Mieux gérer son stress au travail

Par Josiane

Parler de la gestion du stress au travail est un sujet complexe, car chacune de nos situations est différente et qu’il n’y a pas de solution miracle ou formule magique anti-stress.

Je me prête donc à l’exercice avec prudence, n’étant pas professionnelle de la prévention ni de la gestion des risques psycho-sociaux…Et rencontrant moi-même souvent des situations de stress professionnel.

De quoi parlons-nous?

D’après l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé), “le stress lié au travail est l’ensemble des réactions que les employés peuvent avoir lorsqu’ils sont confrontés à des exigences et à des pressions professionnelles ne correspondant pas à leurs connaissances et à leurs capacités et qui remettent en cause leur aptitude à faire face.”

Les conditions de travail engendrent souvent une grosse partie du stress (surcharge de travail, pression des objectifs, sous-effectifs, mauvaises relations…) et ce stress se manifeste de manières diverses dans notre être, notamment au niveau de notre âme et de notre corps.

Nous connaissons tous (ou avons connu) des périodes de pics de stress, liés à une échéance majeure (fin de projet, présentation, clôture financière…): dans ce cas de figure le stress redescend une fois l’échéance dépassée.

Par contre, pour certains le stress ne semble jamais redescendre et les semaines se succèdent dans l’impuissance face à tout ce que cela implique.

Le stress au travail peut donc être ponctuel ou chronique.

Que puis-je faire en tant que chrétien?

La foi chrétienne n’est pas un badge d’immunité contre le stress au travail!

J’espère que ce n’est pas cela qu’on vous a promis si vous vous tourniez vers Jésus.

Par contre, notre foi peut nous aider à progresser dans la gestion du stress.

Par où commencer?

La première chose c’est revoir notre relation au travail: quel poids a t-il dans ma vie? à quel point mon identité et mon image de moi-même sont-elles dépendantes de mon métier/situation professionnelle?

Notre société valorise la performance, la réussite professionnelle et l’élévation sociale: il n’est donc pas surprenant que certains accordent au travail autant d’importance qu’à Dieu sinon plus.  Cela peut arriver à n’importe qui, n’importe quand. C’est pourquoi il semble nécessaire d’examiner son coeur régulièrement.

Lorsque le travail n’a pas la bonne place dans nos coeurs, il va avoir tendance à nous écraser ou nous presser comme des citrons.

Remettre Dieu au centre de notre vie nous libère d’une forme d’esclavage que peut amener le travail. C’est un sujet bien vaste pour un article, mais que je nous invite à traiter dans nos moments avec Dieu ou lors d’un rendez-vous d’accompagnement spirituel.

A plusieurs endroits, l’Eternel rappelle aux Hébreux qu’il les a libérés de la servitude – du travail non stop. (par ex. Exode 20v2: Je suis l’Éternel, ton Dieu, qui t’ai fait sortir du pays d’Égypte, de la maison de servitude)

Puissions-nous accueillir ces paroles dans nos contextes professionnels divers!

Une fois sortis de l’Egypte, les Hébreux ont reçu les dix paroles recueillies par Moïse sur le Mont Sinaï.

L’une d’entre elles leur ordonne de respecter le sabbat. Je pense qu’il y a de la sagesse et un défi pour notre temps dans cette parole.

Prendre du temps pour se reposer, pratiquer le sabbat, est un vrai cadeau: cela peut nous libérer de l’impression que le monde a besoin de nous pour fonctionner ou que nous devons performer constamment, toute la semaine. Seuls les esclaves ne s’arrêtent jamais.

Se reposer régulièrement limite également notre addiction au travail.

Une fois sortis de “l’Egypte” que peut représenter une mauvaise relation au travail, il n’en demeure pas moins que le stress lié à l’environnement et aux conditions de travail existe et doit être géré. 

Notre travail a beau avoir été soumis à Dieu, être exercé pour sa gloire, nous pouvons quand même être en difficulté vis à vis du stress.

