Au nom de Jésus, libérer le corps, l’âme, l’esprit – Gilles Boucomont

Lorsque vous avez mal dans votre corps, vous pouvez consulter un médecin. Lorsque votre âme est en souffrance, un psychologue peut vous accompagner. Enfin, lorsque votre esprit ne se porte pas bien, vous pouvez en parler avec un prêtre ou un pasteur. Parfois, le lieu de votre souffrance n’est pas si clair que cela. Quoi qu’il en soit, il est toujours pertinent de vous confier à Jésus.

Image couverture livre Gilles Boucomont

 

 

 

 

 

 

 

Nous avons laissé les siècles morceler l’humain, l’éparpiller entre les mains de spécialistes, n’intervenant que dans leur domaine respectif. La redécouverte d’une représentation tripartite de l’homme : corps, âme et esprit, offre une vraie bouffée d’air à la pensée et à la foi. En partant de cette analyse, Gilles Boucomont nous livre ici un riche enseignement sur une vie libérée en Christ. Ses conseils, illustrés par de nombreux exemples et cas concrets, rappellent combien Dieu désire nous restaurer. Jésus, lui, recevait de Dieu la capacité de guérir les maladies physiques, psychiques, mais aussi spirituelles, en étant pleinement présent à l’autre. La puissance de Vie qui l’habitait avait une telle portée, qu’elle renversait la mort. Les chrétiens ignorent trop souvent l’autorité qu’ils ont eux aussi en Christ. A la suite de Jésus, et en son nom, ils peuvent faire face aux situations critiques, manifester le Règne de Dieu, et enclencher de puissants processus de libération.

Cet ouvrage, premier d’une série, vise à poser les bases du mandat libérateur du chrétien et à offrir à son lecteur une formation enracinée dans la Bible, avant d’aborder le sujet de la délivrance et du combat spirituel dans un second ouvrage. Il est disponible aux éditions Première Partie.

Au Nom de Jésus

Au Nom de JésusAu Nom de Jésus – Libérer le corps, l’âme et l’esprit
Le livre du pasteur de l’Eglise Réformée du Marais est lancé aujourd’hui par les éditions Première Partie.
Voici quelques extraits de la 4ème de couverture.

Lorsque vous avez mal dans votre corps, vous pouvez consulter un médecin.
Lorsque votre âme est en souffrance, un psychologue peut vous accompagner.
Enfin, lorsque votre esprit ne se porte pas bien, vous pouvez en parler avec un prêtre ou un pasteur.
Parfois, le lieu de votre souffrance n’est pas si clair que cela. Quoi qu’il en soit, il est toujours pertinent de vous confier à Jésus.

Nous avons laissé les siècles morceler l’humain, l’éparpiller entre les mains de spécialistes, n’intervenant que dans leur domaine respectif. La redécouverte d’une représentation tripartite de l’homme : corps, âme et esprit, offre une vraie bouffée d’air à la pensée et à la foi. En partant de cette analyse, Gilles Boucomont nous livre ici un riche enseignement sur une vie libérée en Christ. Ses conseils, illustrés par de nombreux exemples et cas concrets, rappellent combien Dieu désire nous restaurer. Jésus, lui, recevait de Dieu la capacité de guérir les maladies physiques, psychiques, mais aussi spirituelles, en étant pleinement présent à l’autre. La puissance de Vie qui l’habitait avait une telle portée, qu’elle renversait la mort. Les chrétiens ignorent trop souvent l’autorité qu’ils ont eux aussi en Christ. A la suite de Jésus, et en son nom, ils peuvent faire face aux situations critiques, manifester le Règne de Dieu, et enclencher de puissants processus de libération.

Cet ouvrage, premier d’une série, vise à poser les bases du mandat libérateur du chrétien et à offrir à son lecteur une formation enracinée dans la Bible, avant d’aborder le sujet de la délivrance et du combat spirituel dans un second ouvrage.

