Comment servir à Noël sans passer à côté de la fête ?
Par Thomas
Servir en Église à Noël, est-ce que ça signifie forcément passer à côté des fêtes en famille ? A Noël, faut-il vraiment choisir entre servir et profiter pleinement de la fête ?
Ceux qui sont engagés au service pour les cultes : que ce soit les équipe techniques, les équipes de louange ou les équipes enfants, ceux qui sont engagés dans la prière et l’évangélisation ou encore dans le bénévolat au service des plus démunis pendant les périodes de fêtes connaissent les enjeux (ou difficultés !) que le fait de ne pas être à 100% disponibles pour nos proches à ces moments clés peuvent représenter ! Pour d’autres, d’ailleurs, être en famille pour les fêtes est une telle évidence, qu’ils n’ont jamais vraiment eu l’idée qu’il est possible d’être au service ce jour aussi !
Servir à Noël sans “sacrifier” son Noël et celui de sa famille est un défi ! Je vous propose quelques pistes pratiques pour progresser :
1. Comment vivre le service ensemble ?
Notre engagement aura des conséquences sur nos proches ! D’abord, simplement par l’impact qu’il aura sur notre agenda, entre les temps de préparations et le service lui-même. Mais aussi de manière plus profonde, parce qu’il occupe nos pensées, nos émotions et donc notre manière d’être à la maison… Notre service engagera aussi nos proches spirituellement. En prendre conscience, c’est réaliser qu’en parler avec eux est finalement une étape dont on ne peut pas se passer. Si nous sommes en train de servir, leur Noël aussi sera rendu différent par notre mission, même si l’impact peut être léger, il sera là.
Comment en parler avec eux ? Peut-être que la première chose à faire est de partager en quoi consiste cet engagement et pourquoi il nous motive ! En particulier si notre conjoint ne partage pas notre foi, ce témoignage concret et très personnel est important. On peut aussi mentionner clairement la manière dont on pense que cela va toucher notre Noël en famille, les écouter sur ce sujet, prendre en compte les remarques… et puis enfin, certainement que la meilleure chose à faire est de ramener tous ces sujets dans la prière ensemble, en toute simplicité ! Au moment d’accepter une mission bénévole, pensons à nos proches : Seront-ils prêts à la porter avec nous à leur niveau, ne serait-ce qu’en nous soutenant dans notre décision de la mener à bien ?
Pensons-y avant tout de manière positive : quand Dieu nous a rendus solidaires de nos proches, il avait une vision, un projet en tête. Notre union a, dans son essence, pour but de manifester la gloire de Dieu dans ce monde. De quelle manière sommes-nous appelés à être solidaires dans les engagements des différents membres de notre foyers : Est-ce en priant ensemble pour nos missions ?
Est-ce en jouant un rôle de conseil et d’assistance les uns pour les autres dans nos engagements respectifs ?
Peut-être que nous sommes appelés à servir ensemble, en famille, au même poste ou à des postes différents au même moment ?
En tous cas, l’une des manières d’empêcher notre engagement au service de nuire à la fête de la famille, est d’impliquer volontairement la famille dans notre service !
2. Pourquoi faire de toute la saison une fête ?
Ce que les parcs d’attractions et les anciens ont bien compris, c’est que la fête commence avant la fête ! L’anticipation, la joie avant l’événement lui-même fait déjà partie de la fête. C’est cette joie par anticipation qui peut facilement nous être volée si on n’y fait pas attention : quand notre engagement est important et implique pour nous des préparations en amont, l’arrivée de Noël peut vite se réduire à l’approche angoissante de la deadline ! Les anciens aussi l’avaient compris : pour que la fête de Noël soit complète de la préparation à la conclusion, peut-être que la meilleure idée est, finalement, la leur : bien habiter les temps liturgiques ! Les temps liturgiques, vous savez, ce découpage de l’année en périodes qui nous rappellent différents thèmes de la foi : l’avent, qui précède Noël, le carême et la semaine sainte, qui préparent à Pâques, temps de l’Eglise qui suit la pentecôte… ces traditions qui sont d’un autre âge, mais qui ne sont en fait pas forcément dépassées pour autant !
Un bagage pour vivre l’essentiel : Préparer spirituellement une période qui s’annonce chargée tant en Eglise qu’en famille nous permet d’en retrouver avec lui le sens premier ! On se construit aussi, jour après jour, un bagage spirituel qui nous permettra d’aborder les périodes de rush le cœur tourné vers l’essentiel et l’esprit aguerri. Lectures bibliques, traditions liées à la saison (couronne de l’avent, jeûne…) lectures de livres et d’enseignements, groupes de prières… Chacun peut trouver la manière qui lui correspond. L’essentiel, c’est de s’assurer qu’on sera bien sur les genoux en prière le soir de Noël, plutôt que sur les rotules, à sec spirituellement !
