Le travail dans la Bible

Antoine

La place du travail. 

Notre société semble être dominée par le travail, la nécessité de travailler, l’utilité du travail, les contraintes et douleurs du travail, les risques du burnout… Il faut travailler plus longtemps, sans quoi ceux qui travaillent sont au risque de ne plus pouvoir nourrir ceux qui le font… Ceux qui ne travaillent pas se retrouvent exclus de la vie en société, il n’y a pas de plus grande exclusion que celle du monde du travail… Et en même temps, nous aspirons tous à travailler moins  et le repos est le plus souvent qualifié de «bien mérité ». Il y a aussi cette  idée du travail comme source d’accomplissement, car certaines professions sont vues et décrites comme des moyens d’épanouissement tout à fait essentiels. 

Que nous dit donc la Bible sur ce travail devenu si essentiel dans nos vies?  Évidemment beaucoup mais en fait assez peu : si le travail occupe une grande place dans nos vies, on ne peut pas dire que ce soit le cas dans la Bible, tout du moins en tant que tel. Cette absence relative du travail dans la Bible peut nous faire nous demander si le travail ne serait pas devenu une véritable puissance qui s’empare de nos vies, sans que nous la comprenions comme telle. Mais peut-être est-ce bien là le signe d’une véritable puissance, peu visible mais tellement présente qu’elle conditionne nos décisions et nos aspirations.

Évidemment la Bible nous parle souvent de personnages aux prises avec une activité qui est de l’ordre du travail, mais le travail n’y est pas un domaine complet de la vie, presque séparé, mais une toile de fond de la vie. Dans Genèse 38, Juda, après la mort de sa femme Shoua, monte à Timma pour la tonte de ses troupeaux. Dans genèse 38, les frères de Joseph allèrent à Sichem faire paître les troupeaux de leur père Jacob. Ainsi, le fait de consacrer du temps à sa subsistance apparaît régulièrement dans la Bible, mais n’est pas visualisé comme premier, il est second par rapport à tout le reste, et aux relations entre les personnages. Même si quelquefois, la subsistance n’est plus assurée, ce qui se produit régulièrement. A la fin de la Genèse, une nouvelle famine frappe les hébreux qui partent pour échapper à la famine en Égypte : les fils de Jacob vont ainsi retrouver leur frère qui est devenu le ministre du Pharaon. Auparavant Abraham avait déjà fait ce voyage en Égypte pour les mêmes raisons. Dans le livre de Ruth, Noémie, son mari et leur deux fils quittent leur terre en Israël pour aller trouver de quoi se nourrir au pays de Moab, de l’autre côté du Jourdain. Donc, le fait de ne pas trouver de quoi se nourrir n’est pas évacué des textes, le risque de la famine, cette hostilité de la terre qui se révolte contre l’homme selon les versets de Genèse 2 est présente, elle joue un rôle mais ne conditionne pas l’existence des personnages bibliques. 

Il y a un très gros écart entre la lecture de la Bible et la lecture des journaux d’aujourd’hui : aujourd’hui, beaucoup semble reposer sur la vie économique, sur la perte de production de blé ou d’huile de tournesol en Ukraine… et ces sujets finissent par emplir l’espace au point de devenir un prisme fondamental par lequel nous nous représentons ce qui nous arrive. Ce n’est pas le prisme de la Bible, même si la famine a chassé les frères de Joseph en Egypte pour qu’il aillent y trouver de quoi se nourrir. Mais ce n’est pas le plus important, ce n’est pas ce sur quoi nous sommes appelés à réfléchir, là n’est pas notre condition d’enfant de Dieu.

Le travail dans la Création (livre de la Genèse).

Au commencement était Dieu qui créa le monde en 6 jours et qui chaque jour vit que cela était bon et le septième jour décida de s’arrêter, non pas pour se reposer mais pour contempler sa création. Le premier récit de la création (Genèse 1,1 ) évite l’idée de travail de Dieu : le septième jour, Dieu arrête l’œuvre qu’il faisait (traduction de la TOB) : la création est une œuvre et non un travail. 

