Accueillons-nous les uns et les autres – Septembre 2023

La période de rentrée est propice à l’accueil de nouvelles personnes qui nous rejoignent après l’été, mais aussi pour vivre un temps d’hospitalité mutuelle. Comme pour tout autre domaine de notre vie, nous voulons nous inspirer de l’amour de Christ pour être des hôtes prêts à accueillir dans la joie.

SEMAINE 1 : ACCUEILLIR L’ETRANGER

QUESTION BÊTE MAIS PAS SI BÊTE ! A quand remonte la dernière fois que vous vous êtes senti étranger ?

VERSETS CLÉS ! “ j’étais étranger et vous m’avez accueilli…Je vous le dis en vérité, toutes les fois que vous avez fait cela à l’un de ces plus petits de mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait.” (Matthieu 25, 35 et 40)

MERCI ! Père, nous te rendons grâce pour la diversité d’êtres humains qui existe dans ton Eglise et dans le monde. Nous sommes tous à ton image, c’est ce qui rend ta création merveilleuse !

BIBLE ! Lévitique 19, 33-34 et 37 

  1. Qu’est-ce que cette thématique vous évoque ?
  2. Pour vous, qu’est-ce qu’un étranger ? Et comment le voyez-vous ? (Invitez le groupe à une réflexion profonde sur le sujet).
  3. Connaissiez-vous ce commandement donné par Dieu d’aimer l’étranger ?
  4. En quoi ce passage de la Bible bouscule-t-il notre société et ses codes ?

PRIONS ! Père, nous te remettons toutes ces personnes qui arrivent de loin (d’une autre ville, d’un autre village ou d’un autre pays). Permets que nous puissions les accueillir comme tu le souhaites et telles qu’elles sont. Donne-nous la sagesse de nous aimer les uns et les autres sans distinction. Nous te demandons pardon pour toutes les fois ou nous avons sombré dans la folie et les mensonges de la xénophobie, du racisme et du nationalisme !

RÉFLEXION ! Ce commandement a le mérite d’être clair et concis ! On est loin de ces paraboles qui nous entraînent parfois dans un long travail d’interprétation.

Ici, Dieu nous demande premièrement de ne pas opprimer l’étranger, mais à cela, il ajoute que nous avons le devoir de l’accueillir comme l’un des nôtres : “…vous agirez avec lui comme avec quelqu’un de votre peuple.” (Lévitique 19, 34).

Quand on y réfléchit, finalement, quoi de plus normal ? Nous sommes tous des êtres humains avant tout, n’est-ce-pas ? Des créatures du Dieu vivant.

Une fois de plus, Dieu vient bousculer les codes de ce monde, il nous emmène loin des discours extrémistes qui abondent autour de nous. Sa parole nous commande de ne pas céder aux ruses de la xénophobie et du racisme, aussi subtiles qu’elles puissent être. En effet, depuis toujours, la xénophobie et le racisme sèment le dédain et la haine de notre prochain, cet autre que nous ne connaissons pas encore.

Par la suite, Dieu nous fait comprendre qu’il ne suffit pas de ne pas opprimer, il ajoute ceci : “Vous devez l’aimer comme vous-mêmes.” (Lévitique 19, 34). On peut vite faire un parallèle avec le commandement que Christ nous laisse, plus tard, dans les Évangiles : “Voici mon commandement : aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés.” (Jean 15:12). Rien que ça ! Quand on y réfléchit, cela est peu surprenant venant de la part d’un Dieu qui, dès le commencement, est amour. L’amour fait partie de l’identité propre de Dieu, c’est pour cela qu’il aime et qu’à sa suite, nous aussi, nous sommes invités à aimer.

Pour finir, on se souvient de ce que Jésus nous dit dans l’Evangile de Luc : “Si vous aimez ceux qui vous aiment, quelle reconnaissance en avez-vous ? En effet, les pécheurs aussi aiment ceux qui les aiment.” (Luc 6, 32).

De cela, nous pouvons déduire qu’il n y a rien de glorieux à aimer ceux qui nous ressemblent (nos compatriotes, les gens de notre milieu social et culturel, de la même religion que nous, etc…). La gloire de Dieu se manifeste quand nous aimons l’étranger dans sa différence.

Accepter l’étranger tel qu’il est, sans le juger, sans le mépriser, sans lui demander de nous ressembler, c’est en cela que la parole de Dieu nous défie aujourd’hui !

Et c’est quand nous arrivons à cette maturité d’amour que nous devenons lumière du monde, que nous pouvons donc à notre tour, à la suite de ce que nous commande le Christ, éclairer les autres restés dans les ténèbres de la haine.

À nous de jouer !