Lire en PDF le 1er chapitre

L'Ascension, qualité de présence

Prédication de l’Ascension chez les diaconesses de Versailles
Pasteur Gilles Boucomont

Lectures : Actes 1,1-11 – Luc 24,46-53

Prédication
Même quand nous sommes dans des lieux en retrait du monde comme dans cette chapelle, nous sommes toujours à proximité d’une gare où des annonces sont faites ; et le bruit du monde ne peut pas complètement échapper à nos temps liturgiques. Où que nous soyons, désormais, de façon très étrange, même quand nous essayons de nous réfugier dans quelque lieu pour respirer, nous sommes étonnamment en contact avec la totalité du monde vivant, par le biais des téléphones et autres objets électroniques. Nous nous trouvons dans une présence permanente au monde. Aujourd’hui, certaines de nos sœurs du Cameroun peuvent suivre presque en direct ce qui se passe dans leur pays, alors que nous sommes si loin ! Aujourd’hui, nos frères allemands peuvent aussi suivre le détail de ce qui arrive dans leur pays. Qu’elle est étonnante, cette présence permanente du monde, ce monde qui se fait toujours présent à nous. Quand nous sommes en train de partager le repas du soir, la totalité des joies et des peines qui surgissent en Haïti, en Chine, au Guatémala, au Pakistan, dans la banlieue derrière Versailles, devient incroyablement présent à nous. Nous vivons donc dans un temps où nous avons plus besoin de chercher une coupure que de chercher du contact. Nous sommes sur-sollicités, toujours agressés par une présence du monde, et même d’un monde qui nous est totalement lointain, totalement inconnu, un monde, qui, presque, ne nous concerne pas vraiment. Ce monde est là, chez nous, par la radio ou la télévision.
Nous sommes donc dans un monde qui est tout à fait différent de celui du Christ, dans lequel la préoccupation était, au contraire, d’essayer d’être un peu plus présent. Essayer de se rendre présent aux autres, essayer de comprendre quelle pouvait être en particulier la présence de Dieu pour nous. Aujourd’hui, nos contemporains sont plutôt dans une recherche de silence, de calme, désirant que s’arrête enfin le brouhaha terrible de cette présence des 7 milliards d’humains qui nous sont devenus presque immédiats, qui sont comme des voisins de la maison mitoyenne. Nos rapports à ce qui est présent ont donc énormément changé, et quand nous abordons ces textes qui parlent des derniers moments de la présence physique de Jésus sur la terre, nous sommes déformés dans notre capacité à comprendre ce qu’avaient à vivre les disciples. Eux avaient passé toute leur vie à chercher un peu plus de la présence de Dieu. Ils étaient marqués par des passages des prophètes qui rappelaient que dans certains temps, notamment celui du prophète Samuel, il était resté à la mémoire des croyants que la parole de Dieu était rare. La présence de Dieu était réservée au seul lieu du Temple. Il y avait une sorte de sobriété, quelque chose de l’ordre du manque de Dieu. Et c’est à cause de ce manque de Dieu qu’ils avaient désiré suivre Jésus. Ils avaient compris qu’il y avait là dans cet homme quelque chose qui était particulier, et qui rendait Dieu présent. Jésus rendait Dieu presque tangible. Certains n’ont pas hésité à toucher Jésus, pour recevoir une guérison. Jésus était donc devenu la présence de Dieu pour le monde. Aussi, au moment où Jésus annonce qu’il doit partir, c’est l’incompréhension, l’incrédulité… Comment Dieu, ce Dieu qui depuis le commencement du monde a passé tout son temps à se donner, comment ce Dieu qui s’est donné, de génération en génération, malgré le péché, malgré toutes les alliances brisées, comment ce Dieu qui s’offre sans cesse à l’humanité, alors qu’il s’offre, enfin, d’une façon extrêmement tangible, d’une façon qu’on a envie de garder, ce Dieu-là va se dérober ? Il va repartir ? Les disciples avaient déjà fait cette expérience lors de la transfiguration. Dans un geste tout à la fois beau et infantile, ils avaient souhaité construire une tente pour que ces trois figures de la présence de l’Eternel qui étaient apparues là, puissent rester dans leur tente. Mais au moment où le projet de planter cette tente commence à s’étayer, comme par hasard, les trois présents disparaissent. Jésus avait donc mis en place, de la part de Dieu, toute une pédagogie pour s’habituer à ce fait : la façon dont Dieu veut se faire présent à nous n’est pas la même que celle à laquelle nous, nous aspirons.