Dans le second récit de la création avec Adam et Ève (Genèse 2), au commencement il n’y a toujours pas de travail: l’homme est placé dans un jardin particulier où Dieu fait germer des arbres d’aspect attrayant et bons à manger. Le jardin d’Éden pourrait suffire à nourrir ses habitants sans autre effort que d’en cueillir les fruits, sauf le fruit de l’arbre de la connaissance du bien et du mal. L’homme est néanmoins placé dans le jardin d’Eden pour le garder et le cultiver. Nous sommes dans un entre-deux, Adam n’est pas là pour travailler le sol, mais il n’est pas là pour ne rien faire, il est placé là « pour cultiver et garder » ce jardin si particulier. Le garder contre quoi peut-on se demander ? Le texte est sans réponse dans ce passage (Genèse 2,15) mais on peut aussi imaginer que  l’homme, créé à l’image de Dieu, le représente pour prendre soin de la création. Mais on peut entendre aussi une distinction entre cultiver le sol et travailler pour se nourrir. Il y a donc de bonnes façons de pratiquer sa profession, et de moins bonnes.

Mais très vite tout se gâte, le péché originel survient et l’homme, la femme et le serpent subissent différentes malédictions, le serpent est le premier puni, ne l’oublions pas, avant l’homme et la femme. Le second puni est la femme qui enfantera dans la douleur, elle sera poussée par son désir vers l’homme qui la dominera. Le troisième à subir une malédiction est le sol qui sera maudit à cause de l’homme et le sol fera pousser des chardons et des épines. Le dernier maudit est l’homme qui se nourrira des fruits du sol dans la peine. Et c’est à la sueur de ton visage que tu mangeras ton pain, jusqu’à ce que tu meures pour retourner à la terre dont tu as été pris. Le péché originel abolit l’harmonie entre l’homme et la femme, mais aussi l’harmonie entre l’homme et la nature, le sol devient hostile à l’homme, d’où l’obligation de se nourrir à la sueur de son front. Et pour finir, il abolit l’harmonie de l’homme avec Dieu, puisque l’homme créé à l’image de Dieu a pour destinée non pas de retourner vers son père mais d’être mis en terre. 

Dans le récit de la chute, ce dont il est question avant tout c’est d’une rupture de l’ensemble des harmonies fondamentales, de l’homme avec la femme, de l’homme avec la nature et de l’homme avec Dieu, à cause du péché originel. La question du travail apparaît presque anecdotique.

Néanmoins nous trouvons quelques repères: faire la différence entre le travail et l’ouvrage (l’ouvrage est du domaine de la création), faire la différence entre cultiver le sol et se nourrir à la sueur de son front. La faute d’Adam et Ève brise une harmonie, qui est celle du Jardin d’Éden, et depuis cette rupture, nous luttons avec la nature pour en tirer une subsistance au lieu de la cultiver, la culture devient lutte avec et désormais contre une terre également maudite.

Le travail, les rapports sociaux et la Loi dans lAncien Testament. 

L’idée de travail est intimement liée à celle des rapports sociaux qui se nouent à l’occasion des activités économiques,  essentiellement agricoles à cette époque. Et de ces rapports sociaux découlent la nécessité d’une loi. Tout d’abord, il y a dans la Bible une modernité quant à la description des rapports sociaux, institutionnels. Genèse 47, 13,  explique en détails l’expropriation des égyptiens par le pharaon, à l’occasion de la famine : alors que le peuple n’a plus à manger, le pharaon met à profit les réserves qu’il a constituées pour s’emparer de toutes les terres et de tout le bétail des égyptiens, pour ensuite imposer une taxe globale sur tout ce qui est produit. Il impose même aux égyptiens de quitter les campagnes pour les villes, les rendant ainsi complètement dépendants du pharaon qui les nourrit. 

