Comment trouver son âme sœur quand on est chrétien ? 
Par Edouard
En tant que chrétien célibataire, nous nous attendons probablement à nous marier un jour et que ce mariage soit heureux et dure toute la vie. Comme nous pensons que la monogamie est la meilleure chose qui puisse nous arriver, nous pensons parfois qu’il existe une unique personne dans le monde qui ait le privilège d’être notre âme sœur. Comment alors trouver son âme soeur ? Voici trois conseils pour nous aider dans cette quête.
1. Ne cherchez pas l’âme soeur, elle n’existe pas
Si l’on considère qu’une seule personne dans le monde est capable de nous rendre heureux et de nous donner un mariage joyeux et durable, alors il y a de quoi stresser : serait-ce cette personne avec qui je m’entends bien ? Doit-on trouver son âme sœur ? Serait-ce plutôt celle-ci qui a l’air d’être bien dans sa peau et pleine de qualités ? Et si mon âme sœur habitait à l’autre bout du monde ? aux îles Fidji ? Revenons à l’essentiel : un mariage réussi est un don de Dieu. Lui seul peut bénir la personne que vous allez choisir d’aimer et vous donner un mariage heureux.
Quelle place pour la liberté que Dieu nous donne dans la recherche d’une âme sœur ? En lisant la Bible, nous voyons que Dieu se réjouit de nos envies profondes, des projets qui nous tiennent vraiment à cœur. Lorsque le roi David a le profond désir de construire un temple pour Dieu, il en parle au prophète Nathan, qui lui répond : “Tu as certainement une idée à ce sujet (…) Réalise-la, car Dieu est avec toi” (1 Chroniques 17 v. 2). Et en effet, Dieu va se servir de cette idée pour proposer à David une bénédiction encore plus grande : ce ne sera pas lui qui construira le temple, mais son fils. Et bien plus, un de ses descendants lui construira un temple et il aura un trône inébranlable (1 Chroniques 17 v. 12). De la même manière, Dieu attend que nous lui exprimions nos envies, nos aspirations, le cri de nos entrailles même, pour que lui puisse faire son œuvre à travers nous. Il ne s’agit donc pas de trouver “le bon couvercle pour son pot”, mais d’exprimer nos désirs à Dieu en sachant qu’il nous écoute et qu’il nous veut du bien.
2. Le célibat, un moment privilégié à ne pas fuir
Pour beaucoup d’entre nous, le célibat est ou a été une période, plus ou moins longue et éprouvante pendant laquelle nous avons dû nous sentir en attente. En attente de trouver un mari/une femme, de pouvoir créer une famille ou encore de vivre une sexualité épanouie. Le célibat est souvent vu comme une période de transition, de passage, une salle d’attente dont il faudrait sortir au plus tôt.
Pourtant, dans la relation entre Dieu et son peuple, les moments d’attente ne sont pas des moments inutiles dont il faut réduire la durée. Lorsque Dieu fait attendre le peuple hébreu dans le désert, c’est le moment où il leur révèle sa volonté, ce qui est bon pour eux. Lorsque Dieu fait attendre le peuple en exil à Babylone, c’est l’occasion pour Dieu, à travers le prophète Jérémie, de révéler à son peuple que ce en quoi il a placé sa confiance est un espoir vain – en l’occurrence, des puissances étrangères (Jérémie 24). C’est aussi le moment où Dieu donne des projets de paix “afin de donner un avenir et une espérance” (Jérémie 29 v. 11). Les moments de transition sont plus que des moments d’attente passive. Ce sont des opportunités pour Dieu d’approfondir sa relation avec nous, de nous révéler davantage qui il est. Le célibat n’est donc pas d’abord une période en attendant de trouver son conjoint voire son âme soeur, mais un moment pour espérer dans le Seigneur et pour s’attendre à lui.
3. Etablir des critères, ou comment se compliquer la tâche
Lorsque nous cherchons un partenaire particulier, à trouver son âme sœur et que nous ne voulons pas nous tromper, nous raisonnons souvent en établissant une liste de critères, plus ou moins précis, que nous n’hésitons pas à rappeler à nos amis pour leur expliquer que nous ne sommes pas si difficiles que ça. “Il faut simplement qu’elle soit rousse, qu’elle soit serviable, qu’elle aime faire de l’escalade, qu’elle connaisse la situation géopolitique du Bhoutan, et qu’elle n’arrive pas en retard, c’est pourtant simple !”. Avec ces raisonnements nous pensons rationaliser notre quête, la rendre plus simple et plus objective. Pourtant, si l’on regarde le mariage avec objectivité, il y a de quoi se questionner : comment accepter de vivre toute une vie avec une personne que l’on ne connaît pas totalement et qui va changer avec le temps ? Il y a quelque chose de mystérieux dans le sentiment amoureux et dans l’engagement du mariage. Lorsque Dieu choisit de s’associer avec des hommes ou des femmes pour leur confier une mission, nous n’avons que rarement les raisons de ce choix. Lorsque Dieu choisit de sacrer David comme prochain roi d’Israël (à la suite de Saül, ce dernier ne lui ayant pas été fidèle), il demande au prophète Samuel d’aller l’oindre d’huile en lui disant que c’est un fils de Jessé. Lorsque Samuel voit passer les fils de Jessé, il pense que Dieu va choisir le premier qu’il voit, mais Dieu le reprend : “ Ne te laisse pas impressionner par sa belle apparence et par sa taille imposante, car je ne l’ai pas choisi. Je ne juge pas de la même manière que les êtres humains ; ceux-ci s’arrêtent aux apparences, mais moi je vois jusqu’au fond du cœur.” (1 Samuel 16 v7). Ce texte nous encourage à ne pas nous laisser aveugler par ce qui est simplement visible. Nos yeux s’attachent à des critères qui se révèlent souvent superficiels et éphémères : la beauté physique, les connaissances intellectuelles, les réflexes de pensée, les habitudes de vie. La quête d’une âme soeur devrait être l’occasion d’un renouvellement de notre regard auprès des gens qui nous entourent : pas seulement des personnes à séduire ou à sonder d’après nos filtres, mais des frères ou des soeurs à aimer aujourd’hui tel que nous sommes, avec la confiance que Dieu prend soin de nous.
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