Chrétiens, soyons toujours avec Dieu dans nos voyages !

Par Claude

« Mais vous recevrez une force quand l’Esprit saint descendra sur vous. Vous serez alors mes témoins à Jérusalem, dans toute la Judée et la Samarie, et jusqu’au bout du monde »

(Actes 1:8)

Juste avant qu’il fût élevé au ciel, Jésus confia aux disciples la mission d’être ses témoins, non seulement à Jérusalem où ils se trouvaient alors, mais en Judée, en Samarie et « jusqu’au bout du monde »… autrement dit, partout.

Depuis deux mille ans, c’est à nous, les chrétiens, qu’échoit la mission d’être les témoins de la Bonne nouvelle. Témoins partout et témoins en tout temps… car la Parole de Dieu ne dit nulle part que notre mission est une activité à temps partiel !!

Rappeler que notre témoignage de chrétiens dans le monde ne souffre aucune limite dans l’espace ou dans le temps n’est pas superflu, en particulier lorsqu’il est question de partir en voyage. 

Bien sûr, il y a des chrétiens adeptes de “vacances pieuses”, qui font retraite dans un monastère, qui font un pèlerinage avec d’autres chrétiens ou qui parcourent le chemin de Compostelle en compagnie de Jésus. Cependant, il y a également de nombreux chrétiens dont les voyages sont tellement orientés vers le tourisme ou vers le farniente qu’ils ne laissent à Dieu que la portion congrue de leurs journées…

La période actuelle où beaucoup d’entre nous franchissent les distances et les frontières me semble propice, d’abord à replacer nos voyages dans une perspective biblique, ensuite à formuler quelques conseils aux chrétiens voyageurs… conseils que je ferai en sorte de m’appliquer à moi-même, lors de mon prochain voyage !

Repères bibliques à propos du voyage

On a évoqué plus haut la mission qui nous incombe d’être les témoins de Jésus en tout lieu et en tout temps.

Outre que nous sommes appelés à être des témoins, nous sommes aussi envoyés parmi tous les peuples pour faire des disciples et les baptiser : « Allez donc auprès des gens de tous les peuples et faites d’eux mes disciples ; baptisez-les au nom du Père, du Fils et de l’Esprit saint » (Matthieu 28:19).

Etre des témoins de Jésus, faire des disciples et les baptiser : au regard de cette triple mission, le moins que l’on puisse dire, c’est que, dans la plupart de nos voyages, nous sommes loin du compte…

En effet, le voyage, quel qu’il soit, est souvent un temps d’insouciance, un temps d’engourdissement, un temps où, du point de vue spirituel, nous réduisons nos défenses, nous baissons la garde. A tort, car l’ennemi, lui, ne somnole pas, il est toujours là :

« Soyez lucides, veillez ! Car votre ennemi, le diable, rôde comme un lion rugissant, cherchant quelqu’un à dévorer » (1Pierre 5:8).

Quand nous sommes en voyage, ne nous laissons pas sombrer en état de léthargie, demeurons bien éveillés, dans l’assurance confiante d’être pleinement protégés :

« Car le Seigneur donnera l’ordre à ses anges de te garder où que tu ailles » (Psaumes 91:11).

Mais, au fait, qu’est-ce qui nous rend insouciant et vulnérable lorsque nous voyageons ? La réponse tient en un mot : exotisme. L’exotisme, c’est l’appétence pour l’inconnu, c’est l’attrait de découvrir ce qui ne nous ressemble pas, une curiosité qui paraît bien anodine, en somme… mais qui ne l’est pas tant que cela ! Car la tentation de l’exotisme instaure notre propre vie terrestre comme la norme, elle nous installe dans un rapport inégal à l’autre et, au total, elle finit par nous entraîner à adhérer aux logiques discriminatoires et ségrégatives du monde.

Or, le peuple de Dieu ne se divise pas entre ceux du dedans et ceux du dehors. 

Assumons donc toujours notre identité de ressortissants du Royaume et, à ce titre, accueillons pour nous-mêmes, spécialement lorsque nous sommes en voyage, ce qu’il est dit de la grande lignée des témoins dans la Lettre aux Hébreux (chapitre 11, verset 13) :

« Ils ont ouvertement reconnu qu’ils étaient des étrangers et des gens de passage sur la terre ».

Enfin, en cette époque de l’année où les voyages prennent surtout la forme de vacances, soyons attentifs à ce que la Bible nous dit du repos : le repos, ce n’est pas l’oisiveté du monde, non, le repos, le seul vrai repos, c’est le repos que Dieu nous offre et que nous vivons en sa compagnie :

« Venez à moi vous tous qui êtes fatigués de porter un lourd fardeau et je vous donnerai le repos » (Matthieu 11:28).

Quelques conseils aux chrétiens qui voyagent

* Préparons le voyage

Même si nous n’observons pas de façon stricte les instructions que Jésus donne aux disciples dans Luc 9:3 (« Ne prenez rien avec vous pour la route : ni bâton, ni sac, ni pain, ni argent, et n’ayez pas de tunique de rechange »), efforçons-nous de voyager léger, notre bagage n’en sera que plus vite fait.