Mais la vraie servitude, l’esclavage, est celle d’Israël en Égypte dans le livre de l’Exode. L’expérience de la servitude est doublement fondatrice, fondatrice d’une foi, mais aussi fondatrice d’interdits qui sont essentiels dans la Loi juive.  

Dans Exode 20, 2, Dieu se présente lui-même comme « ton Dieu qui t’ai fait sortir du pays d’Égypte, de la maison de servitude », verset fondateur. Le Seigneur est le libérateur de la servitude, c’est presque sa signature. Le fait de poser la libération de l’esclavage comme fondateur n’est pas anodin. La fidélité de Dieu se marque constamment dans la relation avec Israël mais comme la Bible rappelle constamment que Dieu est celui qui a libéré son peuple de l’esclavage, cette « signature » ne peut pas être minimisée,  l’esclavage, ou la servitude sont des maux extrêmes. 

Par conséquent, quand nous entendons aujourd’hui certains de nos contemporains se plaindre de formes d’esclavage, nous devons y prêter grande attention, car n’oublions pas que notre Dieu est celui qui a libéré Israël de la servitude. 

Mais qu’est-ce que l’esclavage selon la Bible ? 

Il y a une différence entre le fait de travailler et le fait d’être un esclave. La loi mosaïque contient différentes prescriptions sur les relations de travail mais en fait assez peu, car les relations de travail sont des relations sociales comme les autres, et les règles de justice et d’équité s’y appliquent pleinement. La principale règle sur le travail concerne le versement du salaire qui ne peut être retenu, le salaire est un dû.  

Les prescriptions les plus essentielles concernent surtout l’esclavage, signe que l’esclavage n’est pas en tant que tel interdit, il est encadré. Un esclave juif ne peut être contraint à l’esclavage indéfiniment, il a droit à sa libération au bout de 7 ans. S’il est sérieusement blessé par son maître, il a droit automatiquement à sa libération. L’immigré se voit accorder les mêmes protections que le membre du peuple juif, car Israël a connu la douleur de la servitude et ne doit pas reproduire à son tour cette horreur. 

La Bible et le repos dominical, notre jour du sabbat.

La première prescription qui nous vient à l’esprit est évidemment celle du sabbat, devenu pour nous celle du repos dominical. Le 4e commandement sur le sabbat 

(Exode 20, 8) a une place centrale, dans le décalogue, après les trois premiers commandements qui définissent le rapport à Dieu, et avant les six derniers qui définissent le rapport aux hommes. Le commandement est en fait double : d’une part chacun fera tout son ouvrage pendant les six premiers jours de la semaine où tu travailleras, et d’autre part tu consacreras le septième jour au Seigneur, comme lui-même a consacré le septième jour de la création du monde au repos et à la contemplation de la création. Le sabbat n’est pas à la carte, où le maître cesserait son travail mais ses serviteurs eux pourraient ou devraient continuer de travailler, le sabbat est pour toute la maison, les animaux, les serviteurs, les émigrés venus dans tes villes. 

Inutile de s’étendre sur le fossé qui va croissant entre le 4e commandement et le monde d’aujourd’hui, l’économie ne devrait jamais s’arrêter, comment pourrait-on empêcher les gens de travailler le dimanche alors qu’ils ne désireraient que cela ? Qui pourrait vouloir fermer les magasins le dimanche alors que tous rêveraient d’aller faire leurs courses le dimanche ? Et quid du repas dominical au restaurant avec les grands-parents après le culte ou la messe ? Qui peut dire qu’il ne l’a pas fait ? Et d’ailleurs n’est-ce pas là une bonne tradition à laquelle il ne faudrait surtout pas toucher ?