Jésus, à plusieurs reprises, s’était dérobé à l’attente presque boulimique de la foule de voir des miracles, de pouvoir revoir une nouvelle multiplication des pains, peut-être, s’il le faut — les Juifs ont besoin de miracles et les Grecs ont besoin de sagesse, comme le dira Paul. Jésus avait essayé plusieurs fois de se dérober pour habituer les disciples, habituer le peuple à cette idée qu’il pourrait, un jour, continuer à être présent, mais différemment.
Est-ce que le Père était absent au jour où Jésus a gravi les marches du ciel ?
Est-ce que l’Esprit de Dieu était absent avant Pentecôte ?
Est-ce que Jésus, en tant que Christ, deuxième personne de la trinité, était absent au commencement du monde ?
Est-ce qu’aujourd’hui, bien qu’il soit retourné vers le Père, le Christ est absent ?
Cette présence étonnante, dérangeante, du Père, du Fils et du Saint-Esprit, est là pour nous rappeler que Dieu veut frustrer en nous toutes ces attentes idolâtres de le capturer, dans un lieu saint, dans une image sainte, dans une Ecriture sainte, dans une liturgie sainte, le capturer dans tous ces lieux où notre immense créativité voudrait l’emprisonner… Nous sommes capables d’imaginer différentes tentes, différents temples, différents temps, dans lesquels nous arriverions peut-être, c’est notre espoir, à retenir Jésus, à retenir le Père, à retenir l’Esprit-Saint, de force, parce que c’est en fait ce que nous voulons. Mais cette aspiration, en réalité, s’incarne dans ce que les contemporains de Jésus ou de Paul auraient appelé une attitude charnelle. La façon dont nous voulons retenir Dieu, c’est la même façon dont nous avons voulu retenir le sein maternel, à l’époque, cette façon dont nous avons compris que, par une crise de larme, nous pourrions trouver de l’amour, de la pitié, dans cette mère qui s’éloignait de nous. Et toutes ces frustrations face au refus de l’absence, face au refus de la toute-présence de notre mère, de notre père, de différentes figures qui étaient des bénédictions pour nous. Toutes ces frustrations nous ont fait croire qu’être dans la présence de l’autre, c’est toujours être là à le toucher, le sentir, le voir. Nous voulons toujours être dans une présence où les sens sont mobilisés : nos yeux, notre nez, nos oreilles, nos doigts… Et finalement, ce manque et ces frustrations qui sont en nous depuis si longtemps, nous les avons gardées, et au lieu d’aborder Dieu avec notre esprit, nous l’abordons avec notre nature charnelle. Nous voulons le toucher, le tenir, le garder, nous voulons mettre la main sur lui, nous voulons l’entendre, mais avec notre oreille, nous voulons le voir, mais seulement avec nos yeux, nous voulons le sentir, parce que notre cœur se mettrait à battre plus fort. Mais tout cela correspond à notre nature charnelle.
