“Jésus sauve !” Mais qu’est-ce que ça veut dire ?

Par Etienne

Jésus sauve. On a vu un graffeur, qui avait fait une rencontre avec le Dieu de Jésus-Christ, recouvrir les murs de Paris et autour de cette courte phrase qui était même devenu son pseudo. Jésus sauve. C’est une sorte de devise qu’on retrouve sur des autocollants régulièrement dans différentes langues dans le monde. Jésus sauve. C’est une forme de résumé express de l’Evangile. Mais qu’est-ce que cette phrase peut bien signifier ?

Il y a d’abord un point étymologique : le nom même de Jésus (Yehoshoua, aussi retranscrit « Josué ») est à rapprocher d’une racine hébraïque signifiant « sauver ». L’ange semble y faire allusion dans son annonce à Joseph (Mt1.21).

1. Jésus sauve parce que nous devons être sauvés

Jésus sauve. Mais de quoi ? Si j’étais en prison, si j’étais terriblement endetté, si j’étais dans une zone de guerre… je vois de nombreuses situations où je pourrais avoir besoin d‘être sauvé, mais là, dans ma vie, ce n’est pas si évident.

En fait, notre monde est marqué par le désespoir, même dans notre pays privilégié : violence du regard des autres et de l’injonction à faire comme tout le monde, violences faites aux femmes, aux enfants, aux plus faibles – et ce même dans l’Eglise !, inégalités sociales, ethniques, de sexe, violences économiques, violence contre la Création, violence des discours, violence du silence… Nous sommes tous à la fois victimes et bourreaux dans un système dur, égoïste et malade.

Si ces exemples ne suffisaient pas, il n’y a qu’à regarder à nous-même, à notre propre dernier découragement (professionnel, familial, amoureux, etc.) ! Et si, merci à Dieu, nous vivons une période plus douce, nous savons que ça n’a pas toujours été le cas.

En fait, on s’habitue à notre sort humain, mais il n’est pas enviable : je suis prisonnier de mes mauvaises habitudes, de forces spirituelles qui me dépassent, d’un monde intrinsèquement mauvais. Tout ce que je crois posséder, je le dois à d’autres, à Dieu mon créateur, à mes parents, à ceux qui travaillent pour moi, à ceux qui m’emploient, etc. Je vis au milieu d’un immense champ de bataille entre Dieu et les forces du mal : j’ai tout à fait besoin d’un Sauveur.

J’aime bien remplacer le mot « salut », celui de nos bibles et de nos théologies, par l’autre nom issu de sauver : sauvetage. Nous sommes, chaque être humain, qu’il le sente ou non, en train de nous noyer dans le malheur du monde et de notre propre méchanceté et Dieu seul peut nous envoyer la bouée qui nous permettra de ne pas couler.

Au-delà de notre vécu quotidien, la Bible explique que tous les humains sont coupables devant Dieu et méritent la mort, nous avons une dette colossale auprès du Père à cause de notre désobéissance. Nous ne pouvons rien faire, rien !, pour nous rattraper. Aucune de nos bonnes actions ne suffirait à nous faire entrer dans les bonnes grâces du Dieu parfait. Lui seul peut effacer notre dette, faire tomber le châtiment à côté, lui seul peut nous sauver et c’est ce qu’il a fait, en Jésus-Christ.

Mt 18.7 : « Dans le monde il y a tant d’occasions de se détourner de Dieu : quel malheur ! Bien sûr ces occasions existeront toujours. Mais quel malheur pour celui qui en est la cause ! »

2. Jésus sauve par sa mort, résurrection et ascension

Parce que oui, ma faute de simple humain vis-à-vis du Dieu éternel mérite la mort. Et la mort éternelle !

On comprend bien que gifler le président de la République soit puni différemment que gifler un inconnu dans la rue, parce que c’est, d’une certaine façon, gifler toute la nation… alors insulter, par notre vie même, le Dieu de l’Univers…

Mais Dieu choisit de punir son fils, Jésus, Dieu lui-même, pour nous. Jésus meurt à notre place, il est ressuscité pour que nous ayons la Vie, il rejoint le Père pour nous préparer une place auprès de lui. Jésus sauve. Jésus nous sauve.

Jésus est vivant. Il règne dans les Cieux. Il intercède pour nous auprès du Père. Il habite en nous par le Saint-Esprit. Jésus agit, aujourd’hui, dans le monde et dans ma vie. Il m’ouvre les yeux sur la volonté de Père et sur le mauvais état de ma vie. Il me pardonne, il me guérit, il me libère. Jésus nous sauve par sa mort et Jésus nous sauve par sa Vie nouvelle.

Rm 6.23 : « Car le salaire que paie le péché, c’est la mort ; mais le don que Dieu accorde gratuitement, c’est la vie éternelle dans l’union avec Jésus Christ notre Seigneur. »

3. Et ensuite ?

Jésus nous sauve de la mort éternelle et du péché. Le péché, c’est le principe derrière toutes nos désobéissances à Dieu – nos péchés. Être sauvé, c’est aussi ne plus vivre sous le poids de ce principe, c’est être libre.

Le sauvetage dont j’ai été l’objet me permet de vivre pour toujours avec Dieu… dès maintenant. Le salut me permet de choisir, quotidiennement, de vivre selon la volonté de Dieu en attendant le retour du Christ.

Jésus m’a sauvé à la croix, Jésus me sauve dans ma vie quotidienne, Jésus me sauvera au jour de son retour. Oui, Jésus sauve.

Jn 17.3 : « La vie éternelle, c’est qu’ils te connaissent, toi le seul vrai Dieu, et celui que tu as envoyé, Jésus Christ »

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