Quand et comment dois-je demander pardon ?

Quand on a été blessé dans une relation, il est toujours plus facile de voir la faute de l’autre comme étant plus importante ou première par rapport à la nôtre, et de se percevoir comme la victime dans la situation. C’est comme si nous étions naturellement équipés d’un miroir déformant ! Jésus l’a d’ailleurs très bien exprimé par l’image de la paille et de la poutre : nous sommes naturellement plus indulgents avec nos propres fautes qu’avec celles des autres. Alors qu’en réalité on porte très souvent une part de responsabilité dans les relations abîmées : nous avons presque toujours une ou plusieurs raisons de demander pardon, rares sont les exceptions !
Dans son enseignement au sujet des conflits, Jésus prend en exemple une situation dans laquelle un homme se souvient que quelqu’un a une raison d’être en colère avec lui alors qu’il est en route vers le temple. Sa recommandation est simple : cet homme doit s’interrompre dans ce qu’il était en train de faire et changer de direction pour aller se réconcilier avec son frère (Mt 5,23-24).
Jésus encourage ses disciples à assumer leurs responsabilités, même au prix d’un effort considérable. Dans son exemple, alors que c’est l’autre qui a un problème, c’est à nous de faire l’effort ! Il ne nous laisse pas l’option de nous laver les mains des conséquences de nos actions sur les autres. La réconciliation est tellement importante que sa poursuite doit nous faire changer de direction, reconsidérer nos priorités, prendre du temps… même si nous sommes en route pour ce qui compte le plus : le culte. En fait, la réconciliation est nécessaire pour le culte que nous rendons à Dieu, elle en fait partie.
Mais demander pardon n’est pas évident. Bien demander pardon s’apprend. “L’orgueil est le pire ennemi de la paix, tandis que l’humilité porte des fruits” ce verset des proverbes (Pr 11,2) nous donne des indications sur comment rechercher la paix : si on demande pardon avec orgueil ou en continuant de pointer la paille dans l’oeil de l’autre, il y a peu de chances que ça marche. Demander pardon, c’est avant tout reconnaître ses torts et les assumer, ce qui implique de considérer la colère de l’autre comme étant méritée et de cesser de se justifier. Le pardon n’est pas un dû, mais un cadeau. Seule l’humilité peut nous permettre de le reconnaître.
Et si en ce début d’année, on devenait des artisans de paix ?
Depuis le début du mois de janvier, dans les miniglises, on parle du pardon. Pour en trouver une qui vous correspond, rendez-vous sur miniglises.dumarais.fr.

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