Par contre, prenons du temps pour nous renseigner sur la région où nous nous apprêtons à voyager, et pas seulement d’un point de vue touristique. Informons-nous sur le contexte religieux et spirituel des lieux où nous séjournerons.

Quelle est la spiritualité dominante ? Y-a-t-il des chrétiens ? De quelles dénominations ? Si les chrétiens sont minoritaires, quelle est leur situation ? Sont-ils discriminés ou persécutés ? Sur ce point précis, consultons systématiquement le site de l’association Portes Ouvertes :https://www.portesouvertes.fr/persecution-des-chretiens

Préparer le voyage, c’est aussi nous poser les questions suivantes : en tant que chrétiens, quel sens voulons-nous donner à notre voyage ? Comment entendons-nous vivre notre foi durant notre voyage ?

La réponse à ces questions influera nécessairement sur l’organisation et sur le déroulement du voyage.

La réponse à ces questions influera nécessairement sur l’organisation et sur le déroulement du voyage.

* En voyage, offrons toujours des moments à Dieu seul

Le fait que nos rituels quotidiens puissent être chamboulés par le voyage ne doit pas nous conduire à un quelconque abandon dans nos dialogues avec le Seigneur. Au contraire, vivons les changements induits par le voyage comme un défi potentiellement fructueux, voire comme une occasion de modifier des habitudes quand elles sont devenues routinières.

* En voyage, assistons à l’office le dimanche

Il est triste de constater que nombre de chrétiens en voyage se comportent comme les non-chrétiens : ils viennent dans une église chrétienne pour la visiter en tant que site touristique et n’y reviennent pas le dimanche pour louer le Seigneur avec la communauté locale…

Ne tirons pas argument de la “barrière” de la langue pour ne pas assister au culte dominical : même si la prédication nous est peu intelligible, partager la ferveur de soeurs et frères en Christ quand ils louent le Seigneur s’avère être une expérience incroyablement bénissante !

N’invoquons pas non plus, comme prétexte à ne pas assister à l’office du dimanche, l’absence d’une église relevant de notre dénomination dans le lieu où nous nous trouverons. Vivons cette situation comme une opportunité de pratiquer un oecuménisme vivant et d’apprendre à connaître des liturgies chrétiennes qui nous étaient jusqu’ici inconnues.

* En voyage, soyons les témoins de Christ

Selon les lieux et les circonstances, notre témoignage pourra prendre de multiples formes, y compris dans le service. 

Vis-à-vis des non-chrétiens, le témoignage peut consister dans le simple fait de ne pas dissimuler notre Bible au fond de notre valise.

Vis-à-vis des chrétiens, le témoignage peut commencer par une prise de contact avec l’église locale. Ainsi, nous ferons aux églises locales dans les lieux où nous voyagerons le même cadeau que nous font des voyageurs lorsqu’ils poussent la porte de notre propre église… et ce cadeau sera particulièrement précieux pour les chrétiens qui vivent dans une situation de minorité discriminée !

  • En voyage, demeurons spirituellement vigilants

Il arrive que des chrétiens en voyage adoptent des comportements qui ne sont rien moins que des déviances spirituelles. Il est inacceptable, par exemple, que des chrétiens voyageant en Inde se laissent appliquer un point rouge sur le front, alors qu’ils ne sont pas hindous et qu’ils n’ont donc pas de chakra. Il est aussi inacceptable que des chrétiens se prosternent devant des divinités ou leur fassent des offrandes !

Ne tombons pas dans ce travers qui veut englober dans un fourre-tout culturel ce qui, en réalité, est spirituel et ne confondons pas le respect dû à une croyance qui n’est pas la nôtre avec une inféodation à des dieux qui nous sont étrangers. Et, lorsque, dans un lieu de spiritualité non-chrétienne, on attend de nous que nous exécutions des gestes présentés comme obligatoires, ne nous laissons pas intimider et quittons ce lieu !

Restons toujours vigilants : le spirituel n’est jamais anodin, même (peut-être devrait-on dire surtout) lorsque ses manifestations revêtent l’apparence d’un divertissement folklorique prétendument inoffensif et sans conséquence.

Respectons scrupuleusement et sans défaillance ce que le Seigneur notre Dieu nous a commandé par la bouche de Moïse :

« Tu n’adoreras pas d’autres dieux que moi.

Tu ne te fabriqueras aucune idole, aucune représentation de ce qui est dans les cieux, sur la terre ou dans l’eau sous la terre ; 

tu ne te prosterneras pas devant des statues de ce genre, tu ne les adoreras pas » (Deutéronome 5:7-9).

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Espérant que ces quelques réflexions et conseils seront reçus comme utiles et pertinents, je souhaite à tous de beaux voyages en compagnie du Seigneur.

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