? Comment peut s’expliquer cette guérison ? Pourquoi la consigne finale de ne pas suivre Jésus ? (contrairement aux consignes habituelles du rabbin de Nazareth)

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