Dieu veut nous apprendre à le saisir en esprit. C’est pour cela que Dieu se dérobe à nos yeux, à nos oreilles, qu’il se dérobe à nos mains et à toutes les velléités que nous avons de le garder dans des temples, des lieux saints, des objets cultuels, dans lesquels nous croyons qu’il sera obligé de venir, contraint, soumis, à venir parce que nous aurons fait ce qu’il faut. Mais tout cela est vain. C’est notre aspiration la plus animale, la plus psychique, la plus vaine. Car Dieu veut se donner à nous. Il ne veut pas que nous le prenions, que nous le gardions. Il ne veut pas que nous le saisissions, il veut se donner à nous. De la même façon qu’il s’est donné comme Père pour le peuple d’Israël, de la même façon qu’il s’est donné comme Christ pour le peuple Juif, en Jésus, de la même façon qu’il s’est donné à toutes les nations comme Esprit-Saint, le Seigneur, l’Eternel, Père, Fils et Saint-Esprit, veut continuer à se donner à nous en esprit, pour que, définitivement, nous arrêtions de vouloir nous saisir de lui pour le capturer comme si nous pouvions mettre Dieu dans quelque prison que ce soit.
Finalement, Dieu nous appelle à une conversion profonde, au jour de l’Ascension. Cette conversion c’est de nous rappeler qu’il y a une façon d’être aux autres, et notamment d’être à ce grand autre qu’est Dieu, qui permet une qualité de présence. Et la qualité de présence que Dieu nous offre, c’est un modèle dont nous pouvons gratifier les autres aussi. Être présent aux autres ne veut pas dire forcément les serrer dans nos bras. C’est vrai pour un temps. Il y a un temps pour étreindre et un temps pour être au loin. Être présent aux autres, ce n’est pas forcément les voir physiquement, ni même les voir au travers d’un écran. Être présent aux autres, c’est être présent spirituellement, dans une vigilance ; avec notre corps, avec notre âme, mais aussi et surtout, parce que nous avons été spiritualisés par le Christ, être présent à eux spirituellement. Celles qui prient ici aujourd’hui, en étant loin de beaucoup de ceux qui leur sont chers, savent qu’on peut être présent aux autres dans la prière.
Au jour de l’Ascension, le Seigneur nous apprend à convertir notre conception de la présence dans une sorte d’imitation de Jésus-Christ, en découvrant d’autres formes de présence beaucoup plus affinées. Mais bizarrement, il ne se contente pas de nous apprendre ce que lui considère être la juste qualité de présence. Le Seigneur veut nous apprendre quelque chose qui nous est complètement incroyable, qui nous est impossible à penser : au-delà de la qualité de présence, c’est la qualité d’absence. Car au jour présent, quand nous pensons pouvoir être présents à tous, par internet notamment, quand certains caressent des rêves d’ubiquité, quand nous sommes dans ces rêves-là d’une présence intégrale, Jésus-Christ nous dit : « Il y a une façon de se retirer qui est porteuse de vie. Il y a une façon de ne pas être là qui donne à vivre. Il y a une façon de s’absenter qui permet à l’autre d’advenir à la Vie véritable. » Alors, dans le creux dans lequel nous nous trouvons du fait du calendrier liturgique, entre l’Ascension et la Pentecôte, laissons-nous convertir par le Seigneur, non pas pour nous préoccuper toujours de la qualité de nos relations, de la qualité de notre présence, de la qualité de notre façon d’être souriants, bienveillants. Profitons de ce temps en creux, pour apprendre, non pas dans notre intelligence ni dans notre sensibilité, mais vraiment dans notre esprit, ce que veut dire se mettre en retrait. Entre l’Ascension et Pentecôte, mais peut-être même après Pentecôte, malgré l’effusion de l’Esprit, le Seigneur nous offre une qualité d’absence qui nous permet de souffler, de respirer l’air du Royaume, de l’inspirer et de le réexpirer. Ce temps est ouvert. Ne le prenons pas comme un temps triste, tels les disciples qui fixent le ciel en pensant que c’est fini. Prenons ce temps comme, au contraire, un temps de bénédiction : oui, maintenant, ça commence, ça recommence. C’est la vie de Dieu qui se déploie, toujours un petit peu plus. C’est la vie du Ressuscité qui devient de plus en plus vivante. C’est la vie du Ressuscité qui s’étend, non pas seulement sur le seul peuple Juif, mais qui va au-delà des nations, en Galilée, à Jérusalem, bien plus loin… C’est la vie du Vivant qui est en nous qui se déploie. Que le Seigneur nous donne de vivre ce qu’il nous a donné d’entendre.
Amen.