C’est une assurance : De cette manière aussi, impossible de se dire “je n’ai pas vu Noël passer, j’étais tellement pris par le fait de servir !” Je me serais préparé à Noël depuis un mois et reçu tant de choses pendant ce temps, que quoi qu’il arrive le jour même, j’aurais de toutes façons passé Noël avec Dieu et été nourri à cette occasion par sa Parole et son Esprit !
3. Comment partager son temps et son attention de la manière la plus équilibrée possible ?
Le don spirituel de l’ubiquité n’existe pas. Ceci dit, inutile de croire qu’on va arriver à partager de manière tout à fait équilibrée notre temps entre l’Eglise, la famille et le temps personnel… Et ce n’est pas grave ! Tous les lieux n’ont pas besoin du même nombre de minutes, ce dont ils ont tous besoin c’est d’une pleine implication de notre part. N’oublions pas que nous sommes appelés dans ces différents lieux en même temps. Notre appel à l’Eglise n’annule pas notre appel envers notre famille ! Et notre appel envers notre famille et au sein de l’Eglise ne peuvent pas être bien vécus si nous ne soignons pas notre cheminement personnel avec Dieu !
Le hold-up de l’urgent : Ce qui est urgent monopolise facilement toute notre attention. Souvent, notre engagement à l’Eglise est le plus récent et celui pour lequel il sera le plus difficile de nous désister : l’équipe nous attend ! Dans la vie de famille, il y a plus de jeu : les enfants ne risquent pas de nous faire des reproches (pas avant de devenir adultes en tous cas !) et notre conjoint… tout se négocie, n’est-ce pas ? Quand à notre temps personnel avec Dieu, qui le verra si on le délaisse ? Il est trop facile de passer à côté de l’essentiel en laissant le service prendre toute la place. Simple fatigue ou dégâts irréparables, les conséquences pourront aller bien au-delà d’un Noël gâché si un déséquilibre trop grand s’installe dans la durée.
Construire des sanctuaires, les rendre solidaires : Pour bien partager son attention, la meilleure solution reste la planification. On peut prévoir en amont des temps pour chaque chose et les sanctifier, parler de cette organisation avec les personnes concernées pourra leur éviter des inquiétudes inutiles. Savoir quand commence et quand s’arrête mon service le jour de Noël, décider, dans cette période, quel sera le temps que je consacrerai à fêter en famille seulement : est-ce un brunch le 24 matin avant le coup de feu, ou bien des vacances après, s’organiser pour que mon temps personnel avec Dieu ne passe pas à la trappe.
Séparer des temps, mais aussi les connecter : comment est-ce que j’arrive à être connecté avec ma famille et à vivre un face à face avec Dieu au milieu de mon service en Eglise ? Comment pouvons-nous passer du temps avec Dieu et bénir notre Eglise ensemble, en famille ? Et dans mon temps seul avec Dieu, de quelle manière je peux servir ceux que Dieu me confie, dans ma famille généalogique ou dans ma famille spirituelle ?
4. Comment ne pas passer à côté de Noël en se privant de servir ?
Qu’est-ce qu’un Noël réussi ? Finalement, si on revient au sens des célébrations de Noël, nous conclurons sans difficulté que l’essentiel, à Noël, c’est de partager la bonne nouvelle de Dieu qui s’invite. Noël, c’est se réjouir avec les bergers et les anges parce que Dieu aime le monde au point de donner son fils pour le sauver ! Noël, c’est crier, chanter cet évangile à qui veut l’entendre ! C’est un peu contre-intuitif, mais il est tellement facile de passer à côté des fêtes précisément parce qu’on n’est pas au service ! On a si vite fait de passer une veillée ou un culte de Noël plus préoccupé par le commentaire de la belle mère quand elle nous a vu, par la cuisson de la viande ou l’attitude des enfants et de passer à côté de ce qui compte vraiment.
Un Noël de disciple de Jésus ! La manière typique pour un disciple (pour un chrétien !) de fêter Noël est de participer à l’annonce de cette merveilleuse nouvelle au monde ! La manière la plus sûre de vivre cette joie du salut qui vient est précisément de faire en sorte qu’elle passe par nos vies pour rejoindre le monde. Pour vraiment vivre ce temps si spécial en famille, il n’y a rien de mieux que de partager sur le sens qu’il revêt pour nous et les engagements qu’il nous inspire ! Rien de mieux que de prier pour que Dieu manifeste sa présence dans la vie de ceux que nous allons servir et rencontrer, rien de mieux que de trouver notre place ensemble dans l’Église pour montrer au monde l’amour que Dieu lui porte !
Ce Noël, ne passons pas à côté de l’essentiel, servons ensemble !
Pour en savoir plus, découvrez ce que le Temple à prévu pour vous pour la veillée de Noël en cliquant ici.