En tout cas, le fossé entre le décalogue et ce que nous vivons est tel que nous devrions peut-être simplement réfléchir à deux ou trois idées :

  • Le travail a une place, une vraie place, puisque le décalogue nous invite à faire tout notre ouvrage pendant six jours pour laisser le septième de côté pour le repos et le Seigneur. Ce qui nous amène au fait que le travail de la semaine n’est pas un Travail en général, mais qu’il a un but, qui est de faire son ouvrage. Et donc chacun doit réfléchir de façon concrète et personnelle à son ouvrage : nous ne sommes pas appelés à travailler à l’infini, nous sommes appelés à réaliser notre ouvrage, de la même façon que Dieu dans Genèse 2, verset 2 : «  Dieu acheva au septième jour l’œuvre qu’il avait faite, il arrêta au septième jour toute l’œuvre qu’il faisait. » 

Le septième jour, l’œuvre s’arrête, elle est consacrée, la consécration fait partie de l’œuvre, l’œuvre est achevée. Spirituellement, quand nous commençons notre semaine, nous devrions nous demander quelle est notre œuvre de la semaine, pour qu’elle soit finie, et non pas infinie, et puisse ainsi être consacrée le septième jour au Seigneur. Non, la vie n’est pas asservie au travail dans un flot qui ne s’arrête pas, et que nous ne maîtrisons pas, la Bible nous appelle de façon ferme à réfléchir et décider de notre œuvre pour chaque semaine, pour que cette œuvre puisse s’achever et être consacrée au Seigneur. 

  • Le commandement a aussi de grandes conséquences dans notre rapport aux autres : le jour du sabbat, tu ne feras travailler ni ton serviteur, ni l’émigré qui est dans tes villes. Nous sommes aussi responsables des autres dans leur capacité d’avoir ce jour de repos.  Même si le travail non-stop est devenu une réalité de notre monde, nous devons avoir toujours à l’esprit que le repos hebdomadaire a été prescrit comme un des dix commandements et que nous ne devons pas rester passifs face à un état de fait insatisfaisant.

Jésus et lobservation du sabbat.

Comment réagir avec notre foi à toutes les injonctions présentes opposées au quatrième commandement ? Nous sommes pris entre deux feux, le commandement sur le sabbat et les injonctions de la société moderne : celles d’une société dont l’économie ne doit jamais s’arrêter car « tous » ont un besoin vital de travailler, « tous » voudraient travailler plus pour gagner plus, « tous » voudraient pouvoir consommer librement le dimanche… Mais le quatrième commandement est net, sans bavures, sans appel. Pour mémoire, dans Exode 15, versets 32 à 36, un homme pris à ramasser du bois le jour du sabbat est lapidé, car telle est la décision que Dieu communique à Moïse. Donc la loi sur le sabbat est forte, elle est portée comme telle par les contemporains de Jésus. Très concrètement la controverse sur le sabbat est cruciale et revient dans de nombreux passages des évangiles.

Dans Mathieu 12, versets 9 à 14, Jésus est très conclusif : oui, le sabbat doit être observé mais oui, il est permis de faire le bien le jour du sabbat ; sur cette base, Jésus guérit la main de l’homme paralysé et les pharisiens complotent pour le faire mourir. Et donc la Loi, qui implique l’observation du repos hebdomadaire consacré au Seigneur, laisse toute la place nécessaire à faire le bien.   

Dans ce domaine du travail et du repos, si nous ne pouvons pas dire non à un travail perpétuel, alors oui, la place de Dieu dans notre vie est menacée. Mais ce temps de repos n’est pas un temps de vide, il est temps de consécration, cette consécration comprend le bien pour les autres, mais pas une conformité à toutes les injonctions économiques d’aujourd’hui.

Le nouveau testament et le travail.

Les prescriptions sur les relations de travail sont de fait assez limitées, d’autant que la prédication de Jésus se passe souvent dans des synagogues, où dans des lieux éloignés dans lesquelles la foule le suit, donc en dehors des contextes de travail.

Néanmoins le ministère de Jésus démarre avec de vrais « travailleurs », au sens le plus classique des choses. Ses premiers disciples sont des pécheurs sur le lac de Tibériade et l’activité de pêche est présente, y compris après Pâques dans l’épisode de la pêche miraculeuse.  Donc Jésus vit dans un monde où le travail est on ne peut plus présent. Néanmoins, ses disciples laissent tomber leur travail pour suivre Jésus, comme si être complètement disciple ne se conjuguait pas très bien avec un travail. Le sujet est évidemment sérieux, l’appel de Jésus est radical et Jésus appelle à des choix forts. 

