Comment ne pas s’essouffler ?

Samedi 3 septembre se tenait la journée de rentrée des ministères à Saint-Germain-en-Laye.
Le thème abordé en ce début d’année scolaire : un souffle nouveau !
Il a été approfondi dans un temps de lecture de la parole, lors d’enseignements, lors de jeux drôles et dans des partages en petits groupes, à chaque fois avec un angle différent.

Au fur à mesure de nos échanges, nous est alors venue la question : comment ne pas s’essouffler ?
En plein Paris, ville des sollicitations diverses et variées, la question s’avère centrale.

C’est l’histoire du prophète Elie qui nous est donnée en illustration afin de mieux discerner les pièges de l’essoufflement… et comment en sortir.

Le contexte

Au départ, Dieu demande simplement à Elie de rencontrer le roi Achab afin de lui annoncer le retour de la pluie (1Rois 18:1). Le prophète s’exécute et se présente devant le roi. Seulement voilà ! Elie est vite rattrapé par ses émotions. En effet, il a le sentiment d’être seul (1Rois 18:22) ; de plus, il est profondément attristé par les idolâtries du peuple d’Israël (1Rois 18:21). Elie est pris d’un excès de zèle et il va transformer le rendez-vous en show, en combat de puissances, en choc des titans !

« Celui qui répondra aux prières en allumant le feu, c’est lui qui est Dieu », nous dit le prophète (1Rois 18:24). Le combat est long, harassant et laborieux. L’Eternel fera tout de même faveur à Elie, suite à sa prière humble et sincère: «Seigneur, Dieu d’Abraham, d’Isaac et d’Israël, montre aujourd’hui que tu es le Dieu d’Israël. Montre que je suis ton serviteur et que j’agis sur ton ordre. Réponds-moi, Seigneur, réponds-moi ! Alors les gens sauront que c’est toi, le Seigneur, qui es Dieu. Et ainsi, tu ramèneras leur cœur vers toi » (1Rois 18:36-37)… Et le feu descend du ciel.

Elie fini par tuer 450 prophètes de Baal, ce qui agace notablement Jézabel la femme du roi Achab. Elle menace en retour de le tuer. Le prophète est pris par l’angoisse de mourir. Il part loin, se met sous un petit arbre, et s’adresse à Dieu : « Maintenant, Seigneur, c’est trop ! Prends ma vie ! Je ne suis pas meilleur que mes ancêtres » (1Rois 19:4). Après cette bataille aussi bien physique, mentale que spirituelle, le prophète est épuisé, il est à bout de souffle…

Dieu envoie un ange pour prendre soin de son serviteur, il lui dit: « Lève-toi, mange, car le chemin est trop long pour toi » (1Rois 19:7).

Que pouvons nous retenir de ce récit ?

Soyons collaborateurs de l’oeuvre du Seigneur

Tout comme nous, le prophète s’est laissé submerger par ses états d’âme. Ses émotions ont pris le pas sur la demande de Dieu, il a été trop loin. La volonté du Seigneur s’avère parfois bien plus simple que ce que nous imaginons. Nos émotions, le bruit, et les sollicitations autour de nous ont tendance à nous rendre durs d’oreille à quelques moments…

Bien évidemment, Dieu n’a pas demandé à Elie de faire le show, ni de tuer 450 personnes et encore moins d’être meilleur que ses ancêtres. Il ne nous demandera jamais d’être meilleur qu’un autre. Il nous demande uniquement de faire notre part, et d’avoir confiance que lui fera la sienne. Aussi, frères et sœurs, appliquons-nous à accomplir la volonté de Dieu et non la nôtre. Soyons attentifs, afin de faire part à l’œuvre du Seigneur plutôt qu’à l’œuvre pour le Seigneur. En effet, le fardeau est bien plus léger ainsi. Aussi, souvenons-nous que Dieu fait grâce, et il est celui qui a la patience de nos lenteurs ! En exauçant la prière d’Elie, Dieu fit en sorte que les Israélites reconnaissent qu’il est le seul vrai Dieu, et ils sont convertis.

Aimons Dieu de tout notre être

« Nous savons encore une chose : Dieu fait tout pour le bien de ceux qui ont de l’amour pour lui » (Romains 8:28).
Bien que le prophète ait perdu le contrôle, son amour pour l’Eternel est sincère : « Seigneur, Dieu de l’univers, j’ai pour toi un amour brûlant… » (1Rois 19:10).

C’est criant d’évidence de se rappeler que Dieu nous a aimés le premier, mais il est moins évident de se souvenir que cet amour nous invite à l’aimer en retour, de tout notre être (Deutéronome 6:5). Dieu, dans sa fidélité, a pris soin de redonner des forces à Elie. Ayons foi qu’il prendra soin de nous comme il l’a fait pour son serviteur. Il nous donnera des forces.

Accueillir la parole de Dieu telle qu’elle se donne à nous

Aussi, Dieu nous invite à nous ressourcer auprès de sa parole (Matthieu 4:4). Il nous est avantageux de nous souvenir qu’accueillir la parole de Dieu, c’est accueillir le Christ en personne, tel qu’il se présente à nous. Il est la parole de Dieu faite chair.

Pour cela, mettons à terre tout ce que nous pensons avoir compris de lui. Ne l’enfermons pas dans ce qu’il nous a un jour montré. Dieu est bien plus que ça, son immensité nous dépasse tous. Il n’est pas limité comme nous le sommes.

Vous remarquerez que dans le chapitre 19 du premier livre des Rois, Dieu prend l’initiative de se montrer à Elie autrement.
« Après le tremblement de terre, il y a un feu. Mais le Seigneur n’est pas dans le feu. Après le feu, il y a le bruit d’un souffle léger. Quand Élie l’entend, il se cache le visage avec son vêtement… » (1Rois 19:12-13).

Pour le “ souffle léger ”, les textes hébreux disent littéralement “le son d’une poussière de silence”. C’est quelque chose !

Sommes-nous prêts à accueillir d’autres facettes de Dieu ?
Approchons nous du trône de la grâce dans l’humilité, comme des petits enfants. Ce qui est merveilleux avec les tout petits, c’est qu’ils sont conscients qu’ils ont tout à apprendre.
Recevons avec simplicité ce que Dieu veut nous donner.

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