Comment inviter le Saint-Esprit dans son salon ?

Le Saint-Esprit est Dieu qui vient à notre rencontre là où nous sommes et nous donne de faire l’expérience, aujourd’hui, de la joie, de la liberté, de la paix qui sont caractéristiques de la communion avec lui. Mais qui est réellement cet « invité » et quelle est la nature de sa relation avec «  l’invitant» ? Tenter une réponse en quatre points est la gageure proposée.

1- Comprendre qui est le Saint-Esprit ! 

Pour connaître quelqu’un, le mieux, c’est encore de passer du temps avec lui… c’est vrai ! Mais pour l’inviter, connaître son nom et son contact, c’est le minimum ! Avec le Saint Esprit c’est un peu pareil. 

Voici donc le minimum à savoir sur lui : L’Esprit saint est Dieu. Comme Dieu le Père et Dieu Jésus-Christ, il est l’une des trois personnes de la trinité, l’esprit du Père et du Fils. Il est présent dès la première page de la Bible (Ge1,2). Si son rôle est discret sous la plume des rédacteurs du premier testament, il est en revanche sur le devant de la scène dans le nouveau testament. 

Avant de mourir sur la croix, Jésus annonce à ses disciples qu’il leur enverra de la part du Père l’Esprit qui va le remplacer, qu’il nomme le consolateur. Il sera en eux et demeurera avec eux pour toujours (Jean, chap14- 16). Il est aussi l’Esprit de vérité qui rendra témoignage au Christ. 

Plus encore, à la Pentecôte, suivant la promesse de Jésus au moment de son retour au Père, les disciples reçoivent une «  puissance, le Saint Esprit survenant sur eux » (Ac 1,8) qui va les transformer en témoins, remplis de la force de Dieu.

Le Saint Esprit sera le moteur et le cœur de la vie de la première Église. Son action va se perpétuer dans le temps. Elle accompagne toujours l’Eglise et les disciples d’aujourd’hui.

2 – Être prêt pour du changement 

Imaginez une tornade frappant un salon dont toutes les fenêtres sont restées ouvertes… c’est ce qu’ont vécu les apôtres à la Pentecôte quand l’Esprit leur a été donné. Autant dire que quand il vient, on le remarque, mieux vaut être prévenu ! 

«  Votre corps est le temple du Saint Esprit. Cet Esprit est en vous et Dieu vous l’a donné. Vous ne vous appartenez pas à vous-mêmes », écrit Paul aux chrétiens de Corinthe (1Co 6,19). C’est toujours vrai pour qui veut l’accueillir aujourd’hui. Celui qui le reçoit ne peut plus vivre comme s’il n’existait pas, sauf à le voir s’éloigner. Si on l’invite, plus question de l’ignorer : il faut le prendre en compte, être à son écoute et apprendre à le reconnaître, lui qui se révèle « tantôt d’une manière tantôt d’une autre » : dans la lecture de la Bible, dans la prière, par une conviction intérieure, une pensée forte, un rêve, une vision… de 1000 manières, mais toujours en accord avec ce qu’on pourra lire dans les écritures bibliques.

Jésus a ouvert un nouveau chemin quand, sur la croix, il a fait des croyants les enfants de Dieu, appelés à vivre selon l’Esprit Saint (Ga 5,25) qui transforme les cœurs et non plus selon la « loi » (Ro 8) qui fonctionne par la pression des apparences et la contrainte extérieure. L’Esprit nous change de l’intérieur, et ça se voit à l’extérieur : nos désirs, nos plaisirs, nos rêves ne sont plus les mêmes.

Notre joie désormais, avec l’aide du Saint-Esprit en nous, est chaque jour moins d’œuvrer pour notre propre gloire et plus pour celle de Dieu.

3 – Choisir l’option Saint-Esprit 

Titre piège ! Bien sûr… Rencontrer l’Esprit Saint pour connaître Dieu n’est pas une option, c’est le passage obligé ! «  Celui qui n’a pas l’Esprit du Christ ne lui appartient pas » (Ro 8,9) écrit Paul. Jésus non plus n’y a pas quatre chemins avec Nicodème (Jean 3,1-12) quand il lui dit que nul ne peut voir ni entrer dans le Royaume de Dieu s’il ne naît de nouveau, s’il ne naît d’eau et d’Esprit. Une naissance spirituelle après la naissance biologique.

Comment cela peut-il se faire ? Nous avons cette promesse qui nous invite à prier pour solliciter le Saint Esprit : « ..le Père céleste qui est au ciel donnera l’Esprit Saint à ceux qui le lui demandent..(Luc 11,10-13) ou encore selon l’apôtre Pierre s’adressant à la foule (Ac 2,38) : «  chacun d’entre vous doit se faire baptiser au nom de Jésus Christ.Ainsi Dieu pardonnera vos péchés et il vous donnera l’Esprit Saint » C’est ainsi qu’on peut « croire », mais croire par la foi, non la foi intellectuelle qui est charnelle mais celle qui vient du cœur : croire et habiter le fait que Christ a été condamné à ma place pour m’assurer de son pardon quand je me repens et de mon salut.

4 – Et y aller à fond avec le Saint-Esprit !

«  Si quelqu’un veut venir à moi, il ne doit plus penser à lui-même. Il doit porter sa croix et me suivre » (Marc 8,34), déclare Jésus. Est-ce une invitation à vivre dans la  frustration? destinée uniquement à ceux qui sont seuls, sans famille et qui ont du temps à Lui consacrer ?

Ce serait à l’évidence méconnaître la bonté de Dieu. Dans son Amour Il veut notre bien en nous faisant avancer, quelle que soit notre situation, avec patience sur un chemin de vie, de liberté, de joie par le Saint Esprit pour ressembler in fine au Christ lui-même (Romains 8,29). Une exigence vers laquelle on ne peut tendre qu’en étant à son écoute pour lui obéir. Notre disponibilité à son égard ne s’apprécie pas en termes de quantité mais de qualité, il s’agit d’être en vérité.

Alors, l’inviter dans notre salon ? Mieux que cela : rentrer en soi-même, où que nous soyons et faire silence…

Convier le Saint-Esprit et écouter la louange du Temple du Marais en cliquant ici.

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