Comment s’inspirer des grands prophètes pour réussir sa vie ?

Par Nathalie

On parle français, anglais, espagnol ou chinois… Le prophète, lui, « parle Dieu ». 

Le prophète est l’interprète de la parole divine. Et la Bible est pleine de prophètes. 

Nous connaissons Abraham, Moïse, et puis des grands –Ésaïe, Jérémie, Ezéchiel, et des petits prophètes. Certains sont très connus, d’autres non, il y en a même des anonymes. Certains ont des activités spectaculaires comme Moïse ou Daniel, d’autres non ; soit on ne connait rien de leurs actes (Esaïe est un prophète dont on connait la parole mais pas la vie), soit plein de détails, soit même quand ils agissent bizarrement, par exemple quand Elie s’enfuit devant Jézabel. Voilà pour le premier testament. 

Et puis, il y a Jean Le Baptiste… et Jésus ! Pourtant, Jésus ne se dit pas prophète, ce sont les autres qui le définissent comme tel. Comme dans Jean 6 verset 14  « Ces gens, ayant vu le miracle que Jésus avait fait, disaient: Celui-ci est vraiment le prophète qui doit venir dans le monde. » Mais ce « stock » de prophètes constitue déjà beaucoup de vies exemplaires inspirantes pour nous. Comment ils écoutent et entendent et comprennent le Seigneur, comment ils dialoguent avec lui, comment ils vivent avec leurs contemporains…

Jean Le Baptiste était donc le dernier des prophètes, puisque les prophètes annoncent la venue du Christ. Jésus est « l’accomplissement de la loi et des prophètes  » (Matthieu 5 v17). Pourtant, on trouve des personnes ayant ce charisme dans le nouveau testament, citées chez Luc (comme Anne – une des rares femmes prophète, Zacharie ou Siméon), ou dans les Actes : Agabus, Jude, Silas, ou des personnes de l’Eglise d’Antioche. Et puis l’Apocalypse est un livre prophétique. 

Mais surtout, on lit dans Ephésiens 4 v11 «  C’est lui qui a donné les uns comme apôtres, les autres comme prophètes, les autres comme évangélistes, les autres comme bergers et enseignants. » ou dans 1 Corinthiens 12 v28 « Et Dieu a établi dans l’Église premièrement des apôtres, secondement des prophètes, troisièmement des docteurs, ensuite ceux qui ont le don des miracles, puis ceux qui ont les dons de guérir, de secourir, de gouverner, de parler diverses langues. » Cette qualité peut donc nous être donnée par le Seigneur par l’Esprit. La pentecôte ouvre une nouvelle phase pour l’acte prophétique. Nous sommes tous potentiellement des prophètes. Si l’Esprit nous le permet, nous pouvons donc « parler Dieu » ! Quel programme !

Le prophète, spirituellement, n’est donc pas ce que le langage courant laisse entendre. Non, il ne prévoit pas l’avenir. Réussir notre vie en s’inspirant des prophètes n’est pas devenir un voyant, car il ne prédit pas les événements (sauf si le Seigneur lui dit, mais cela on y reviendra). Alors s’inspirer des prophètes ? Sans être exhaustif, essayons de prendre quelques grandes caractéristiques, celles qui sont venues dans des discussions avec des sœurs et des frères (qu’ils soient bénis de ce dialogue !)

1. Evidemment, c’est un préalable, se placer toujours du côté du Seigneur, avec l’Esprit et en Christ pour s’inspirer des grands prophètes ! 

S’inspirer des prophètes, c’est clairement toujours se situer en Dieu et en Jésus Christ ! On annonce la bonne nouvelle, pas n’importe quoi… La prédiction, la malveillance, et le côté « donneur de leçon » n’ont pas leur place ici. 

2. Accepter : accepter Dieu et sa promesse pour nous

Constatons que beaucoup de ces prophètes le sont… malgré eux ! Pour beaucoup, cela leur tombe dessus, et ils ne se sentaient absolument pas préparés pour cela. Parfois même ils commencent par le refuser. 

Peut-être parce que le prophète est un être humain comme nous. La Bible le dit bien. Mais il a de toute évidence reçu une grâce particulière de Dieu. Et se rendre compte qu’on a cette capacité à dire ce que Dieu veut n’est quand même pas si facile à porter. C’est peut être pour cela que certains refusent au départ d’assumer ce rôle. Pas simple d’être le prophète quand on dit des choses très désagréables, quand on rappelle à l’ordre, quand on est porteur de mauvaises nouvelles ou d’efforts à venir. Souvent les gens qui reçoivent un message désagréable attaquent le messager… 

Comme les prophètes : acceptons d’être un messager, même malgré nous. Faisons comme les prophètes, confiance au Seigneur. Accepter d’être prophète, c’est obéir à Dieu, c’est être serviteur. C’est aussi être au service de ses sœurs et de ses frères. Le Seigneur nous demande de faire ou de dire ceci ou cela ? Faisons-le !

3. Etre un messager, de la Bonne Nouvelle et des projets de Dieu

Le prophète est porteur de la parole de Dieu. Porte-parole, c’est être un intermédiaire, une courroie de transmission, un chemin. C’est une des voies / voix par laquelle Dieu s’adresse à son peuple. Le prophète rappelle la volonté de Dieu, il l’expose, il l’explique. Le rappel est aussi un rappel à l’ordre : quand le peuple s’éloigne de Dieu, le prophète annonce comment revenir à Dieu ou comment Dieu compte faire revenir son peuple à lui. Paul ajoute « Celui qui prophétise parle aux hommes pour les édifier, les exhorter et les consoler » (1 Corinthiens 14 v3). 

Etre prophète, c’est accepter d’être un lien entre le haut (Dieu) et le bas (le monde). Il y a la relation entre Dieu et nous et avec la prophétie, on enrichit le dialogue au profit des frères et des sœurs. C’est transmettre. C’est apporter à chacun (et à son âme), la portion de la Parole de Dieu dont il ou elle a besoin, dans les circonstances du moment, afin d’être fortifié et encouragé dans le chemin de la foi, afin de mieux connaître notre Seigneur Jésus Christ, afin d’être recadré aussi, afin d’être prévenu. 

Nous avons tous vécus cela : un frère ou une sœur qui un jour a dit ceci ou cela. Et cette parole a été un message du Seigneur, une réponse, un rappel à l’ordre, une explication, un conseil, une direction à prendre… Bref une clé donnée par le Seigneur. Ils ont été prophètes du Seigneur pour nous. 

Prophète, c’est ouvrir des portes spirituelles. 

4. Déranger pour mieux ressembler aux grands prophètes… 

En effet, le prophète souvent, dérange. On l’a déjà souligné : rappel à l’ordre, mauvaises nouvelles, critiques, remises dans le droit chemin… Beaucoup de ces prophètes sont mal accueillis voire même sont malmenés, menacés, agressés. D’ailleurs, comme le dit le Christ lui-même, nul n’est prophète en son pays ! Alors il faut du courage, le courage de déranger.

Vivre en prophète, c’est finalement une façon de percevoir la réalité avec les yeux de Dieu… C’est bien une grâce !

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