Les miniglises – origine et développement

Inspirées par les écclésioles – ces petits groupes de confessants à Strasbourg créés par le réformateur Martin Bucer au XVIème siècle  – les miniglises ont pour vocation de compléter la formation des paroissiens désireux d’aller plus loin dans leur foi. Dans son versant pastoral, le ministère des responsables de miniglises est aussi inspiré par diverses initiatives de ces 20 dernières années, qui ont vu l’émergence de groupes de maison et de cellules de prière.

L’aventure des miniglises a commencé avec la création de trois miniglises  en janvier 2010, pour les besoins pastoraux de la communauté grandissante de l’Eglise Réformée du Marais.

Les miniglises se sont depuis multipliées et développées à la fois intra-muros et en proche banlieue. Certaines miniglises sont collaboratives, c’est-à-dire que le Temple du Marais collabore avec d’autres paroisses de l’EPUF pour co-développer des groupes : Eglise des Billettes, de la Résurrection, de SaintPaul, Chapelle des Diaconesses de Reuilly…

Expo Noël

Bandeau de 7 cartes à message

Par des mises en scène modernes et percutantes de thèmes traditionnels (Cadeaux, Crèches, Familles, Lumières, Pères Noël, Repas et Sapins), cette exposition redit que Noël a encore plus de sens quand on retrouve sa racine: l’événement de la naissance de Jésus à Bethléem il y a 2000 ans.

L’exposition est composée de sept affiches de 50 x 70 , plus des cartes de vœux à offrir. Chaque affiche est composée d’une photo, d’une affirmation forte et d’une question existentielle, qui prolongent la réflexion en invitant à une découverte du message de la naissance de Jésus. Elle est conçue en lien avec un site internet, dont l’adresse figure sur les affiches, et peut être proposée en lien avec le CD Gloria ou avec la chanson « Noël, No Hell ».

Vous pourrez en savoir plus en cliquant ici.

MiniGospel et GospelAdos (video)

Encadrés professionnellement, des groupes d’enfants et d’adolescents sont retournés aux racines de la musique gospel: la liberté que seul Dieu peut nous donner. En plus de la vidéo explicative de l’activité, les enfants du MiniGospel ont participé au projet Noël, No hell.

Pour communiquer sur ces groupes, en plus des annonces faites au cultes, deux sites internet ont été créés: minigospel.fr et gospelados.fr.

Noël, no hell (clip)

Cette chanson vise à dire la véritable lumière de Noël, dans une période où les lumières artificielles peuvent nous éblouir et nous faire oublier le sens profond de cette fête: accueillir le “baby de Bethléem”. Elle accompagne le single d’évangélisation Noël, no hell, disponible en téléchargement mp3 ou version CD.

Déplacer les montagnes

Lectures bibliques
Esaïe 41:14-16 – Les montagnes tu les écraseras
Matthieu 17:19-21 – Montagne, transporte-toi d’ici à là
Matthieu 21:21-22 – Montagne, jette-toi dans la mer
1 Corinthiens 13:1-3 – Une foi à transporter des montagnes