Certains ont des capacités assez prononcées pour “encaisser” la pression, la fatigue et le stress: ils foncent tant que leur carapace n’est pas complètement cassée – parfois au prix de leur santé. C’est une réalité qu’il faut reconnaître, et qui peut affecter tout type de métier (même dans les ministères chrétiens!). 

Voici quelques autres pistes pour la gestion de notre stress professionnel:

Se connaître

Il est important de bien se connaître, afin de reconnaître les signes précurseurs (ou qui confirment!) de périodes de stress. Par exemple: troubles du sommeil, troubles digestifs, troubles de l’attention…

Notre corps nous envoie des signaux lorsque notre âme est troublée voire en souffrance: prêtons-y attention et agissons.

Bien se connaître c’est aussi se reconnaître créature de Dieu: nous avons besoin de Lui, et nous avons besoin d’aide d’autres personnes à un moment ou à un autre.

Face au stress, nous aurons besoin de soutien: de nos proches, de spécialistes des soins, de la communauté chrétienne, de l’action du Saint Esprit.

Personne ne peut tout gérer tout seul tout le temps.

En parler

Lorsque nous prenons conscience que nous coulons, ou sommes sous la vague: osons en parler. La première étape de toute guérison est le fait d’identifier et verbaliser le problème que nous avons: il en va de même pour les situations de stress aigu ou chronique!

C’est peut être l’étape la plus difficile car il existe tout un tas de raisons pour ne pas parler, pour ne pas avouer que l’on souffre ou que l’on subit des formes de violence sur le lieu de travail.

( par ex.: la peur du qu’en dira-t-on, des conséquences directes sur nos vies et nos carrières, etc…)

Osons confier ce sujet aux prières de frères et soeurs dans la foi, à notre médecin généraliste, ou autres personnes ressources autour de nous. 

Surtout n’hésitons pas à faire appel à des professionnels de la santé avant d’être obligés de le faire: c’est tout aussi spirituel que de remettre le sujet au Seigneur dans la prière.

Agir

Une fois que l’on aura mis des mots sur notre problématique de stress, nous serons mis au défi d’agir: poser une prière d’autorité, apprendre à changer nos manières de fonctionner avec l’aide d’une personne compétente, mettre de nouvelles limites à autrui et à soi même, changer de poste, …

Notre situation ne changera surement pas du jour au lendemain mais l’enjeu du changement est de poser un acte dans la bonne direction. 

Toutes ces démarches peuvent prendre du temps et être parfois douloureuses mais avançons avec confiance dans cette promesse de Christ : (Matthieu 28v20) Et voici, je suis avec vous tous les jours, jusqu’à la fin du monde.

Même si c’est compliqué et que les choses ne bougent pas vite, Il ne nous abandonne pas.

Tout commence par un pas, une action dans la bonne direction.

Le reste…nous le découvrirons avec Dieu un jour après l’autre.

Frères et sœurs, nos parcours de vie nous amènent parfois dans des milieux professionnels arides, hostiles voire toxiques, engendrant des doses de stress très élevées menant certains vers des situations dites de “burn out”.

Je crois que le désir du Seigneur est que nous choisissions la vie et la liberté en Christ: en refusant le statut d’esclaves de notre travail, en faisant appel à Sa sagesse dans la complexité de nos situations, en partageant nos fardeaux avec d’autres et en posant des actes courageux pour aller mieux – un jour à la fois.

Qu’Il nous rende capables par son Saint Esprit de prendre toutes les décisions nécessaires pour réduire et limiter le stress dans nos vies professionnelles.

PS – sur les “routines anti-stress”

Il existe plusieurs moyens d’agir sur notre humeur et d’améliorer notre bien être général: nous pouvons agir sur notre alimentation, notre activité physique, nos relations…mais ce n’était pas l’objet de cet article, que de partager des “tips”. 

Tous ces éléments peuvent compléter la démarche évoquée dans les lignes de l’article mais ne sauraient se substituer au travail de fond qu’elle requiert.

Page ressource: INRS – Institut national de recherche et de sécurité pour la prévention des accidents du travail et des maladies professionnelles. Dossier “Stress au travail”

Stress au travail. Ce qu’il faut retenir – Risques – INRS

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