SEMAINE 2 : PRATIQUER L’HOSPITALITÉ

 

QUESTION BÊTE (pas si bête) : cela vous est-il déjà arrivé de vous sentir “mal accueilli” quelque part ? Qu’est-ce que cela a suscité en vous ?

MERCI ! Remercions Dieu pour toutes les belles rencontres de l’été, et les personnes nouvelles que nous avons découvertes… (on peut les nommer dans la prière) 

BIBLE ! Lecture de Genèse 18,1-10

  • Comment Abraham accueille-t-il les visiteurs chez lui (détaillez les gestes d’accueil) ? Qu’est-ce qui vous frappe dans ses paroles et son attitude ?
  • Qu’est-ce que ça vous dit sur les “visiteurs” (ceux qui débarquent à l’improviste chez vous ou dans l’Eglise) en général ?
  • Qu’est-ce que ça vous dit aussi sur votre relation à Dieu (qui débarque aussi souvent à l’improviste !!) 

CITATION ! “N’oubliez pas de pratiquer l’hospitalité. En effet, en la pratiquant, certains ont accueilli des anges sans le savoir.” Hébreux 13, 1-2

LA RÉFLEXION !  

Après avoir quitté son pays d’origine (Ur en Chaldée) pour suivre l’appel de Dieu, Abraham a cheminé à travers l’Egypte puis le Neguev, accompagné par les promesses de Dieu. La promesse d’une descendance tarde à se réaliser, mais le voilà installé du côté d’Hébron, à proximité des chênes de Mamré : c’est un lieu où il va vivre une pleine communion avec Dieu et un renouvellement spirituel (Hébron signifie communion ; Mamré, vigueur).

Au milieu du désert, alors qu’il se repose “dans la chaleur du jour”, Abraham reçoit la visite de trois hommes qu’il ne connaît pas, sans doute des voyageurs. Dans ce contexte désertique, l’hospitalité n’est pas juste une question de mondanité, mais une question de vie ou de mort : impossible de laisser des étrangers seuls en pleine chaleur, sans nourriture ni boisson. Abraham obéit donc à une règle de l’hospitalité perpétuée jusqu’à aujourd’hui par les nomades : il accueille les visiteurs comme Dieu lui-même, les honore avec piété et leur donne avec générosité.

“Il leva les yeux”(v.2) n’est pas une expression “neutre” : en général, le croyant lève les yeux vers Dieu dans la prière. Les 3 visiteurs arrivent de nulle part, mais pour Abraham c’est comme s’ils surgissaient de sa prière : leur arrivée a quelque chose de spirituel.  

Ce qui est frappant d’ailleurs, c’est qu’il n’est ni surpris, ni dérangé par cette visite : au contraire “il court à leur rencontre”, manifeste un véritable empressement à leur égard, et leur parle comme s’il parlait à Dieu lui-même dans la prière (“Seigneur, si j’ai trouvé grâce à tes yeux…”v.3). 

Nous voyons ensuite comment il veut honorer concrètement les 3 visiteurs. Plein de zèle, il fait préparer des galette par Sara et apprêter « un veau tendre et bon » par un serviteur ; il veut « le meilleur » pour ses hôtes.  Puis Abraham se tient auprès d’eux, sous l’arbre : il goûte la communion avec ces personnes venues du ciel. Il ne mange pas avec eux (v. 8), mais demeure simplement en leur présence. En retour, les visiteurs lui promettent un fils qui sera toute sa joie et dont la simple idée fait rire Sara derrière la tente. 

Accueillir Dieu, c’est se laisser surprendre, c’est découvrir Dieu là où je ne m’y attends pas. Dieu peut surgir, à l’improviste, avec un visage qui m’était inconnu. 

Je ne décide pas où, quand et comment Dieu viendra se présenter à moi. Abraham nous apprend à nous tenir prêt, sur le seuil, prêt à accueillir l’étranger, ce prochain de l’inattendu. Dieu peut nous envoyer ce prochain que nous n’attendions pas et nous donner à travers lui la vie en plénitude. 

Où que nous soyons, à l’Eglise comme sur notre lieu de travail, préparons-nous donc à nous laisser surprendre. Donnons gratuitement, car Dieu peut être derrière chaque visage. Et lorsque nous le verrons face à face, il nous dira : « Venez, les bénis de mon Père, recevez en héritage le Royaume préparé pour vous depuis la fondation du monde. » 

INTERCESSION ! Nous prions pour toutes les personnes nouvelles au Marais (et dans les minis), pour que nous sachions les accueillir comme des anges ; et aussi pour tous nos frères et sœurs qui ont déménagé cet été et vont être accueillis dans de nouvelles communautés…

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