Prédication
En entendant ces quatre textes, on croirait que la seule fonction de la montagne, c’est d’être rasée, mise en miettes, écrasé, ou déplacées. Il s’agit sûrement d’un fantasme de base dans toutes les civilisations : restructurer l’espace, manifester qu’on est forts parce qu’on a changé concrètement cette nature qui nous domine si souvent. Et même à l’ère où une armada de bulldozer peut déplacer une colline pour la construction d’une autoroute, nous restons avec ce rêve : que nous puissions laisser notre marque sur l’espace.
Ceci dit, ni Esaïe, ni Jésus, ni Paul n’avaient une vocation à travailler dans les travaux publics. En réalité, ils nous parlent de notre rapport à Dieu au travers de ces images. Comment, effectivement, pourrions-nous prétendre déplacer les montages tous seuls ? C’est Pharaon qui prétend construire des montagnes pyramidales. C’est pharaon et ses successeurs, qu’ils s’appellent Haussmann, Bouygues ou autres, qui rêvent de déplacer les collines par leur propre force. Mais Esaïe, Jésus et Paul essayent d’utiliser cette image pour nous dire que nous aussi nous pouvons déplacer des montagnes. A la différence des grandes entreprises du BTP, nous n’avons pas besoin de beaucoup d’argent, ni de beaucoup de force comme en avaient besoin les architectes de Ramsès II, mais nous avons seulement besoin de renouveler notre alliance avec le constructeur d’origine, celui qui a fait les plans et qui a réalisé cette construction incroyable qu’on appelle la nature. Bref, Jésus dit bien à deux reprises dans l’évangiles de Matthieu qu’avec un peu de foi, on peut entrer dans un registre de la puissance de Dieu qui nous associe à son pouvoir créateur. Dieu a créé les montagnes. Si nous nous mettons d’accord avec lui et qu’il donne son approbation, nous pouvons déplacer les montagnes. C’est le mandat de l’humanité que d’administrer la création. Non pas pour le plaisir de déplacer les montagnes, mais pour aménager un territoire et en faire une terre à vivre, une terre où il fait bon vivre.

Pour autant, comme nous l’avons déjà suggéré, il ne s’agit pas d’un traité de Travaux Publics, et c’est assurément à d’autres montagnes que le prophète, le Sauveur et l’apôtre font référence.
Les locutions françaises peuvent nous aider à comprendre cette réalité.
Ne dit-on pas dans notre langue : « Il s’en fait toute une montagne » ?
Dans cette expression, on évoque cette étrange capacité de l’être humain à mal évaluer les proportions. Quelque chose qui n’était pas si grand que cela à escalader devient un sommet alpin. Ne dit-on pas aussi « Se faire une montagne d’une taupinière » ? Le monticule de terre que soulève la taupe fait au maximum 20 cm et on le prendrait donc pour une colline de 200 mètres ou un pic de 2000 mètres ? Le ratio est de 1 pour 10.000 et 1 pour 100.000 ! L’expression nous dit qu’on peut confondre 20 cm et 2000 mètres, ce qui équivaut à confondre 20 euros et 2 millions d’euros. J’espère que ça ne vous arrive pas trop souvent quand vous rédigez un chèque.
Et pourtant, il nous arrive de nous faire une montagne d’une taupinière.
Il y a donc devant nous une grande diversité de montagnes à escalader. La vie est une marche, il faut assurément passer des cols et escalader des sommets. Mais bizarrement, les cimes les plus hautes dans notre tête ne sont pas forcément les plus hautes dans la réalité.
Prendre la parole en public va être pour beaucoup d’entre nous un sommet inatteignable ! Alors que ce n’est pas plus compliqué d’aligner quelques phrases devant 100 personnes que devant une.
Dire à quelqu’un qu’on l’aime pourra être pour nous un pic rocheux tout à fait inaccessible. Alors que c’est si bon pour l’autre d’entendre qu’il est aimé.

Que de taupinières qui deviennent des montagnes…

Finalement, nos problèmes sont parfois bizarrement évalués et bizarrement traités. Nous passons énormément de temps à solder des dossiers finalement très simples, et nous bâclons l’essentiel en ne voyant pas son importance. Bref, nous prenons cordes, mousquetons, et chaussures crantées pour escalader la taupinière et nous partons en tong sur l’Everest.
Une des capacités que Dieu veut restaurer en nous est de revenir à un peu de réalisme et de pragmatisme. Quand Jésus nous dit qu’avec un peu de foi on peut déplacer une montagne, il veut nous dire qu’il faut bien voir ce qu’il y a devant nous. Car il ne dit même pas qu’avec un peu de foi on pourra escalader les plus hauts sommets, mais bien qu’on déplacera la montagne. Ça c’est une solution à laquelle la plupart d’entre nous ne pense jamais. Quand vous avez une grosses montagne devant vous et que vous devez aller de l’autre côté, vous pensez à la contourner, à éviter le problème, à le fuir, à l’esquiver. Vous pensez, si vous êtes un peu plus courageux, à l’escalader. Mais Jésus propose une solution somme toute beaucoup plus simple : déplacer la montagne… Eh oui, il fallait y penser. Alors, nous nous quittons la corde, les mousquetons, et les chaussures crantées et nous allons chercher une pelle au fond du jardin. Mais ce qu’il faut prendre, c’est simplement un peu de foi. Car Jésus nous donne même la méthodologie pour déplacer la montagne. Il suffit de lui dire de se déplacer. « Au nom de Jésus, toi la montagne qui es ici, tu vas là-bas maintenant ! ».