Et d’ailleurs, le fait que Jésus aille rechercher ses disciples au lac de Tibériade, où ils ont repris le travail est emblématique. Jésus est mort, c’est fini, on retourne au travail, et d’ailleurs la fête est vraiment finie car les filets sont vides… C’est Jésus qui par sa présence miraculeuse les fera se remplir. Signe intéressant que le travail des hommes, quand il est consacré par la présence de Dieu, donne du fruit dans une toute autre ampleur. La présence de Dieu dans notre travail est un sujet dès lors qui prend une importance capitale : quand Dieu s’invite ou est invité par nous dans notre travail, alors on peut effectivement s’attendre à des miracles.  

Faut-il en déduire que le fait d’être disciple de Jésus impose d’abandonner son travail ? Chacun répondra sur la base de son engagement et aussi de ses engagements vis-à-vis de ses proches. L’appel de Jésus vers ses disciples et leur réponse positive, montre d’abord que le travail doit être un choix clair et non une route toute tracée. Il est possible de s’arrêter, d’autres l’ont fait pour suivre Jésus, avec toutes les difficultés que cela pouvait impliquer. Il n’y a pas d’obligation du travail, le péché originel n’impose pas le travail à chacun qui devrait gagner sa vie à la sueur de son front, il  y a donc un choix de chacun, le travail n’est pas un angle mort de notre vie, il est possible de ne pas travailler ou de travailler moins pour se consacrer à une vie spirituelle, il est aussi possible de choisir de ne pas le faire mais alors il faut choisir son ouvrage pour le consacrer à Dieu, quel que soit cet ouvrage. 

Jésus est ensuite assez direct sur le travail : celui qui a un travail, doit le faire. Le serviteur fidèle est celui qui fait ce que son maître lui a demandé de faire (Mathieu 24, 45 à 51) . Luc 17, 7 à 10 est encore plus direct : le maître est légitime à demander à son serviteur de faire d’abord son travail, avant de se reposer, et nous sommes tenus de faire ce que nous avons à faire. 

Paul dans sa lettre aux Éphésiens, 6 versets 5 à 9, parle des relations entre maîtres et esclaves. Son propos n’est pas de condamner l’esclavage et les relations de maître à esclave mais de les soumettre aux lois du Royaume de Dieu. Les uns et les autres sont appelés à être de bons maîtres et de bons esclaves, les uns accomplissant leur service avec l’esprit du Christ et les maîtres sans jamais user d’aucune menace. On ne doit certes pas en déduire que Paul est un avocat de l’esclavage, mais seulement que le commandement de Jésus (I Cor. 16, verset 14) , « faites tout avec amour » est le seul vrai commandement qui transcende tous les autres et en particulier dans les relations de travail. 

Ce commandement très puissant car d’abord, il est un appel à ne pas se fier aux apparences, y compris dans le monde du travail. C’est en cela qu’il est libérateur et protecteur : ce n’est pas parce que tu es un esclave dans les formes, dans le statut et dans la position sociale, que tu n’es pas enfant de Dieu et aussi que ta vie est dramatique. Mais la vraie conséquence de cette vision doit aussi se lire dans l’autre sens, et elle devient massive : ce n’est pas parce que tu as un joli titre, une place enviée dans la société et une belle maison que tu n’es pas en fait plus bas qu’un esclave. Et nous savons bien que certaines prisons sont dorées, et qu’elles sont d’autant plus dangereuses que nous n’en voyons plus les barreaux.  L’esclavage dans le travail est supposé avoir disparu depuis des lustres, officiellement, mais en refusant de se contenter d’une apparence des comportements, l’évangile nous demande de débusquer les vrais esclavages dont nous savons qu’ils sont toujours là.

Amen

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