Pourquoi nous n’aimons pas Halloween…
Par Eva
Halloween c’est par définition, la “fête des ombres” (“All Hollows’ Day” issu d’une fête irlandaise) et de toutes les créatures bizarres qui, malheureusement, envahissent certaines vitrines en cette saison automnale. Dans un style souvent très kitsch, elles nous sautent aux yeux, parfois nous dérangent et peuvent effrayer les âmes les plus sensibles. À Paris, c’est devenu aussi un rendez-vous : on se retrouve autour d’un verre à l’occasion de cet événement, on envoie les enfants demander des bonbons (le fameux “trick or treat” issu d’une superstition pas très croyante), on se déguise… Bref, on constate une banalisation de cette “fête” qui n’est autre qu’un culte dédié aux ombres.
Toutes mesures gardées et sans tout spiritualiser, il nous semble qu’il faut être vigilant quant à ce que nous investissons dans ce genre de célébrations, car elles couvrent fréquemment des problématiques et des enjeux spirituels qui, à certains égards, nous dépassent : fantômes, sorcières et morts-vivants par exemple, sont autant de combats réels que de peurs intérieures chez beaucoup de gens.
En France, nous avons tendance à oublier l’aspect religieux autour de cet événement, et à en faire un prétexte pour faire la fête, consommer ou encore vendre. Mais là aussi, nous nous confrontons à des enjeux spirituels se rapprochant de notre relation à l’argent.
De plus, on pourrait se demander vis-à-vis de ce que nous vivons sur le plan mondial, pourquoi nous imposer davantage de peur et d’oppression ? À ce sujet, dans un article publié le 31 octobre 2018 sur le site de Radio France, on peut lire : “ L’engouement [autour de la fête d’Halloween] est passé et depuis quelques années, nous connaissons un climat plutôt anxiogène autour des attentats, de la mort qui fait que l’on se demande pourquoi il faudrait se faire peur plus que de raison sur des sujets sur lesquels nous avons suffisamment peur par ailleurs.” Voilà qui semble être une remarque de bon sens !
En tant que “sel et lumière du monde” (Mt 5, 13-16) dans ce temps où les ténèbres prennent une place si importante dans nos villes, dans nos cercles de fréquentation, voire même parfois dans nos foyers et nos coeurs, nous voulons rester attentifs, sur la brèche, mais aimants et accueillants avec tous et toutes.
Souvenons-nous que Christ nous appelle à être vivants et à ne garder aucun lien avec les morts, avec “nos” morts. Il a accepté de mourir, afin que le Père le ressuscite, pour qu’ainsi nous n’ayons plus à vivre la mort quotidiennement (par nos actes, nos pensées, ou nos paroles) ni à la subir.
Disons “oui” à la vie en abondance que l’Esprit déverse en nous, disons “oui” au renouvellement de l’intelligence pour discerner ce que Dieu veut. Enfin, mettons notre confiance dans Celui qui a vaincu la mort ! N’ayons crainte de témoigner de ce que la lumière de Christ a changé en nous depuis que nous le connaissons et faisons preuve de courage. Ne nous laissons pas impressionner, plus encore : intercédons pour nos frères et sœurs en humanité ou en Christ, pour que cette lumière vienne les toucher.
Romains 12 v. 2 : “Ne vous conformez pas à ce monde-ci, mais soyez transfigurés par le renouvellement de votre intelligence, pour discerner quelle est la volonté de Dieu : ce qui est bon, agréé et parfait.”
Source – article Radio France : https://www.radiofrance.fr/franceculture/halloween-annee-apres-annee-l-interet-diminue-en-france-2069150