Bien sûr, s’il y a des psychanalystes dans la salle, ils doivent être déjà par terre, ayant fait une crise cardiaque, voyant la folie de cette parole, voyant aussi peut-être le rêve de toute-puissance qui est caressé par celui qui désire déplacer la montagne par la parole. Mais pourtant, c’est bien ce que Jésus nous dit. Et il y a en a des montagnes auxquelles nous pouvons dire de se déplacer. Pour vous entrainer, je vous conseille de commencer par les montagnes dont vous aurez préalablement réalisé qu’elles étaient en réalité des taupinières. Regardez bien la montagne qui est devant vous, regardez-la bien dans les yeux — eh oui, la montagne a des yeux, tout comme elle a des oreilles pour vous entendre — et dites-lui de se déplacer. Et là, tout d’un coup le chemin est accessible…
Alors si vous avez un psychanalyste dans le coma à côté de vous, vous pouvez doucement le réanimer, car en réalité, il ne s’agit pas de désirer être tout-puissants, mais seulement réaliser très simplement, que par le Christ, par la puissance de son nom, nous sommes associé au pouvoir créateur de Dieu, qui consiste à nommer les choses, à poser un nom sur le réel, et à pouvoir prendre autorité sur lui. Nous ne croyons pas en notre puissance. Nous ne croyons même pas à la “puissance de la prière“, mais nous croyons en la puissance de Dieu, c’est pourquoi nous prions. Et les montagnes s’aplanissent.
Jésus, à la suite d’Esaïe, nous offre une solution pour régler la majeure partie de nos problèmes. Plutôt que d’aller devant Dieu en geignant et en lui disant : « Tu sais, Seigneur, j’ai de gros gros gros obstacles devant moi. J’ai de grands grands grands problèmes. », le mieux, c’est d’aller chercher un peu de courage et de force auprès de l’Eternel, de se laisser remplir du Saint-Esprit, et d’aller devant ses problèmes, et de leur dire : « Eh, mes problèmes, est-ce que vous réalisez que j’ai un grand grand grand Dieu ? Alors, vous dégagez ».

Voilà une bataille comme Jésus les menait. Plutôt que de dire à Dieu l’immensité de nos problèmes, dire à nos problèmes l’immensité de notre Dieu ! Renverser la tendance, inverser la vapeur, intervertir les rôles. Ce ne sont plus les événements qui décident de tout dans ma vie, mais c’est moi qui commence à imprégner les événements, sans croire que je les maîtrise totalement, mais en m’en saisissant, main dans la main avec mon Seigneur.
Voilà une façon de vivre. Il ne reste plus, après, qu’à entourer ça d’un immense amour pour que toute velléité de puissance ou de domination soit écrasée. Il ne reste plus qu’à écouter le conseil de Paul, et à lâcher prise, mais non plus devant les événements, mais lâcher prise devant celui qui veut écrire l’histoire avec nous, le Seigneur, et surtout, lâcher prise devant son incroyable amour pour nous en nous rappelant ceci : « Je peux avoir toute la foi, même jusqu’à transporter des montagnes, mais si je n’ai pas l’amour, je ne suis rien ».

Que l’amour de Dieu structure ici même et dès aujourd’hui un peuple courageux, audacieux, et plein de foi.
Amen

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